ACDC on en parle en bien (ou en mal)

C'est là qu'il a dû découvrir les joies du mix de leur premier album. Il suffit qu'une des enceintes déconne et hop, plus de guitare. Mais beaucoup de reverb de l'autre côté.

Pour ma part, je préfère largement la partie rythmique de Malcolm... J'aimerais, sur plein de morceaux, qu'il n'y ait pas de soli... J'adore le métronome "rouleau compresseur" façon Malcolm.

Puisque nous en sommes à évoquer nos trésors de guerre ac/dciens, j'ai ressorti mes programmes de concerts et qu'ai-je retrouvé ? Un compte-rendu du concert de Paris (1996), rédigé par mes soins le lendemain, afin de transcrire mon état quelque peu extatique (j'étais encore jeune).
Une copie double complète.
Parce que je vous aime bien (et parce que je suis totalement mégalo), je vous le livre ici-même, sans aucune retouche. Vous pourrez donc goûter à la ponctuation hasardeuse, au style à la truelle se voulant influencé par la prose d'un Philippe Lageat dans Hard Rock Mag, aux fautes d'orthographes, au manque total d'objectivité ainsi qu'au témoignage de toute une époque*.

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AC/DC (+ The Wildhearts)
P.O.P.B. le 25/05/1996

En ce samedi de Pentecôte la capitale se vide vers des côtes où le soleil manifeste son mécontentement en faisant la grève. Il est 17h00 et moi je sors du métro et la première phrase que j’entends est « Qui veut des places ? ». pas moi et je presse le pas bientôt stoppé par une marée humaine qui se presse devant les portes du P.O.P.B. AC/DC a du succès et ça se voit. Enfin, pour patienter, les spectateurs (hétéroclite le public, de 15 à 50 ans mais majoritairement masculin, c’est de la musique de mâles !) révise le manuel du parfait jeune-qui-vas’éclater-au-concert-et-tout. Bières et clopes à rêve s’exhibent fièrement, mais muscadet et whisky ne sont pas en reste. J’aperçois un clône d’Angus. Il est 18h15 quand on commence à rentrer et c’est la délivrance exprimée par une course vers la scène. Parlons-en de la scène. Plus qu’impressionnante ! Le groupe a construit une façade d’immeuble évoquant le Reichstag (avec les gargouilles, les fenêtres et tout). A sa gauche trône une immense grue dans laquelle on peut monter. Celle-ci est terminée par une boule de démolition, la fameuse ‘Ballbreaker’. Enfin, pour compléter on trouve l’écran-vidéo, 4 rampes d’éclairage bien garnies, la Hell’s bell, 3 cylindres d’éclairage modulable e hauteur et encore une multitude de spots. N’oublions pas l’emplacement des consoles, au fond de Bercy, où l’on aperçoit une plate-forme mais nous y reviendrons.
En attendant la salle se remplit copieusement. La fosse (où je me trouve) hurle et les rangées de places assises font la hola ! Il est 19h45, tout le monde debout et déjà un premier pogo. Pourtant la sono diffuse toujours son blues et son rock. L’ambiance est phénoménale. Les capotes se transforment en zeppelins et les t-shirts volent. Il est 20h et les wildhearts débarquent. Punk-pop à l’anglaise, début de pogo vite calmé. L’enthousiasme est revu à la baisse. Pendant une demi-heure on écoute et puis c’est fini. Totale indifférence au mieux, le verdict lorgne plutôt vers des : « zéro ! », « nul ! », « plus pop que Bon Jovi ! » Bon, les techniciens s’affairent et les essais de lumière laisse présager d’un light-show démentiel. On l’aura.
La tension monte encore (quand c’est possible !) pendant que la sono joue le ‘stripped’ des stones (la musique de fond est mieux accueillie que la première partie, c’est dire).
21h05, noir-salle. Asse-desse ! Asse-desse ! Un écran de cinéma descend et diffuse un Beavis&Butthead spécial AC/DC avec version cartoon d’Angus, c’est du délire. Puis l’écran remonte. La grue commence à bouger, son bruit est largement amplifié et elle crache des étincelles. La ballbreaker descend, se balance 4 fois et démolit la façade de l’immeuble pendant que la partie inférieures’ouvre et laisse apparaître le groupe. Angus, costume d’écolier brun foncé fonce vers la foule et lance Back in black. C’est l’ovation, mieux qu’un but du P.S.G. Brian est habillé comme dans les clips du dernier album, les trois autres ont choisi le t-shirt-jeans-baskets-plus-siple-tu-meurs. Shot down in flames pour assurer un K.O d’entrée et c’est Thunderstruck qui voit l’écran diffuser des images technoïdes. Le son est surpuissant, la fosse ressemble à un rassemblement de kangourous. L’écran traite les images en temps-réel (ralenti, morphing, déformations…). Girls got rythm est dédiée aux filles françaises. Puis c’est Hard as a rock qui voit Bercy reprendre en chœur l’intro guitare. Shoot to thrill et tout le monde se lève et frappe dans les mains.
Le groupe pourrait partir en pilotage automatique mais il ne le fera pas. A la place c’et Boogie man étiré pour caser un super solo et le strip-tease d’Angus. Bien sûr il porte un caleçon avec le drapeau français. Il joue avec nos nerfs et le morceau se termine dans une super bronca. Hail caesar est là pour achever les résistants. Des images du clip apparaissent et les 17000 personnes lèvent les bras en scandant Hail ! Hail ! Les plus vieux ne sont pas en reste et font même la nique aux jeunes. Hell’s bells calme un peu le jeu (relatif quand même !). Brian s’accroche à la cloche et nous démontre ces talents d’acrobate. Derrière, c’est Dog eat dog, surprenant car innatendu.
« Hey Paris, we’d like to sing this next one ! This is about a dirty woman !” The jack nous est présenté dans une superbe version et tout Bercy chante. Brian disparaît et Angus lance Ballbreaker en version accélérée. Le chanteur qui a ouvert sa chemise ruisselante est juchée sur la Ballbreaker à vingt mètres du sol. Celle-ci et redescend et il atteindra le sol pour le solo. Rock’n roll ain’t noise pollution est précédé d’une courte impro solo d’Angus. Suivent alors Dirty deeds done dirt cheap, You shook me all night long (avec images du clip), Whole lotta rosie et T.N.T (Oï !). ca saute, ça hurle et on s’en prend plein les yeux. Mais voilà qu’arrive le monument : Let there be rock qui dure plus de 15 minutes. Voilà les faits, le groupe joue le morceau (tempo accéléré) normalement jusqu’au troisième solo puis Angus et Brian disparaissent. La camera suit le premier qui réapparaît au fond de la salle sur la plate-forme (je vous avais dit qu’on y reviendrait) puis il disparaît à nouveau pour revenir sur scène sur les épaules de Brian et c’est un final à rallonge. Le morceau a déjà dépassé les 10 minutes. Mais Angus reste seul et fait jouer le public. Il fait son solo dans la grue qui fait mine de se désagréger, saute et c’est l’accord final. Hurlements d’extase, ça tape du pied on veut des rappels.
L’écran reconstitue les 4 lettres A, C, D, C, à partir de pépites d’or. Bien vu ! Puis la grue regrince à nouveau. Et ce qui va se passer va en laisser plus d’un pantois. La boule descend et détruit le sol de la scène qui s’enflamme. Une cage apparaît contenant Angus qui s’en extirpe. Il porte un bicorne, on dirait l’enfer et c’est normal puisque c’est Highway to hell. La chanson préférée du public si j’en crois mes oreilles (où ce qu’elles peuvent encore entendre). L’intro de For those about to rock (we salute you) voit la montée de 6 canons qui tireront sous les Fire ! du public. C’est le final, un dernier coup de semonce et « Good night Paris we salute you ! »
Les oreilles bourdonnantes je quitte la salle non sans avoir croisé un deuxième clône d’Angus. C’est laruée sur les stands de T-shirts. Le verdict : génial ! Pour moi, le mot est faible.

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* : car oui, le PSG a su faire rêver.

Tu triches, y'a un schéma à la fin de ta copie double :p

Ouaip, j'ai tenté de représenter le décor, un peu façon dessin industriel. C'est pas la grande classe, mais ça fait partie du compte-rendu. Quand même.

Héhé. Même si le style est maladroit, je connais des vingtenaires qui écrivent plus mal ^^

donc il y a déjà eu la Hells Bell dans une salle fermée... un lueure d'espoir alors pour février
Parceque des trois premiers concerts de la tournée Black Ice, les américains n'ont eu le droit qu'à une version carton pâte semble-t-il

Y'a bien un type qui réussit à faire sonner les solis d'Angus comme lui, c'est SoloDallas :

http://fr.youtube.com/user/SoloDallas

...mais effectivement ce doit être plutôt rare...

SoloDallas est vraiment bon, et ce même pour un tas d'autres choses (comme par exemple de solo de Freebird de Lynyrd Skynyrd)
Et de plus il a un excellent matos

1987x MIAM !

Oui, je suis abonné à sollodallas sur youtube. Il est vraiment bon. J'ai le même matos que lui, mais pas les même doigts...Peut être un jour...Il a pour projet de sortir un DVD officiel pour apprendre a jouer comme Angus. Je suis acheteur, j'espère qu'il y arrivera a le sortir. Mais bon, le DVD ça fait pas tout, mais ça aide.

C'est gràce à solodallas que j'ai pu terminer mon apprentissage du Solo de Hell's bells, apprentissage qui a duré pas loin de 5-6 ans, car je bloquait toujours sur le passage qui sonne très bordellique après la montée de penta slidée. Tout est dans la mise en place rythmique et c'est énorme. Il est souvent sous-estimé car à la première écoute, son jeu peut paraître simple, mais entre le mélange mode mineur-mode majeur, les prè-bends en veux-tu en voilà, les vibratos nerveux ou plus coulés et ce putain de placement rythmique toujours un peu en avant, il ya énormément de travail pour arriver à un résultat similaire, le tout avec un simple et bon gros overdrive (un ampli poussé à 11!!), c'est à dire pas trop de saturation et de compression. Dweezil zappa, qui l'avait enregistré pour un projet qui n'a jamais abouti, avait déclaré avoir été surpris par le son que sortait Angus Young avec juste une guitare dans un ampli, chose qui lui semblait inconcevable.

c'est quoi cette histoire de "projet de Dweezil" meringue?

Globalement, d'après mes souvenirs, il s'agissait d'une seule pièce musicale sur laquelle il enregistrait toute la Jet Set des guitaristes au début des années 90, tous styles confondus . Je me souviens, d'après l'interview, qu'il avait enregistré des gens comme Van Halen, Brian Setzer, Angus Young donc, Yngwie Malmsteem, entre autres. Il allait directement chez eux avec son matos.

Mon avis forcément subjectif sur Black Ice.

Quelques bon morceaux, mais surtout pas mal de remplissage et des compos assez faiblardes et fadasses dans l'ensemble.
Finalement la seule bonne surprise, c'est le chant de Brian Johnson qui est plutôt pas mal pour une fois. Mais comme j'assume mon coté vieux con, je trouve quand même que c'était mieux avant (avec le chanteur que je ne citerais pas...)
Du coup, c'est dommage qu'avec les efforts de Johnson, qui est le seul à tirer son épingle du jeu et à sortir du lot, le reste ne suive pas.
OK, on attend pas d'acdc qu'ils fassent autre chose que du acdc, mais là les riffs, c'est du recyclé et du resucé. Ou alors c'est la lassitude d'entendre toujours les mêmes, et en moins bien qui me fait dire ça.
Au niveau prod et mixage, ça manque aussi cruellement de quelques choses. C'est trop lisse et propret, pas assez rentre dedans.
A la première écoute, sur les premiers morceaux, on a toujours un peu de plaisir, mais ça s'enlise assez rapidement, pour devenir limite emmerdant.
L'écoute est jamais franchement désagréable, mais est jamais vraiment emballante non plus. Et quand la première écoute donne cette impression, ce n'est pas les multiples ré-écoutes qui vont changer la donne.
Comme beaucoup j'imagine, j'espérais un grand album et j'avais envie d'y croire. Mais celui là, c'est pas un super grand cru je pense, et c'est pas la bombe qu'on était en droit d'attendre vu tout le tapage médiatique qu'on nous avait infligé.
Effectivement on peut toujours se consoler en se disant que ça aurait pu être bien pire, que ça tiens la route malgré tout, mais là ce serait effectivement niveler par le bas, quand on sait de quoi ce groupe a été capable (par le passé, et oui hélas).
Ils s'en sortent peut être avec les honneurs, mais il manque l'étincelle et la flamme.
Si ça reste encore un tant soit peu crédible sur disque, malheureusement, j'ai peur que sur scène, le bermuda ça le fasse plus des masses.
Je cherche pas a casser, car je considère vraiment acdc comme une légende. Mais, dur dur de traverser les époques, de traverser le temps...

Bah, faut essayer quand même de s'accrocher avec cet album, moi aussi au début ,j'étais dubitatif sur pas mal de titres, mais au final, même un morceau comme Rock N roll Train, que je trouvais bateau au possible, me plait finalement carrement...

Je ne peux qu'approuver, hélas..
+1

(d'ailleurs, on n'en parle presque plus sur ce post du nouvel album d'AC/DC.
On a plus parlé des anciens quasiment que de celui-là).