Ondulation a écrit :
Born to run a écrit :
Mais quand c’est à côté de la plaque (Human Touch-Lucky Town) ou franchement en
dessous du reste (Devils & Dust), je le dis.
Mon album préféré chez Springsteen, c’est The Rising, album qui est arrivé bien tard dans la carrière de l’artiste. Je ne demande pas à Springsteen de me faire un The Rising 2 le retour, mais de me
surprendre, de me réjouir comme il l’a fait.
Et inutile d’être triste pour moi, je ne le suis pas,
je me veux exigeant et objectif, ce qui est bien trop rare chez nos amis les « fans ».
Sans vouloir relancer la polémique. Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit Born to Run, un novice qui vient et qui veut découvrir Springsteen et qui te lis bah...
Human Touch à côté de la plaque ? Quelle plaque ? La tienne ? Oui mais ta plaque n'est pas référence universelle ! Human Touch me file la chair de poule... la reprise après le break m'irrisse les poils...
Devil's and dust en dessous du reste ?
"Tu lui demande de" ?Ah ce serait merveilleux si les gens étaient des machines qu'on actionne avec une télécommande. Tu es exigeant ? Ou exiges-tu qu'il fasse ton album ?!?
Bref, en tout amitié et en étant fan du boss, essaye de te déconditionner un peu.
Je suis sûr que si on faisait le Top 3 des albums du boss, uniquement par des fans fous furieux (des vrais hein !), on aurait 100 réponses différentes possibles.
Chaque fan n'aimera pas Bruce de la même façon...
We Shall Overcome, je n'ai jamais vu des gens aussi heureux de jouer ensemble... Tu vois, toi et moi déjà, on ne voit pas la même chose.
On y retourne.
Plus ça va, plus je m’enfonce.
Mais j’aime ça.
Faut quand même qu’on éclaircisse un point rapidement tous les deux.
Rassure-moi tu parles en bien de la chanson Human Touch et pas de l’album éponyme ?
Parce que autant, j’aime assez entendre cette petite chanson (quoique sortir ça à l’époque de Nevermind, c’est un tout petit peu anachronique, m’enfin), autant j’ai vraiment du mal avec l’album qui est pour moi ce que Springsteen a fait de pire dans sa carrière.
A vrai dire, tu tombes assez mal avec cet album, puisque c’est à peu près le seul à dégager un consensus contre lui : fans, non fans, critiques, simples amateurs de musique…
C’est un avis, très largement partagé, mais bon, on ne va pas refaire la vieille histoire des goûts et des couleurs ou le sempiternel débat sur le « bon goût » qui va nous amener à comparer Johnny Hallyday et Elvis Presley.
Ce n’est pas une insulte de dire que les textes de Human Touch n’atteignent pas les sommets de lyrisme de Darkness, Born to run, The River, Nebraska ou même Tom Joad et The Rising. La chanson Real Man ne mérite qu’une reprise d’Elton John.
On ne peut pas dire que le bonheur familial soit le terreau le plus favorable à la poésie.
Les plus grands poètes sont des gens torturés et malheureux
La production « home-studio » est craignos (ceci dit, le Boss a toujours été fâché avec l’enregistrement studio, mais c’est une autre histoire), les arrangements sont maladroits, le mélange pop-country est obscur, et je passe sur le goût douteux de la pochette.
Bref, on sent vraiment que Springsteen, après avoir largué sa vieille bande de potes comme des malpropres, se cherche musicalement. Je salue l’effort, moi non plus je n’aurais pas voulu d’un « Born to run in the USA », mais c’est tout ce que je peux faire.
Il suffit de voir le peu de chansons de cette époque qui resurgissent en live depuis plusieurs tournées pour réaliser que Springsteen, lui-même, reconnaît une certaine pauvreté des ces compositions de l’époque. D’ailleurs Springsteen a commencé à reconnaître en interview qu’il ne s’agit pas pour lui de sa période préférée.
Maintenant, attention, tout n’est pas à jeter aux lions, y’a des moments intéressants, et je crois même me rappeler y avoir passé de « bons moments » à sa sortie.
En même temps, il faut être indulgent, Dylan ou les Stones ont produit aussi leur lot de « médiocrités », il faut également relativiser et considérer que les « ratés » dans la carrière de grands artistes, auraient fait le succès de beaucoup d’artistes. Je suis de ceux qui pensent que dire qui crient au génie à l’écoute de Blonde on Blonde et qui pensent que le meilleur Dylan n’est pas Down In the Groove.
Le pire album d'un grand groupe vaut souvent mieux que le meilleur album d'un mauvais.
Le problème c’est que je n’attends pas exactement la même chose d’un carreleur professionnel venant poser mon carrelage que de mon beauf qui veut bien me donner un coup de main pour la faïence.
De l’exigence sûrement ou plus simplement de l’honnêteté intellectuelle.
D’où, parfois, le « hic » quand le résultat (perçu) n’est pas à la hauteur des espérances suscitées.
On a tous plus ou moins connu ça avec l’annonce de la sortie du nouvel album de notre artiste préféré : excitation, espoir, doutes aussi.
Puis la découverte, la première impression.
Parfois enthousiaste, parfois mitigée. Jamais négative. On ne brûle pas son idole d’un trait.
Parfois trompeuse aussi.
J’avais été (relativement) enthousiasmé par Devils & Dust à sa sortie, puis petit à petit tout s’est effrité, dur, il faut dire de soutenir la comparaison avec l’opus précédent.
Je n’écoute jamais Devils & Dust, parfois je m’y « force » mais le cœur n’y est pas, rien à voir avec l’orgie qui m’avait terrassée à la sortie de The Rising.
Je me souviens aussi de The Ghost of Tom Joad en 1995.
Sur le cul que je suis resté.
On m’avait dit que Springsteen avait déjà donné dans l’acoustique de chez épuré avec Nebraska une dizaine d’années auparavant. Bah quand même, mon rocker à moi beugleur des stades qui fait dans le folk déprimant, ça m’a tué.
Je l’ai laissé de côté pendant 6 ou 7 ans.
Pas accessible. Trop intello pour moi je me suis dit.
Et puis, Springsteen a joué Youngstown en live, que dis-je il a revisité, il a ressuscité cette chanson. Et là je me suis dit merde, mais c’est une chanson de l’autre album que j’ai acheté et que j’écoute jamais.
J’ai lu le texte.
J’ai compris qui Springsteen appelait « My sweet Jenny ».
Merde, putain, c’est beau en plus.
Sniff…
J’espère que personne ne m’a vu pleurer sur mon canapé en lisant les paroles.
Je me suis mis dans l’album, il ne me quitte plus.
Tout ça pour dire que le Boss va nous sortir pour le 2 octobre un nouvel album enregistré avec son groupe, le E Street Band : Magic (c’est son petit nom, en espérant qu’il le porte bien !).
Mieux, les vieux briscards se lancent dans une tournée internationale qui les fera passer par Bercy le 17 décembre (places en vente le 5 septembre) !
C’est pas beau ça ?