atticusk8er182 a écrit :
Le nombre de fois que je me suis tapé la tête contre les murs en voyant ces tablatures.
Et si on faisait l'élection de son morceau le plus dur à jouer (en fait sa tablature la plus compliquée quoi. Celle ou tu te demande qui peut bien pouvoir jouer sa a part lui).
Tu n'arriveras jamais à rien si tu essaye de jouer du Hendrix en suivant une tablature.
Si tu veux t'approcher de son jeux, il te faut :
- Apprendre à jouer ce que tu entend, et tout ce que tu entend.
- Développer ta philosophie personnelle. Jouer du blues, c'est jouer ses émotions, ses idées, ses coups de gueules, et surtout te consoler. Il te faut apprendre à intégrer le tout dans ta musique.
Ecoute Machine Gun pour te convaincre. Il y a autant d'émotions exprimant sa rage antimilitariste qu'il crache au visages des cons signant l'acte de déclaration de guerre bien protégé dans leurs chaumières, de mépris, au sens politique du terme, que de compassion pour les (jeunes) soldats et leur famille.
Et la plupart de tout cela il le dit en musique. La version de Filmor East est très tourné vers la souffrance des familles quand celui de Wight est avant tout politique (et très noir).
Alors jettes tes tablatures au feu, et apprend à jouer ce que tu entends. Apprend le blues, le plus brut, le plus pur possible (je sais pas moi : John Lee Hooker par exemple ou encore Skip James).
C'est le chemin que j'ai suivi et je fais sonner Voodoo chile ou Fire quasiment comme à l'original. J'avoue que des années de maturité me manquent pour Machine Gun ou Here my train a Comin, et c'est moins le fait que je n'ai pas assez vécu, enduré et souffert certaines choses pour le jouer. Pour jouer du Hendrix et plus particulièrement du Blues, il faut avoir vécu. Si tu es né dans un beau quartier et que tu as eu une enfance heureuse, tu n'y arriveras pas, désolé.
Hendrix, c'est surtout une dimension qui est absente chez la plupart des guitaristes : ce type a été initié aux rites vaudoo, ça se sent terriblement dans sa musique. Je me souviens d'un copain Angolais, un superbe pianiste de Jazz, à qui j'ai fait découvrir 1983...
Il a sauté d'un bon (il écoutait assis), et m'a dit apeuré qu'il ne pouvait pas écouter ça, que ça appelait les esprits...
Un type extrêmement ouvert musicalement pourtant...
Encore une fois, jette tes tablatures au feu, et si tu arrives un jour à pleurer en jouant du blues, tu pourras te dire que tu es sur la bonne voie.