T'as pas compris ce que je voulais dire.
Concernant la musique, le fait d'aimer ou pas est totalement subjectif.
Les goûts, les couleurs, c'est subjectif.
On n'aime pas parce que l'oeuvre est bien faite. Ce sont deux choses totalement différentes. On ne peut pas reprocher à Dream Theater de faire de la musique de merde par exemple, mais on est en droit de ne pas aimer. Ce jugement là est totalement subjectif.
La musique est perçue de manière subjective. On aime ou pas. Pas de science exacte en la matière. Pas de codes pour dire si une musique est bien faite ou pas. Même ce qui paraît "faux" peut-être vu comme "dissonnant". Ecoute Scofield ou Holdstworth. Ce sont des sacrés génies. Mais certains ne supporteront pas ça dans leurs petites oreilles, si fantastique que ce soit.
Certains trouveront Kurt Cobain médiocre, d'autres crieront au génie, car en 3 accords, il a écrit un sacré paquet de bonnes chansons.
Tout ça pour dire que les jugements sur le dernier Satch n'engagent que leurs auteurs. Ce qui ne sonne pas à leurs oreilles, sonnera peut-être aux tiennes, et inversement.
Apprécier un disque, c'est totalement subjectif.
Tu vois ce que je veux dire ?
Tout ça pour dire que la critique est toujours orientée en fonction des goûts de celui qui l'écrit.
Une critique neutre et objective jugerait quoi ? Si le gars joue proprement ? Y a des gens qui aiment le son crade et les distos sales. Si les gammes sont bien respectées ? La musique gagne en richesse lorsqu'elle sort des cadres préétablis justement, etc. Les exemples ne manquent pas.
La critique totalement neutre n'existe pas. Elle ne peut pas exister, au risque de se vider de tout son sens. Ca ne t'est jamais arrivé de ne pas être d'accord avec une critique de disque ? Si, j'en suis persuadé. Et pourtant le chroniqueur n'était pas de mauvaise foi. Il avait juste eu une autre lecture de l'oeuvre. C'est ça la subjectivité, chaque sujet réagissant de manière différente face à un même phénomène. Ne pas confondre avec la mauvaise foi.
L'objectivité n'est pas accessible. On écrit toujours en fonction d'un environnement, d'un passé, de données accessoires. Même une simple énonciation de faits ne peut-être objective, car il y existe toujours une façon de les présenter.
J'y suis confronté dans mon métier chaque jour, alors crois-moi, l'objectivité, c'est comme la perfection, on ne l'atteint jamais, même si on tend à s'en rapprocher le plus possible.