Etant une totale quiche en accords, je me suis donné pour but de jouer la grille d'Autumn Leaves, pour nous les Feuilles Mortes. Et bah mes cadets, et bah mes p'tits frères, ça promet. Il y a quelques accords que je connais déjà, mais certains enchaînements (je ne suis qu'aux trois premières lignes de la première version du Real Book), à 50 à la noire, ça ne passe pas très bien...
Comme c'est un morceau que je connais bien au niveau du thème, je le chante quand je joue les accords. C'est comme ça que je me suis rendu compte que le fa dièse mineur 7 bémol 5, je ne jouais pas le bon accord... je jouais un fa dièse mineur 7, et la couleur est totalement différente.
A propos des accords, je retiens ce qu'a dit Steve Vai : "chaque accord a une couleur, une ambiance. Essayez de mettre une image sur un accord". Ça aide, effectivement, aller au delà du "majeur=gai ; mineur=triste"...
Concernant l'écoute avec une section rythmique... c'est, comme dit le nounours polaire, pas seulement pour le jazz. Mais il est vrai que comme le jazz est majoritairement une musique d'improvisation, on peut se permettre de "dévier" de la rythmique de base, "partir" dans quelque chose qui n'est pas préparé.
Mais pour ça, il faut avoir de la maîtrise, quel que soit l'instrument. Parce qu'il y a quand même des barrières, même dans le free, et il faut pouvoir revenir dans quelque chose qui a été écrit et qui est cadré quand on est parti pas forcément très loin.
Je ne m'enregistre pas, parce que je vais tout de suite dire que c'est statique et que ça m'emmerde...
J'ai trouvé un "exercice" qui vaut ce qu'il vaut : je joue un accord (me demandez pas lequel, je ne saurai pas vous répondre), et je phrase dessus. C'est à dire que je joue l'accord, et qu'ensuite, avec ce que j'ai entendu, je colle des phrases qui rentrent ou non dedans. Et lorsque je joue quelque chose que je trouve aller avec l'accord, je joue l'accord, je joue la phrase et je rejoue l'accord juste après. J'ai fait ça pendant 20 minutes la semaine dernière. C'est pas mal, parce que ça permet de s'affranchir de réfléchir sur la gamme, le mode, les notes cibles et tout le toutim, pour aller dans des coins qu'on ne soupçonnerait pas en étant "accroché" au voicing qui se dégage d'un accord (comme arpéger les notes du dit accord).
Ce qui est surprenant, c'est que j'aime bien jouer des standards du jazz, mais que ça m'emmerde royalement de savoir jouer tout un titre de Metallica, par exemple. Parce que dans Metallica, il n'y a pas la liberté qu'on peut avoir dans "Blue Bossa", par exemple. Mais je ne suis pas un rebelle qui veut faire une révolution
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