Dans les commencements ?
Sans hiérarchie chronologique, John Coltrane, notamment (pour un abord plus "facile" pour les premiers pas) les enregistrements qu’il réalise sous son propre nom, entre 1956 et 1959, alors qu’il officie comme un des sidemen de luxe pour Miles Davis (cf. le "Kind of Blue", notamment) : "Coltrane" (1957), "Blue Train" (1957), "John Coltrane with the Red Garland Trio" (1958 ), "Soultrane" (1958 ).
Jusqu’au très très grand "Giant Steps" de 1960, premier disque entièrement coltranien, je veux dire entièrement constitué de compositions (de mémoire, à vérifier...) de Mister Trane.
Puis Art Tatum, Bud Powell et surtout Lennie Tristano, Bill Evans et Ahmad Jamal, pour étoffer les feuilles au piano.
Enfin, les deux voix à bout de souffle, de Chet Baker.
Plus récemment ?
Toujours au piano, les premiers noms qui me viennent aux oreilles comme aux doigts, Brad Mehldau et Tigran Hamasyan, sans aucun doute.
Christian Scott et ses trompettes.
Puis, Snarky Puppy et tous ses satellites (pour moi, surtout la guitare de Bob Lanzetti, les claviers de Cory Henry, Bill Laurance et Justin Stanton, sans oublier Michael League, le catalyseur, avec sa basse).
Trop bref aperçu, il va sans dire.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.