box986 a écrit :
Brigido a écrit :
Sinon, sur le fond, je dois dire que je n'ai jamais tellement accroché à Sean Costello, même s'il est objectivement très bon. Il me manque quelque chose, peut être est ce un peu too much, un peu trop bavard, un brin hystérique (upcoked ?)...On sent le mec torturé, c'est sûr (d'ailleurs on connait la fin).
Je comprends, je peux également être vite agacé par un guitariste qui en fait trop, mais ça parait tellement sincere chez lui que ça ne me dérange pas.
Brigido a écrit :
Quand j'écoute le "ain't nobody business" de ta signature box986, on voit clairement la filiation, sauf que Freddie King joue de façon plus root, c'est beaucoup plus crasseux dans le jeu, plus "à côté", plus bancal...plus blues en fait
Ahhhh Freddie King, mon préféré des trois, et de loin... on pourrait en écrire des pages sur son jeu...
Brigido a écrit :
Costello avait un jeu précis, très virtuose, mais vraiment trop "clean"pour m'émouvoir personnellement (analyse subjective bien sûr
).
J'aime beaucoup sa version de "I'm a ram" d'Al Green en revanche.
Ben disons que j'aborde la musique de Sean Costello d'une façon différente que celle des ''authentiques''(Ouh la, ce mot va faire débat...
). Je l'aborde plutôt comme un contemporain (on a le même age), qui a une influence très marquée en blues, mais tout de même mélangée à d'autres (Écoutez ses albums). personnellement, je trouve sont interprétation du blues fascinante, sans aucune comparaison avec celles de ses alter égaux (Mayer, Bonamassa...). J'ai l'impression qu'il réussit à passer de l'autre coté de la barrière.
'Fin Bref j'ai un peu de mal à m'expliquer...
C'est sûr, je le classe quand même du côté des "vrais" bluesmen (par rapport aux plans qu'il utilise, à certains phrasés, à son placement rythmique) même s'il y a un côté "crossover" dans ses compos. Le débat sur les authentiques et les non authentiques n'a pas lieu d'être...Il suffit de connaitre un peu le blues pour discerner à la première écoute ce qui relève du "canal historique" et ce qui relève d'autre chose (appelez ça comme vous voudrez
).
Exemple 1
"canal historique" (et pourtant contemporain, et pourtant joué par un blanc). Je choisi cette exemple (extrême
), car il y a tout ce qu'un guitariste "non amateur de blues" pourrait ne pas comprendre
Des pains, du jeu à plat, des slides approximatifs, 2 notes à la minute, des double stops déglingués, du son crasseux...mais du blues !!!!! La dedans il y a Johnny Guitar Watson, Jimmy Reed, Tbone Walker, Lightning Hopkins ....
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Exemple 2
"canal non historique"...Bon, que se passe t-il ? De la virtuosité, des relents shreddeux et hendrixien, des bends de 2 tonnes, un son très overdrivé...Beaucoup de rock et un peu de blues. Comme diraient Arnold et Willie, il faut de tout pour faire un monde
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...