Bon, alors, le Rhaaa Lovely, qu'est-ce que ça donnait :
D'abord y avait plein de monde, plein de langues étrangères, c'était coule ; des bières artisanales sympa (enfin j'en ai bu qu'une, contrairement à moi-même ; une Troublette, un peu genre Hoegaarden, ça le faisait) ; j'ai pas goûté la bouffe mais c'était pas moins « alternatif ». J'ai quand même été surpris de voir tant de si jeunes, y avait quand même pas mal de 18-19-20-21 ans (enfin je dis ça mais j'ai 18, mais bon…).
On a eu du plutôt beau temps mais il s'est assez vite mis à faire froid unfortunately.
L'affiche était variée et assez intéressante, je ne connaissais que quatre noms et j'ai eu des bonnes surprises.
D'abord y a eu Graffen Völder, un de ces groupes basse-batterie survitaminés et bourrés de cassures / rythmes incompréhensibles, ça envoyait du bois et ça faisait mal aux oreilles, on comprenait rarement ce qui se passait mais voilà quoi, c'était de l'énergie quoi. Et c'était bien.
Ensuite Cupp Cave, un DJ hip hop / electronica / whatever, des rythmes déconstruits et bizarres, des samples, … c'était pas mal non plus, différent du reste de l'affiche pour sûr.
Puis Rockettothesky de Norvège, la chanteuse avait une voix divine, « pristine », qu'elle posait soit sur de la musique un peu folk (il y avait un guitariste / cithariste / bruitiste avec elle qui jouait de la folk), soit sur des ambiances feutrées lo-fi faites de larsen, de bruits de bol métallique, … Tout le monde était pendu à ses lèvres, ça posait une ambiance assez unique.
A suivi El Dinah, un groupe plus ou moins local, disons du post-hardcore (post-hardcore genre Glassjaw, pas genre Cult of Luna que j'aurais plutôt envie d'appeler post-metalcore) un peu « emo », c'était assez sympa, ça bougeait bien, le batteur était très bon (comme tous les batteurs de ce festival en fait), mais à vrai dire c'est pas trop mon trip.
Puis Rien… allez, je dis d'emblée que j'étais venu en grande partie pour eux, et putain… j'ai pas été déçu, c'est excellent en live, ils assurent complètement. Le percussioniste m'a bien fait me bidonner aussi. C'est une musique très diversifiée mais toujours assez « post-rock », avec ce nihilisme (?) cynique/ironique, insaisissable. En plus ils ont un PUTAIN DE son. En tout cas pour moi c'était ze claque du festival. À découvrir et télécharger gratuitement :
http://www.amicale-underground.org/
Après Rien, il y avait Mutiny On The Bounty, du screamo je dirais… c'est très très énergique, j'ai headbangué consensuellement, c'était chouette, même si j'écoute rarement ce genre de trucs. Objectivement, c'était très bon.
The CJ Boyd Sexxxtet… Bon ben la chose dont tout le monde se rappellera, c'est qu'ils ont joué à poil. Problème, la fille jouait justement du violoncelle.
Mais en fait j'ai pas trop pris racine, d'abord je suis allé faire un tour donc j'ai loupé le début, j'ai un peu écouté mais tout le monde se marrait à cause des non-fringues des musicos, du coup difficile d'entrer dedans, mais ça avait l'air bien, assez ambient, avec des cordes, de la basse et de la batterie.
This Will Destroy You, les moyens ont été déployés là, les lumières / fumées, ça faisait impressionnant, énorme. Un peu comme si c'était les stars du festival ? À la base je trouve ce groupe assez sympa, sans plus… Là j'ai pas trop accroché, c'est vraiment cliché, quiet loud quiet loud quiet… je trouvais qu'il y avait pas grand-chose qui passait, puis on pigeait pas toujours tout ce qui se jouait. L'impression que j'avais, c'est que c'était un peu « pointless », enfin je veux pas les couler et puis c'est une question de perception personnelle, moi c'est ce que j'ai ressenti.
Ensuite il y avait Sleeping People, un autre groupe US, c'était vraiment pas mal du tout, de la batterie très technique, des arpèges étouffés qui s'entrelacent, de la tension, … c'était intéressant. En plus y avait une guitariste avec un E.
Ouais non, c'était bien et ça bougeait fort.
Youthmovies j'ai moins accroché, j'ai écouté juste deux chansons, il y avait du chant déjà (ça passe ou ça casse), de la trompette… Je sais pas, ça faisait un peu « college », émo. Bof mon trip. Pour les amateurs, c'était sans doute très bien.
Enablers, j'ai pas vu depuis le début et je suis parti avant la fin (pour aller voir le matos de Magyar Posse), néanmoins j'en pense beaucoup de bien, c'était peut-être une des découvertes les plus intéressantes du festival. Deux guitares pour des arpèges très sombres un peu à la Slint, un parolier qui avait l'air possédé, un batteur qui semblait shooté par sa propre musique… C'était une ambiance très dense, enfin c'était très très bon. Ça m'a vraiment fait penser à Slint en fait, pas spécialement sur la forme mais sur le fond.
Magyar Posse, je les attendais au tournant et ils m'ont pas déçu… Ben en fait j'ai rien à dire.
Sinon qu'il y a eu des problèmes d'électricité à la fin (peut-être dûs à la bière qu'a renversée le claviériste juste en face de moi).
Aussi à découvrir absolument, c'est du post-rock finnois un peu morriconien…
Ensuite y a eu Dead Meadow, très très bonne surprise également, et parfait pour terminer la soirée… C'était du pur acid rock, un peu mou et prenant, happant… Lent, ternaire, répétitif, tournant, psyché ! C'était grand. Je vais regarder ce groupe de plus près !
Après il a fallu dormir et là c'était une autre histoire… Une nuit ultra froide avec ce foutu vent, d'autant que j'étais le seul péy à dormir sans tente ! Ouais, sale moment. Mais ça faisait partie de l'expérience
Jean