Non je vais pas au Rhâââ Lovely cette année (c'est bête, c'est pas très loin de chez moi en plus), j'ai déjà plusieurs autres concerts de prévus (Explosions au Cirque Royal début mai et 65 Days of Static en avril) et il est temps que j'apprenne ce bon vieux concept qu'est l'économie!
Il y a de chouettes groupes cette année, This Will Destroy You (tout le monde me parle de ce groupe depuis quelque temps), El Dinah (jeune groupe de math-rock d'Andenne, je les ai déjà vus et ils sont vraiment bons), Mutiny on the Bounty (les mecs de mon groupe de screamo entrent en transe quand ils en parlent).
Mais d'une manière générale, je trouve que l'affiche est un peu moins intéressante chaque année, je me rappelle qu'en 2004 il y avait Migala et Explosions, c'était quand même autre chose.
Ta réflexion sur le post-rock est intéressante. Je partage le point de vue qui dit que quelques groupes ont inventé cette musique et que des milliers d'autres les ont suivis. Je parle en connaissance de cause, mon propre groupe est très influencé par ces quelques groupes phares comme Explosions ou Mogwai. On essaye alors de mélanger ces influences post-rock avec nos autres influences (electronica, hip-hop, pop voire noise) en tentant de trouver notre propre son (mais il faut rester modeste, on est encore très loin de ça). Mais alors, peut-on encore parler de post-rock?
La question est là en fait, cela dépend de la façon dont on conçoit cette musique: soit c'est un carcan bien défini (structure en quiet-loud-quiet, arpèges cristallines, delay-à-gogo, montées intenses, etc), soit (et c'est plutôt de cette façon que je le conçois) on prend cette base et on essaye de l'emmener ailleurs. Par exemple, beaucoup de puristes considèrent que ce que fait 65 Days of Static, avec leurs relents drum 'n' bass ou electro n'est pas du post-rock (je me rappelle notamment d'un lamentable webzine qui disait qu'ils étaient les "Linkin Park du post-rock"), alors que je trouve au contraire qu'ils ouvrent de nouvelles portes. J'espère que d'autres suivront cette voie, en mélangeant d'autres styles.
Ce qui m'emmerde aussi, c'est quand je vois un groupe sur scène qui, à mon goût, force ses émotions. J'ai vu plusieurs fois des groupes jouer des morceaux hyper-déprimants qui sonnaient "faux", genre Mono. Je n'ai rien de particulier contre ce groupe, mais j'ai vraiment été frappé lorsque je les ai vus en concert par leur sensibilité "de circonstance" (c'est râlant, je ne trouve pas les mots pour expliquer), ils n'avaient pas du tout l'air de vivre leur musique. Je les ai peut-être vus lors d'un jour "sans", je ne sais pas.