mbj335 a écrit :
Doc Loco a écrit :
Purée, à vous lire, on dirait que cette musique a été créée par des neurasthéniques emo chuinteurs
. Alors que s'il y'a bien un point commun à la toute grande majorité de sbluesmen, c'est qu'il s'agit de bons vivants, rigolards, volontiers paillards, parfois un poil hors-la-loi et grands coureurs devant l'éternel.
Mais cela n'a rien d'incompatible, bien au contraire, les bluesmen "savent" que la vie n'est solvable qu'en état d'ébriété (dont la métaphore est "vendre son âme au diable"), et à ton avis comment sont-ils arrivés à cette conclusion ? en naissant dans une famille bourgeoise, en faisant de brillantes études à Harvard et en travaillant comme consultant chez Price Whaterhouse ? allons messieurs revoyez vos classiques
, penchez vous sur le destin des grands artistes de ce monde, vous y trouverez d'étranges similitudes...notamment que celui de chacun est rarement un long fleuve tranquille.
Alors qu'est-ce qui pose problème la-dedans ?, ben je vais vous le dire, c'est que cette vérité sous-entend donc que si on a pas souffert on ne peut pas être un grand bluesman...et alors est-ce si grave ? je ne le crois pas car cela ne remet pas en cause votre talent, vous avez peut-être une très bonne oreille, un très bon sens du rythme, des doigts de feu, une intelligence qui vous permet de comprendre la théorie..mais tout cela ne fera pas de vous un John Lee Hooker ou un Lead Belly, est-ce si dur à accepter ? et s'il avaient eu le choix croyez-vous que ces héros n'auraient pas choisi le long fleuve tranquille ?
Food for thought...
Ce qui pose problème, comme d'hab, ce sont les puristes et leurs axiomes à la con.
Du vécu, il en faut pour toute entreprise un tant soit peu créative - oui, la bouteille, c'est important...
Mais si la maturité est importante, la fixette sur des "héros" n'en est pas une expression très convaincante, et d'autant moins si elle sert à faire barrage à l'éclosion de nouveaux talents au prétexte qu'ils n'entrent pas dans le moule qu'on a soi-même défini.
