Jelly a écrit :
Je suis triste pour toi, tu es tombé dans le côté obscure du fanatisme, tu en es à remettre la sincérité de ton idole
Born to run a écrit :
Je sais, je suis le Dark Vador de la fan attitude que veux tu.
Honnêtement, tes commentaires à deux sous, tu peux te les mettre où je pense et au fond à droite.».
hummm...
Dis, tu me traites d’obscurantiste et de fanatique, tu t’attendais à ce que je tende l’autre joue ?
Bref, passons.
Jelly a écrit :
Born to run a écrit :
je n’ai jamais vu la moindre once de démarche mercantile dans l’un de ses projets.
C'est pourtant ce que tu sous-entend pour le Live in Dublin, "surjoué", "enthousiasme forcé" etc
Oui et Non.
Sur ce point précis, on parlait du Live in Dublin et plus précisément je parlais de la performance scénique de l’ensemble du band qui m’a malheureusement rappelé par moments le groupe recruté pour la tournée Human Touch-Lucky Town (qu’on peut notamment admiré sur le MTV Plugged).
La proximité affichée, l’ambiance volontairement festive voulue est presque plus « visible » que lorsque qu’il se retrouve avec ces vieux potes de plus de 30 ans du E Street Band. Attention, ça ne me gène pas, Springsteen est peut-être de ceux qui se lie facilement, c’est juste que je trouve la « communion » moins sincère qu’avec ses habituels partenaires. Quand il est avec « son » band, il en fait moins, en rajoute moins, rien n’est feinté, rien n’est joué, tout vient simplement et même si ça ne se voit pas, c’est palpable, c’est là. Et je préfère ça.
Le MTV Plugged, très bon exemple justement de la situation paradoxale dans laquelle Springsteen met ses fans, ce CD (et DVD) ferait pour n’importe quel artiste un très très bon exercice : enjoué, simple, sans prétention. D’ailleurs, à bien des titres il me rappelle ce qu’a fait Bryan Adams pour cette même émission. Bref, un petit moment bien sympathique, sans ambitions.
Le problème, le paradoxe qu’a soulevé totoleboss plus avant (et qui fait que je suis parfois si dur avec mon protégé) c’est qu’après certains moments de grâce auxquels ils nous a tant habitués, ces sorties easy listening sont bien fades par rapport au reste.
Certains diront même qu’elles font tâche avec le reste de sa carrière et qu’il aurait pu nous épargner cela. Je n’irai pas jusque là, je ne boude pas un certain plaisir à écouter la version « électrifié » d’Atlantic City sur le MTV Plugged où un Further on up the Road transfiguré entre gospel et ambiance « Condor El Pasa ». Non, je ne suis pas de ceux-là, il est des moments où j’apprécie à sa juste valeur la production de Springsteen même si je trouve que ça ne représente pas vraiment l’apogée de sa carrière. Parce que je sais que même un disque « raté » de Springsteen je trouverai des instants qui font qu’il sera toujours irremplaçable pour moi.
Dans Devils & Dust, que j’ai d’abord apprécié puis rapidement délaissé, il y a eu Long Time Comin’, Maria’s Bed ou All I’m thinkin’ about, même dans Human Touch (comment Bruce a-t-il peu sortir ça à l’époque de Nevermind de Nirvana) il y a eu Human Touch (la chanson) ou I Wish I Were Blind.
Simplement, je trouve que Springsteen a eu des périodes fastes (monumentales) et d’autres plus banales. Même ces périodes plus délicates d’un point de vue artistique font partie intégrante de Springsteen et de sa carrière à part, ponctuées de choix audacieux, risqués qui l’ont amené là où ne l’attend pas.
Des choix parfois payants : The Ghost of Tom Joad ou The Rising, parfois moins, mais qu’on ne peut enlever comme ça. Pour moi ce n’est pas incompatible avec l’honnêteté de dire que ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux.
Jelly a écrit :
Born to run a écrit :
Mon album préféré chez Springsteen, c’est The Rising, album qui est arrivé bien tard dans la carrière de l’artiste. Je ne demande pas à Springsteen de me faire un The Rising 2 le retour, mais de me surprendre, de me réjouir comme il l’a fait
Ben l'idée de taper dans le repertoire traditionnel , Pete Segger et Cie , c'est surprenant non?
Oui, c’est surprenant à plus d’un titre. Qu’un songwriter comme Springsteen qui est connu et apprécié autant pour sa plume que pour ses qualités de showman emprunte des chansons d’autres (ou plutôt de personne) c’est inattendu. Ca prouve que Springsteen n’a plus rien a prouvé, qu’il fait ce qu’il veut et ce qu’il aime. Soit, c’est pas pour autant que je doive apprécier tout benêt et accompagner le nouveau Springsteen d’un sourire béat.
Car pour moi, il ne s’agit pas d’un nouveau Springsteen. Ce n’est pas du Springsteen et c’est ça qui me manque. C’est album de reprises, à la sauce Springsteen, certes, mais ce n’est pas l’univers de l’artiste que j’aime tant. J’ai plutôt l’impression d’assister à un enregistrement où Springsteen nous fait découvrir une musique qu’il aime, nous invitant à aller plus loin.
Jelly a écrit :
Born to run a écrit :
Et inutile d’être triste pour moi, je ne le suis pas, je me veux exigeant et objectif, ce qui est bien trop rare chez nos amis les « fans ».
Pour l'objectivité c'est raté.
Je t'ai lu avec le plus grand intérêt et compris également, mais ce qui est étrange avec tes post c'est que tu ne donnes pas envie d'apprécier Springsteen, tu ne dois surement pas t'en rendre compte mais tu le descend à chaque fois ( à part pour le live in NYC) t'en dégouterai presque le lecteur néophyte d'aller y jetter une oreille
Je doute de plus en plus sincèrement que tu m’aies lu avec attention.
Il t’invite simplement à ce que j’ai écris sur ce même post pour t’en rendre compte, j’ai même défendu le projet Seeger Sessions, incroyable, non ?
https://www.guitariste.com/for(...).html
Par ailleurs, non je ne le descends pas à chaque fois, même s’il m’arrive à chaud de dire des choses que je suis amené à contredire ensuite :
https://www.guitariste.com/for(...)nique
https://www.guitariste.com/for(...).html
https://www.guitariste.com/for(...)steen
https://www.guitariste.com/for(...)steen
https://www.guitariste.com/for(...)steen
Et puis, si j’ai bien compris, on parle ici entre « initiés », ce qui me permet de pousser un peu plus loin l’analyse que « C’est vraiment trop génial, que d’émotions ! ».
J’ai été tenté un moment de verser dans le prosélytisme springsteenien (cf. début de ce post), encouragé par l’image faussée que Springsteen traîne encore, mais j’ai vite compris que c’était ni gratifiant, ni utile.