rhum66 a écrit :
Bonjour à tous,
Puisqu' on en est à citer des guitaristes vivants actuels, qui jouent du blues sincérement, pour ma part je me suis plongé dans l'étude du dernier JOE LOUIS WALKER & and the blues conspiracy (Label :dixie frog), excellent album live avec all stars (Kirk fletcher, duke robillard et bien d'autres...).
Un excellent live donc, en salle de taille moyenne, avec un son "comme ça", les guitares sont sales ont du grain et de l'âme (pas d'académisme mi de pause...), il ya aussi du piano de l'harmo. bref un vrai orchestre, qui nous sort un peu de "'l obsession guitaristique".
Un autre qui m'a marqué, même si c'est "un fils de", je veux parler de BIG BILL MORGANFIELD, le fils de muddy Waters, qui malgré "l'héritage", a su trouvé sa voie personnel avec un son laid back trés cool. Son premier album est à écouter.le son sans concession de la télé, avec en prime le slide acéré du pére comme un clin d'oeil par dessus la tombe.
Enfin, il y a différents blues, chacun voit midi à sa porte.
Le principal probéme de ce type de musique aujourd'hui c'est d'abord sa production, ou plutôt sa "sur-production", overdubs multiple, guitares hurlantes en stéreo panoramique, basses en béton armé, rytmique funk impitoyable sans queue ni tête avec pot en power chords, vocaux couillus limites grunge-rock (johnny Lang & Wayne sheppered ...).
Une sorte de "star warisation "du blues.
Bref, les productions "bourrent le son", on en a pour notre argent, ça c'est sur, mais la musique est réfrigérée, sans parler du soit disant "feeling", en studio en tout cas, c' est mort ...
d'ailleurs je réalise ca quand j'écoute toutes les productions jazz des 50'& 60', Impulse, Atlantic, blue note & consorts, enregistré au mythique studio d'Englewood cliff, où le feelings est gros comme ça, on a l'impression que les musiciens jouent "live", dans la chambre d'à coté, avec une convivialité touchante.
ou encore stax records...(albert King justement).
Ca change du super studio numérique de L.A, où l'on emballe la musique à l'heure de facturation.
Assez d'accord, on a souvent parlé de ce problème de surproduction, cependant des jeunes musiciens talentueux ne tombent pas dans le panneau, ou font même la démarche inverse (techniques d'enregistrement vintage, parfois juste quelques overheads et un groupe qui joue live dans la même pièce !), Nick Curran par exemple.
Tout un tas de bonnes productions sont faites quand même de nos jours, car elles sont pilotées par des vrais amateurs de sons authentiques. Pour exemple, je pense aux discographies de Johnny Moeller, Shawn Pittman, Trickbag (excellent dernier album), Rick Holmstrom etc. Dans ces prods, un vieil ampli sonne comme un vieil ampli, les drums sont assez bruts, les mix sont assez à plat et l'utilisation de la reverbe et effets (comme la compression) est faite avec parcimonie. Les producteurs qui veulent ce son, sont justement souvent des amoureux des prods d'antan.
Mais il est vrai qu'il arrive encore souvent qu'un album soit massacré par un prod qui a des goûts de chiottes, qui ne connait rien aux sons du Blues, et qui va mixer du Blues comme il mixerait de la pop ou de la varieté.