Au secours, ça devient n'importe quoi ce topic, même les metalos s'y mettent.
Noisy-Pop ou Shoegaze, j'ai envie de dire... On s'en tape.
Citation:
On peut se demander qui est responsable de l’identité d’une musique. On peut croire qu’elle est du fait des acteurs de cette musique, dépositaire d’un style ou d’une éthique. Mais l’on se rend vite bien compte, que c’est souvent les médias ou le public qui vont jouer le rôle d’arbitres.
Et il est amusant, d’un point de vue cynique, de savoir que le courant shoegaze est né, non pas des artistes qui en jouaient, mais de la presse qui l’étudiait. Car, il faut le savoir, le terme shoegaze, n’existait pas auparavant. Néologisme révolutionnaire, parti d’une bien mauvaise blague, il est devenu par la suite une marque déposée. Jusqu’à devenir ensuite une bannière sous laquelle regrouper tous les autres groupes qui s’en rapprocheraient ou qui se revendiqueraient d’une quelconque affiliation.
Ce mouvement musical, n’a donc, étymologiquement, rien de musical, puisqu’il traite en fait d’une certaine tenue et d’une façon d’aborder le rock.
D’autres expliquèrent cette attitude par une forte tendance à s’adonner aux substances psychotropes. D’ailleurs, certains affirment qu’en réalité, le terme de shoegaze, viendrait de la nouvelle de William Burrough, Lydia Lunch, sans que qui ce soit ait pu confirmer. L’apparition du mouvement shoegaze est lié à la mise sur le marché d’une nouvelle drogue : l’ecstasy. Tandis que les groupes baggy de la Hacienda de Manchester s’adonnaient aux fêtes sans fin, certains groupes shoegaze, fortement influencé par Spacemen 3 ou les Television Personnalities, préféraient les trips planants et introspectifs. L’attitude des Jesus and Mary Chain, les yeux au sol, et immobiles, ne relevait pas d’une éthique, mais tout simplement de leur état défoncé. Et les voix neurasthéniques s’expliquaient dès lors très bien, lorsqu’on sait que le but des Spacemen 3 était de « prendre des drogues pour faire une musique à écouter en prenant des drogues ».
Le shoegaze, c’est la prise de pouvoir des trop-ordinaires, des ratés, des mous et des romantiques. Rien à voir avec les gros bras traditionnels, sûr de leur force.
Citation de Mark Gardener de Ride que je trouve extrêmement juste : « Nous, nous voulions délivrer un son incroyable, mais sans frimer. Pour que les gens qui venaient à nos concerts puissent penser qu’ils auraient pu être à notre place. Je pense que j’étais un garçon assez timide. Je ne me sentais en confiance que lorsque j’étais accompagné par le gros bruit de guitares, sans cela je me sentais assez nu.