Les Beatles

C'est en tout cas pas un fake, faut pas non plus tomber dans la parano. Quincy Jones dit là des trucs un peu dans le style de Miles Davis, ça n'a rien d'étonnant, je trouve.

Oui, sauf qu'il n'est pas Miles, tu connais Quincy Jones, le personnage je veux dire ?

Peut être l'age qui rend aigri certains???

http://www.europe1.fr/culture/(...)68628

Le média qui a publié l'interview (Vulture) n'est pas un fanzine underground de potaches, le gars qui a fait l'interview est un journaliste reconnu.

Maintenant, si par une circonstance extraordinaire, cette interview était un fake, il y aura sûrement un démenti de la part de Quincy Jones dans les prochaines heures, parce que ce qu'il a dit a quand même été répercuté par les médias du monde entier.

J'entends bien, mais j'ai bien écrit ceci =>



84 ans tout de même.

Puis t'as aussi la version, les propos déformés ou sortis de leur contexte.

Pour bien connaître ce type de pathologies, j'aurais aussi tendance à penser à une forme ou l'autre de "démence sénile" (je met des guillemets car ce terme vieillot n'est plus guère utilisé en médecine, les démences plus ou moins liées à l'âge étant bien plus finement classifiées, mais sans connaître son dossier ... ).
Ce genre de propos est malheureusement typique dans ces situations, et ce sont généralement les proches et les amis qui sont les premiers à en prendre pour leur grade .

Pourtant, dans cette interview, Quincy Jones a des mots gentils pour plein de gens (Spielberg, Coltrane, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Alexandre Desplat, etc.).

Il y a aussi cette remarque sur l'influence de l'industrie pharmaceutique qui semble pleine de bon sens :

At the end Michael Jackson’s problem was Propofol, and that problem affects everyone — doesn’t matter if you’re famous. Big Pharma making OxyContin and all that shit is a serious thing. I was around the White House for eight years with the Clintons, and I’d learn about how much influence Big Pharma has. It’s no joke.

Pas sûr que des propos complotistes aillent à l'encontre de la théorie de la parano . Qu'on soit clair: je me méfie comme de la peste des entreprises pharmaceutiques qui sont d'abord et avant tout du business déshumanisé. Raison pour laquelle je refuse de recevoir les délégués médicaux depuis trente ans. De là à considérer comme d'aucun qu'il y'a un grand complot mondial de "big pharma" ... non, il y'a des entreprises plus ou moins véreuses et des groupes de pression qui payent grassement leurs marionnettes, c'est tout.

Quant aux médicaments, c'est l'usage parfois débile qu'on en fait qui est le problème: le propofol est un anesthésique pour salle d'op, pas un somnifère pour milliardaire perturbé. De même , l'oxycontin et les autres opiacés sont des antidouleurs extrêmement utiles pour les douleurs majeures (cancer, post-op), par des analgésiques à trouver dans les pharmacies familiales. Les gens ont tellement vite fait de se débarrasser de leur propre responsabilité en accusant "big pharma", le monstre invisible tapi dans l'ombre qui les pousse à faire des conneries ...

Concernant Quincy - qui, au passage, est quelqu'un que j'admire depuis trente ans au moins, au contraire de ceux qui le découvrent aujourd'hui - pour peu que ses propos n'aient pas été déformés, je ne serais pas étonné que dans les années qui viennent lui soit diagnostiqué une de ces formes de démences - on en reparle à ce moment. J'ai nombre d'anecdotes sur ce genre de comportements, de braves vieilles dames se transformant subitement en Tatie Danielle, fielleuse et venimeuse, accusant (souvent de façon fort élaborée et crédible a priori) untel ou untelle d'voir fait des choses horribles, au point de diligenter des enquêtes policières qui mettent parfois des familles à mal ... pour rien bien entendu. Les premiers stades de certaines démences ne montrent pas de souci de cohérence, juste des changements de caractère et perturbation de la réalité.

Il sera surtout instructif de comparer cette interview récente aux plus anciennes de Quincy Jones, au sujet des mêmes personnes (même si ça ne convaincra bien sûr pas ceux qui ne trouvent leur plaisir que dans l'horrible et le méchant, et qui donc seront persuadés qu'il mentait jusqu'ici et dit soudain la vérité ... ah la nature humaine ).

C'est complètement hallucinant le nombre de sites qui relait cette interview, on ne constate jamais ceci lorsqu'une personnalité dit du bien d'une autre ... ah la nature humaine !

Quincy Jones a souvent posté en termes élogieux sur McCartney et Jackson (et de nombreux autres) sur sa page facebook, je dis ça, je dis rien.

In english :



Pardon me sir, mais Quincy a participé de près ou de loin à des enregistrements des Beatles ?
Si oui, à quelle date ?
Franchement je savais pas...

il dit I met Paul McCartney when he was 21.
donc en 1963...

Après tout, Quincy Jones est un musicien de Jazz. Il a travaillé avec les plus grands...
Le niveau technique des musiciens de Jazz n'a rien à voir avec celui des Beatles dans les 60's...
Je dis pas qu'ils étaient pas bons, juste suffisamment bons pour jouer leurs compositions.
Ils ont inventé la pop avec leurs compositions fabuleuses, tout simplement.
Ils ont rarement enregistré des solos de saxophones de 10 minutes, non ?
On peut pas comparer Ringo Starr et Elvin Jones.

Si Ringo s'est fait remplacé sur quelques morceaux en 1963, c'est pas si choquant...
Du moment que c'est lui qui joue sur A day in the Life...
Et sur Back in the USSR (ah non c'est pas lui).

Et juste après, sur Ringo il dit Great guy, though.

C'est bien la preuve qu'un bon songwriter peut toucher 10 000 fois plus de personnes qu'un excellent technicien. La musique n'est pas qu'une affaire de technique.

J'ai toujours préféré les Stones. Ceci n'engage que moi.

Ah ok. Il y a une note que je n'avais pas vu dans l'article. Il s'agit d'un alboum solo de Ringo.

Paul Mac Cartney n'est pas "un bon songwriter " : un mélodiste de génie , sans doute un des plus importants du vingtième siècle .
Mais je rejoins ton idée complètement

Plus un bassiste cité comme influence par la majorité des grands (et moins grands) bassistes, un pianiste pas dégueu, un guitariste (acoustique et électrique) remarqué, un batteur suffisamment costaud que pour jouer sur deux-trois titres des Beatles, un chanteur que tous citent en exemple et un parolier parfois un peu mièvre mais parfois sublimement inspiré aussi (Eleanor rigby par exemple).

N'en jetez plus.