"La quête du blues" Progresser dans le blues.

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Doc Loco a écrit :
Gaboriau a écrit :
Bonjour !

Questionnement tout bête... le vrai "feeling" c'est pas plutôt d'apprendre à exprimer son propre "blues" (son propre vécu). Le blues sans s'appuyer sur "le vrai", ce n'est pas passer à côté de l'essentiel ? Dans ce sens, le rap français était une grande réussite en fait d'intégration musicale à sa propre culture.

Bref, croyez-vous que le blues doit être davantage intégré à la culture locale ? De mémoire, il me semble avoir entendu quelques artistes français faire de belles choses dans ce sens...


Oui et non - il y'a surtout un caractère universel au blues non? Je veux dire: les paroles parlent souvent à tout le monde, san sdistinction de nationalité, de couleur ou de localisation. Après tout, c'est souvent une sorte de journal du quotidien ( et pas seulement le catalogue des emmerdes comme on le caricature trop souvent).


Il y a les origines: là, c'est très localisé, très ancien aussi.
A notre époque, en effet, on peut rencontrer des bluesmen de tous pays et avec le feeling.
Brigido
kiff71 a écrit :
Robben Ford est un guitariste de blues dont le jeu a évolué et dont le "vocabulaire" s'est enrichi avec le ,.
.


On m'appelle ?

J'aurais tendance à penser que Robben Ford est un guitariste Jazz Fusion (CF Yelow Jackets) qui avec la sagesse de l'âge s'est recentré sur le blues (une musique qu'il a toujours affectionné). Le problème , c'est qu'il est difficile de mettre de côté le style qui vous a forgé et sur lequel vous avez beaucoup travaillé (la "fusion" dans son cas).
Donc, ça fonctionne très bien sur des titres "blues fusion" assumés (phrasé jazz, harmonies enrichies etc.) et beaucoup moins bien sur du blues qui se veut plus basique. Dans le dernier cas, il y a un truc qui ne marche pas : Le son, les arrangements, le phrasé sont "modernes" et souvent en "anachronie" avec le propos...
Je cite souvent en exemple la reprise affreuse de Born Under a Bad Sign pour illustrer cette idée (et je ne parle même pas de la voix du père Robben qui est vraiment naze dans un contexte blues). C'est un vrai massacre quand on connait la version d'Albert King.
Bref, tout est possible en blues, mais tout n'est pas toujours réussi.
Robben Ford est un guitariste que j'apprecie, mais que j'identifie comme appartenant à une "filière" du blues. Je retiens de son travail les aspects fusion qui sont les plus réussis, mais en revanche, j'ai horreur de son interpretation du "blues" root (et pourtant il insiste le bougre, il adore ça !!).
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...
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Citation:
Comme visiblement tu n'as pas compris ( ... et pourtant je parle français ): je parlais du sens des paroles, pas de la langue utilisée.

Pourquoi dis-tu que je n'ai pas compris ? L'anglais est loin d'être une langue "universelle", alors je ne comprends pas à quoi tu fais références.

Mais bon, je vais m'arrêter là... je n'ai pas ce "twist" bien français de mettre de l'avant le fait d'avoir à tout prix raison avant même d'entamer une réelle discussion de fond (à savoir "est-ce que le blues français ne devrait se localiser davantage pour être plus vrai")...

Citation:
A notre époque, en effet, on peut rencontrer des bluesmen de tous pays et avec le feeling.


Oui, si la personne s'est approprié pour l'adapter à ce qu'elle est, à sa propre culture, mais si c'est pour avoir un gars qui fait qu'imiter le blues américain (sans rien créer), ça vaut ce que ça vaut... (mais c'est un passe-temps comme un autre). Le "feeling" d'un Parisien qui interprète du Robert Johnson, j'y crois pas une seconde. Il y a les Africains par exemple qui ont su bien intégrer le blues, et c'est pas de l'imitation... Quelques québécois ont des trucs intéressants aussi (Gerry Boulet par exemple)...
Doc Loco
Gaboriau a écrit :
Citation:
Comme visiblement tu n'as pas compris ( ... et pourtant je parle français ): je parlais du sens des paroles, pas de la langue utilisée.

Pourquoi dis-tu que je n'ai pas compris ?


Parce qu'en me répondant, tu t'es totalement et uniquement focalisé sur la langue utilisée (cf "le japonais qui chante du BB King en anglais", le "rappeur français qui chante en anglais" par exemple)
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

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Doc Loco a écrit :
Gaboriau a écrit :
Citation:
Comme visiblement tu n'as pas compris ( ... et pourtant je parle français ): je parlais du sens des paroles, pas de la langue utilisée.

Pourquoi dis-tu que je n'ai pas compris ?


Parce qu'en me répondant, tu t'es totalement et uniquement focalisé sur la langue utilisée (cf "le japonais qui chante du BB King en anglais", le "rappeur français qui chante en anglais" par exemple)


Tu me dis que les paroles ont un sens universel... quelle paroles ? Bien entendu que j'ai compris que tu parlais des paroles des bluesmen américains (qui chantent en anglais donc), mais désolé si j'ai mal interprété ton propos. À quelle paroles fais-tu référence ? La musique est universelle, mais je ne connais pas de langue qui le soit.

Citation:
il y'a surtout un caractère universel au blues non? Je veux dire: les paroles parlent souvent à tout le monde, san sdistinction de nationalité, de couleur ou de localisation.
Brigido
fredolo a écrit :
tonio66 a écrit :
Franchement , il part un peu en sucette ce topic .


Mais non, ça frictionne toujours dans les communications humaines mais au final ça avance quand même.

Citation:
Sinon dommage il était sympa ce topic.....quand qu'il parlait de blues


Bah oui, justement :

@ Brigido : je commence un peu plus à rejoindre ton propos, qui je dois l'avouer (tu vois : mea culpa) me crispait un peu depuis le début de ce topic.
Notamment depuis tes 2 derniers posts relatifs à ton "parcours musical" par rapport au blues, et à l’expressivité du jeu.
(Reconnais que si toi-même tu as commencé par les méthodes ou les vidéos, les "un peu moins avancés" y passent aussi).

Par rapport à ce que tu dis des productions vidéos, c’est vrai que j’ai un peu de mal, par exemple, avec les dvd de G. Part : il y a surement plein de trucs techniques et stylistiques à en apprendre, mais je trouve que ce qui est joué est toujours un tout petit peu chiant et donc j’ai vraiment du mal à m’y mettre.
Que penses-tu des vidéos Lick Library ? (Learn to play Blues guitar, 3 Kings of blues), bon investissement ou pas? parce que c’est cher ces c***ies.

Concernant l’expressivité, il y a une masterclass vraiment bien de Fred Chapellier dans un n° récent de je ne sais plus quel magazine.
Il explique aussi le fait de jouer avec peu de notes en y mettant un maximum d’expressivité. Ça parait simple comme ça, mais le fait est que je n’y arrive pas, à moins de reproduire quasi note à note ce qu’il fait, séquence par séquence, ce qui est assez fastidieux, mais le "feeling" ne vient malheureusement pas à la simple écoute pour moi…

Sinon, j’applique les conseils quand même et je m'éclate bien en me concentrant depuis qques temps sur les rythmiques et toutes les façons de varier un shuffle. Dans ce sens ta vidéo du Duke est pleine d’enseignements…

Edit : oups, il ya eu pleins de post entre temps


Il y a quelques ouvrages ou vidéos que je trouve très bien (en tous cas qui m'ont parlé et que j'ai utilisé) :

- "Blues intermediate" et "Blues Mastering" du National Guitar Workshop, une méthode très complète qui expose les "tricks" du blues, la rythmique, l'harmonie etc. Très bien faite, car elle reste "opérationnelle" et ne vous prends pas la tête à vous exposer des gammes que vous n'utiliserez jamais ou des harmonies qui n'ont rien avoir avec le Blues. Elle parle notamment de la notion de paterns ( zones de jeu sur le manche) qui est dix fois plus efficace que d'apprendre des gammes bêtement...etc. etc.

- "Jump Blues" de Matthieu Brandt, une méthode vraiment excellente pour apprendre les secrets des rythmiques Jump, des double stops, des effets "horns" avec une guitare etc.

J'aime bien aussi la dernière vidéo de Duke Robillard (étude des "basiques" de Jimmy Reed, T-Bone Walker etc.) et bien sûr le célèbre Hot Licks de Ronnie Earl (qui doit avoir au moins 20 ans), une grande leçon de feeling blues.

Le "101 blues licks you must know" est très bon aussi, ce ne sont que des licks, mais vraiment intéressants et dans tous les styles de blues. Un bon outil pour bosser des plans et les réintroduire dans vos impros à votre sauce (le blues c'est aussi et surtout du recyclage ).

Tous ces outils sont biens, parce qu'il s'agit plus de montrer des plans que d'analyser en grandes pompes de la musique

Le blues, comme le flamenco (entre autre) est une musique de "plans" qui reviennent sans cesse, qu'on se refile les uns les autres comme une chaude pisse ...Il ne faut pas trop se prendre la tête et chercher midi à quatorze heures, il faut se liberer, il faut jouer simple mais juste (c'est le plus difficile).
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...
mbj335
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Ben dîtes donc çà bouge ici ! chouette

Mon cher ami Québecois (Gaboriau) sache que je suis d'accord avec toi...le pinnacle serait de pouvoir intégrer sa propre culture et son propre blues à sa musique.
Mais la musique comme de nombreuses formes d'art se construit par détournement/enrichissement des musiques jouées par d'autres...il y a donc une étape d'initiation qui peut être très longue et qui consiste à "maitriser" un style. Puis à partir de là, le musicien qui le souhaite peut développer son propre style.
Moi c'est un peu ce que j'essaie de faire, modestement, en faisant par exemple des talking blues en français, c'est pas grand chose mais c'est un début...
Du point de vue musical c'est très dur de faire un blues un peu original, je m'y suis essayé avec ce morceau notamment :


Pas facile...
D'abord le feeling
lapinmalin
"Carcan théorique" ça y va un peu fort quand même.

Je ne pointe personne du doigt bien sur, mais s'il y en a qui regrettent d'avoir appris la grammaire à l'école qu'il se montrent!

Alors certes la grammaire ne sert à rien pour parler je suis d'accord, mais pour écrire, lire, comprendre ce qu'on lit là oui.

Personnellement je tombe sur des trucs bien bluesy parfois en jouant au feeling, 2s après j'ai oublié ce que j'ai joué c'est perdu.
Soit je pense à un truc théorique, je le joue, ça sonne (ou pas), je le retiens, car j'ai un cadre, je peux mettre le lick dans une petite boite dans ma tête (façon de parler, je parle de mémorisation, pas de puzzle playing)

Il ne faut pas décourager les guitaristes qui voudraient étudier l'harmonie sous ptrétexte qu'on peut s'en passer, à mon avis.
Il y a des styles ou on ne peut pas, à moins d'être une bête, et ça ouvre des portes pour toute la musique occidentale.

Ce sont 2 approches, l'une intellectuelle, l'autre plus émotionnelle (feeling) mais elles ne servent qu'à mener à un niveau encore supérieur, disons spirituel, universel, LA musique.
Et arrivé là, qu'on soit passé par une où l'autre méthode, on est à égalité.

Le choix de la méthode dépend du style qu'on affectionne, moi c'est le jazz (d'ou mon choix) pour le blues on peut y aller au feeling je pense.
jazz life
Doc Loco
lapinmalin a écrit :


Ce sont 2 approches, l'une intellectuelle, l'autre plus émotionnelle (feeling) .


Mais pas du tout! Ce que c'est agaçant ces clichés qui reviennent sans cesse! Déjà, il faudrait bannir ce mot à la con de Feeling de mes deux . Et arrêter de catégoriser les gens entre les cons qui sentent et les malins qui pensent . Un autodidacte "pense" tout autant (voire peut-être plus que celui à qui on sert la soupe toute prête ... ) qu'un étudiant en musicologie.

Mais bon: dialogue de sourds, comme tous ceux bâtis sur des clichés et des idées préconçues.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
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Excellent film sur le blues, genre docu qui illustre bien
le Chicago des années 50 et les bluesman devenus célèbres et
connus grâce, à leur talent bien sur, mais aussi leur affiliation
avec Leonard Chess, de Chess Records.
Ca m'a bien fait rigoler de voir Muddy Waters, Willie Dixon, Chuck Berry,
Little Walter et autres se promener en Cadillac devant les champs de coton et acheter
des fourrures pour leur épouse...
Mais certains disent qu'il faut souffrir pour jouer du blues.

http://www.imdb.com/title/tt1042877/
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Citation:
Et arrêter de catégoriser les gens entre les cons qui sentent et les malins qui pensent . Un autodidacte "pense" tout autant (voire peut-être plus que celui à qui on sert la soupe toute prête ... ) qu'un étudiant en musicologie.


lapinmalin
Je vois que tu es de bonne humeur ce soir, moi je vais arrêter là parce qu'effectivement c'est du dialogue de sourd, mais à mon avis il n'y a qu'un sourd .

Pour préciser je suis autodidacte hein, c'est bien beau de tordre le coup à des clichés mais si on en rebalance d'autres à tour de bras c'est pas trop la peine.

Je voulais souligner la modération de mon propros, j'entendas "plus intellectuelle" ou "plus émotionnelle" j'ai mis feeling pour que ça parle au plus grand monde car certaines personnes ont du mal à ressentir leurs émotions ou les comprendre.
jazz life
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Duluth a écrit :
Ca m'a bien fait rigoler de voir Muddy Waters, Willie Dixon, Chuck Berry,
Little Walter et autres se promener en Cadillac devant les champs de coton et acheter
des fourrures pour leur épouse...
Mais certains disent qu'il faut souffrir pour jouer du blues.

Avoir du vécu ne signifie finir sa vie à l'hospice..., ce ne sont pas des fils à papa non plus...
Citation:

Muddy Waters
His grandmother Della Grant raised him after his mother died shortly after his birth, earning the nickname "Muddy" at an early age, before changing it to "Muddy Water" and finally "Muddy Waters".

The shack where Muddy Waters lived in his youth on Stovall Plantation is now located at the Delta Blues Museum in Clarksdale, Mississippi. He started out on harmonica, but by age seventeen he was playing the guitar at parties, emulating two blues artists who were extremely popular in the south, Son House and Robert Johnson.[6][page needed]

On November 20, 1932, Muddy married Mabel Berry; Robert Nighthawk played guitar at the wedding, and the party reportedly got so wild the floor fell in.[citation needed] Mabel left Muddy three years later when Muddy's first child was born; the child's mother was Leola Spain, sixteen years old (Leola later used her maiden name Brown), "married to a man named Steven" and "going with a guy named Tucker". (...)
http://en.wikipedia.org/wiki/M(...)aters


Citation:
Willie Dixon
Dixon was born in Vicksburg, Mississippi on July 1, 1915.[1] His mother Daisy often rhymed the things she said, a habit her son imitated. At the age of seven, young Dixon became an admirer of a band that featured pianist Little Brother Montgomery. Dixon was first introduced to blues when he served time on prison farms in Mississippi as an early teenager. He later learned how to sing harmony from local carpenter Leo Phelps. Dixon sang bass in Phelps' group The Jubilee Singers, a local gospel quartet that regularly appeared on the Vicksburg radio station WQBC. Dixon began adapting poems he was writing as songs, and even sold some tunes to local music groups.

Adulthood

Dixon left Mississippi for Chicago in 1936. A man of considerable stature, at 6 and a half feet and weighing over 250 pounds, he took up boxing; he was so successful that he won the Illinois State Golden Gloves Heavyweight Championship (Novice Division) in 1937.[4] Dixon turned professional as a boxer and worked briefly as Joe Louis' sparring partner. After four fights, Dixon left boxing after getting into a fight with his manager over being cheated out of money.

Dixon met Leonard Caston at the boxing gym where they would harmonize at times. Dixon performed in several vocal groups in Chicago but it was Caston that got him to pursue music seriously. Caston built him his first bass, made of a tin can and one string. Dixon's experience singing bass made the instrument familiar. He also learned the guitar.

Dixon, whose initial attempts at his vocation as a boxer were now dubious, began performing around Chicago and with Caston, who convinced him to move towards a musical career.[5] In 1939, was a founding member of the Five Breezes, with Caston, Joe Bell, Gene Gilmore and Willie Hawthorne. The group blended blues, jazz, and vocal harmonies, in the mode of the Ink Spots. Dixon's progress as he progressed on the Upright bass came to an abrupt halt during the advent of World War II when he resisted the draft as a conscientious objector and was imprisoned for ten months.[1] After the war, he formed a group named the Four Jumps of Jive and then reunited with Caston, forming the Big Three Trio, who went on to record for Columbia Records.

http://en.wikipedia.org/wiki/W(...)Dixon


Citation:
Little Walter (born Marion Walter Jacobs)
Jacobs was born in Marksville, Louisiana and raised in Rapides Parish, Louisiana, where he first learned to play the harmonica. After quitting school by the age of 12, Jacobs left rural Louisiana and travelled around working odd jobs and busking on the streets of New Orleans, Memphis, Helena, Arkansas and St. Louis. He honed his musical skills on harmonica and guitar with Sonny Boy Williamson II, Sunnyland Slim, Honeyboy Edwards and others.
http://en.wikipedia.org/wiki/L(...)alter
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mbj335 a écrit :
Ben dîtes donc çà bouge ici ! chouette

Mon cher ami Québecois (Gaboriau) sache que je suis d'accord avec toi...le pinnacle serait de pouvoir intégrer sa propre culture et son propre blues à sa musique.
Mais la musique comme de nombreuses formes d'art se construit par détournement/enrichissement des musiques jouées par d'autres...il y a donc une étape d'initiation qui peut être très longue et qui consiste à "maitriser" un style. Puis à partir de là, le musicien qui le souhaite peut développer son propre style.
Moi c'est un peu ce que j'essaie de faire, modestement, en faisant par exemple des talking blues en français, c'est pas grand chose mais c'est un début...
Du point de vue musical c'est très dur de faire un blues un peu original, je m'y suis essayé avec ce morceau notamment :


Pas facile...


Exactement ça... Le blues doit parler directement aux gens, et leur parler de choses qu'ils connaissent. Ça passe nécessairement par la langue... Tu n'es sûrement pas le seul à aller dans ce sens...

Je suis loin d'être un spécialiste, mais j'aime beaucoup ce que fait Ali Farka Toure...



Il parle du blues américain ici :


Amadou & Mariam - Je pense a toi
fredolo
  • fredolo
  • Special Supra utilisateur
Brigido a écrit :

Il y a quelques ouvrages ou vidéos que je trouve très bien (en tous cas qui m'ont parlé et que j'ai utilisé) :


Cool. Je vais essayer de trouver ça. Le 1er notamment a l'air vraiment bien. si ça se trouve facilement.

@Gaboriau : c'est marrant, c'est bien un truc de québécois de se focaliser autant sur la langue. Je rigole hein ? (si ça se trouve t'es pas québécois d'origine, je veux dire t'es migrant récent...)

Je pense que quand on parle de l'universalité du blues, il y a les paroles certes, mais il y a surtout cette musique en elle-même qui parle à tout le monde, au-delà des mots...

Quant à intégrer le blues dans la culture du pays, ce que tu appelles "localiser" comme l'ont fait des musiciens africains ou québecois comme tu dis, peut-être que nous ne le faisons pas tout simplement parce que la France n'est pas un pays à forte tradition musicale, je veux dire au cours des siècle nous ne nous sommes pas illustrer par de grands auteurs ou de grandes œuvres musicales ou une forte culture musicale, comme l’Allemagne ou l’Italie, ou certains pays d’Afrique avec une culture musicale forte ou enfin donc les Etats-unis avec le blues...

Edit : tu as posté des vidéos enter temps.
Encore une fois, je ne pense pas qu'en France on ait cette tradition de véhiculer des histoires par la musique.

Re-Edit : mettre Amadou et Mariam à côté d'Ali Farka Toure, c'est un peu osé quand même...

Re_re : une dernière fois (la 2ème vidéo est magnifique, le morceau je veux dire), la langue française n'est absolument pas faite pour véhiculer le chant, pas d'accents toniques, trop plate, trop monotone, alors que l'anglais, la langue de Touré (malien?) sont des langues pour le chant.
Elle est retrouvée.
Quoi ? - L’Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
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fredolo a écrit :

@Gaboriau : c'est marrant, c'est bien un truc de québécois de se focaliser autant sur la langue. Je rigole hein ? (si ça se trouve t'es pas québécois d'origine, je veux dire t'es migrant récent...)

Oui, c'est un truc très québécois, très naturel vu la géographie et la petite histoire (déjà du temps de mon grand-père, tout les patrons étaient exclusivement anglais... ).

Citation:
Je pense que quand on parle de l'universalité du blues, il y a les paroles certes, mais il y a surtout cette musique en elle-même qui parle à tout le monde, au-delà des mots...

Oui, mais il faut en même temps que ça soit local pour que ça soit universel (paradoxal)... Il y n'y a rien d'universel si un Chinois chante le blues, mais s'il le fait en mandarin, en ajoutant son grain de sel au niveau de la musique, là ça devient universel et l'essence du blues apparait...

Citation:
Encore une fois, je ne pense pas qu'en France on ait cette tradition de véhiculer des histoires par la musique.

C'est sûrement différent, plus axé sur le texte, mais la France a quand même une sacré liste d'auteurs compositeurs interprètes... ça n'a pas le boom mondial comme la musique anglaise ou américaine, mais quand même... ça n'empêche pas que la France reste une référence pour le monde francophone.

En ce moment sur bla bla et guitare...