Doc Loco a écrit :
petrusteen a écrit :
En fait avec Kurt, on a pas eu le temps de réaliser qu'il avait que deux idées.
1. Alternance soft/loud fait 15 ans auparavant par les groupes de hard et métal dès les 70's. Et dire que je lis partout que c'est les pixies qui ont inventé cela pfffff ...
2. Un chant plaintif et pleurnichard "je porte le poids du monde sur mes épaules, sniff c'est trop triste la vie"
Au bout du quatrième album, toutes les âmes saines auraient crié :
"STOP !"
Mais Kurt a fait un choix de carrière qui l'a emmené direct :
AU PANTHEON !
Bien joué le grungeux.
Le problème, c'est qu'il était au panthéon des auteurs-compositeurs bien avant son suicide - dès la sortie de Nevermind en fait. Le reste, c'est du bonus pour la légende. Quelque part, c'est aussi con que de dire que le succès d'Hendrix est dû à sa mort prématurée ...
Par ailleurs, je prend les paris: on se donne rendez-vous dans vingt ans (Patrick, tu nous lâches un peu là?
) et on vérifie qui on écoute encore à ce moment-là: Cobain ou Orianthi. Oui, je sais, je ne prend pas de risque, je parie toujours à coup sûr, c'est mon côté petit joueur
.
Quelque part, je me dis que la sympathie qu'engendre la p'tite Orianthi auprès des (apprentis) gratteux tient dans le fait qu'ils savent qu'en bossant, ils pourront jouer ce qu'elle joue.
Tandis que même en un million d'années, ils ne parviendront pas à écrire un morceau qui marque une génération - parce que ce n'est pas un simple exercice mécanique, il faut autre chose pour celà. Alors, quand on se considère comme un guitariste tellement plus doué que ce "pov' kurt", ça doit être très frustrant.
Oué.
On ne me retirera pas de l'idée que mourir jeune tragiquement fausse absolument tout sur l'appréciation d'un artiste.
L'auditeur rattache alors à la musique tout un bagage psychologique et existentiel ( c'est quoi, la vie, la mort, la jeunesse ?), romanesque (only the good die young, il était si beau ...) etc qui n'ont plus rien à voir avec la musique elle même.
Si Cobain était reconnu de son vivant à juste titre, sa mort l'a transformé en demi divinité du rock comme Jimi, Janis, Jim et tant d'autres avant lui.
Je veux dire l'avantage de ces rockeurs brillants morts jeunes, c'est qu'on a pas le temps de les voir décliner artistiquement et de remarquer que quand même, c'est toujours un peu la même chose.
Cobain, il chouinerait encore sur son triste sort en 2010 ?
Hendrix serait il capable de pondre en 2010 la moitié d'un titre aussi bon que ses chefs d'œuvre passés ?
On aura pas les réponses mais bon un artiste brillant plus longtemps que sa première éjaculation créatrice (5-10 ans au garrot), c'est assez rare (à moins de s'appeler Rush).