Vous et les livres...

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Mr.Jealousy
je ne lis pas de façon régulière mais plutôt ponctuelle.

en ce moment, je lis " l'Art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer ainsi que des dossiers de la Recherche.

je pense m'acheté "la structure des révolution scientifique" de Kuhn si jamais quelqu'un l'a lu....
La chaleur humaine se trouve-t-elle seulement au crematorium ?
lemg
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    lemg
    le 20 Juin 2005, 12:52
Mark Childress - La tête dans le carton à chapeaux


Une petite ville d'Alabama (titre original : crazy in Alabama). Lucille a des rêves d'Hollywood. Ce n'est pas son Chester de mari qui va l'y aider. Non content de la décourager à longueur de temps, il fait tout le nécessaire pour la pousser à bout, elle qui doit s'occuper de leurs six enfants, passer sa journée à lui faire des plats qu'il avale en cinq minutes sans un regard (à ce stade on ne parle même plus de remerciements) pour la cuisinière qui accessoirement se trouve être son épouse.
Lucille en a assez. Alors de la mort aux rats dans le café de Chester, c'est la promesse d'une vie nouvelle, avec Los Angeles dans le viseur. Mais commme on ne coupe pas aussi facilement les ponts, on va plutôt couper la tête de Chester. Cette chère Lucille !
Vive le progrès, vive le tupperware qui va contenir la tête du défunt, le tout dans un carton à chapeaux dont elle ne se séparera jamais durant toutes les péripéties accompagnant la route, sa route, celle qu'elle aurait dû faire depuis longtemps.

Une petite ville d'Alabama. Et les six enfants confiés à la grand-mère. Et la région qui s'enflamme, dans tous les sens du terme, comme un peu partout dans l'état, dans le pays. Les années 60 américaines s'annoncent chaudes. Le Dr King va de ville en ville porter sa parole, partout où la révolte gronde. Les noirs se soulèvent. Une petite ville d'Alabama, Industry, ne fait pas exception. A cause d'une piscine, pour blancs seulement. Peter Joseph - Peejoe - va se retrouver au milieu de cette lutte entre ségrégationnistes et militants pour l'égalité. Il deviendra une sorte de star locale.
Et pendant ce temps, sa tante Lucille se découvre des talents divers et variés. C'est une renaissance, seulement gâchée par la tête de Chester qui s'échine à lui parler, à lui proclamer son amour.

Voilà un roman intéressant. Mark Childress est souvent comparé à John Irving. Ne connaissant pas le second, je ne me permettrai pas d'affirmer ni d'infirmer. Toujours est-il que ce livre, très "américain" (un peu de road-movie, un luxe de détails, un procès...), est bon. L'ensemble est fluide, et on se déplace à travers les 450 pages sans problèmes. On y croise des célébrités (Cary Grant, MLK, rien que ces deux-là nous montrent le grand écart entre deux mondes).
A noter qu'Antonio Banderas a adapté le roman pour son premier film, confiant ainsi le rôle de Lucille à sa Melanie Griffith de femme.
Ce qui, quand on y pense, s'avère un choix plus que judicieux.
De grâce !
jazzprac a écrit :
De grâce ! a écrit :
Keith Richards a écrit :
De grâce ! a écrit :
Moi je suis toujours dans le Da vinci. Palpitant. J'avais pas bouffé un livre aussi vite depuis 20000 lieues sous les mers.


sympa mais pas transcendant.. ça peut être un excellent scénar' de film.. et si le film se fait vraiment j'irais clairement le voir.. mais le bouquin, pfff c'est ma écrit...


Transcendant, non, c'est vrai. Ce n'est pas de la grande littérature. Mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est mal écrit. ça vaut bien Werber, à ce niveau. C'est mieux traduit qu'Asimov.

Mais palpitant oui. Enigmes, "révélations" énormes sur l'histoire de la religion. Crédibilité des personnages. Certains trucs sont capillotractés, mais la plupart des choses sont relativement plausibles (quand on a lu du Moorcock, on accepte tout.... )
Tous ceux qui écrivent ici comprendront, je pense, ce que je veux dire, quand j'affirme qu'il n'y a aucune trace de genèse dans ce bouquin. On ne perçoit pas du tout les étapes par lesquelles il est passé pour mettre ça en forme. On a l'impression qu'il a écrit ça en un mois, pris par sa propre histoire. Tu es dedans dès le début, et tu ne t'en décroches pas.


une vraie fiction bien torchée qui fait passer un bon moment. Déjà pas mal, moi je trouve...


Ouais, moi aussi je suis dans cette optique là. Si ce bouquin est pas bon, presque aucun livre n'est potable,alors ! J'aimerais bien écrire un truc comme ça moi !
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
oliolo
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Mr.Jealousy a écrit :
je ne lis pas de façon régulière mais plutôt ponctuelle.

en ce moment, je lis " l'Art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer ainsi que des dossiers de la Recherche.

je pense m'acheté "la structure des révolution scientifique" de Kuhn si jamais quelqu'un l'a lu....


Pour quelle obscure raison te lances-tu dans la philosophie des sciences?
Si tu es prêt à faire ce genre d'effort, tu peux trouver bien mieux que Kuhn qui, au choix:
_ propose une théorie des "révolutions" scientifiques (les "paradigmes") qui colle à l'observation que les scientifiques peuvent avoir de leurs activités mais qui n'est pas "révolutionnaire"

_ entraîne ses commentateurs dans une discussion sur le "relativisme cognitif" (puisqu'il affirme "l'incommensurabilité des paradigmes")

Soit tu es prêt à accepter que l'objectivité scientifique n'est rien de plus que le résultat d'un consensus social (dans ce cas là, bonne lecture ), soit tu n'as pas de temps à perdre avec ces théories qui s'auto-réfutent (si on peut critiquer les résultats de la recherche en physique fondamentale, que doit-on penser de ceux d'un sociologue ou d'un historien?)
lemg
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    lemg
    le 22 Juin 2005, 17:45
Pierre Pelot - La foudre au ralenti




Simple : les personnages - le privé, la fille, le flic.
Compliqué : les personnages - sont-ils vraiment qui ils pensent être ? Ou bien leur propre clone, allégé d'une partie de leur mémoire ? Ou bien la bonne carcasse contenant le cerveau d'un autre, qui finira bien par se réveiller ?

Simple : l'affaire. Une enquête banale qui tourne mal, sur fond de traffic de vidéocassettes.
Compliqué : l'affaire. Pourquoi le flic, sortant d'un bref coma se voit-il adjoindre un chien de garde un peu trop zélé ? Serait-ce plus compliqué que prévu ?

Un roman poisseux, et ce n'est rien que de le dire. Pelot, pas le genre à verser dans le mielleux, nous plonge dans un monde futur en partie immergé. Odeurs de poisson, oiseaux plus ou moins bien intentionnés. Un monde avec de nouvelles maladies, mais la possibilité de se régénérer, passer par une troisième naissance, coûteuse et donc génératrice d'inégalités. D'où les spookmen, où comment intégrer un autre corps pour une durée déterminée. Tou cet imbroglio de sociétés, de polices ne peut qu'entraîner des affaires troubles dont les protagonistes sont les derniers au courant.
Un livre assez court (190 pages), peut-être juste une brique de plus dans l'univers pelotien, mais une belle.
De grâce !
oliolo a écrit :
Mr.Jealousy a écrit :
je ne lis pas de façon régulière mais plutôt ponctuelle.

en ce moment, je lis " l'Art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer ainsi que des dossiers de la Recherche.

je pense m'acheté "la structure des révolution scientifique" de Kuhn si jamais quelqu'un l'a lu....


accepter que l'objectivité scientifique n'est rien de plus que le résultat d'un consensus social


Peut-on réellement soutenir une telle position ou c'est de la branlette(ça fait quelques années que je ne fais plus de philo)?


@ tous : pouvez-vous me citer des romans "bien écrits" pour vous? Parce qu'on critique souvent King, Asimov, Werber ( cherchez l'intrus) pour la forme. Mais que trouvez-vous bien fait sur la forme?
Moi, là, je lis George Sand, la mare au diable, et par moments c'est magnifique... Candide, de Voltaire et Horace de Corneille m'avaient laissé la même impression.
Auriez-vous des beautés à me conseiller?
" Raphaël" 5e vendeur de disques en 2005. Pauvre France.
mrfloyd
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De grâce ! a écrit :
@ tous : pouvez-vous me citer des romans "bien écrits" pour vous? Parce qu'on critique souvent King, Asimov, Werber ( cherchez l'intrus) pour la forme. Mais que trouvez-vous bien fait sur la forme?
Moi, là, je lis George Sand, la mare au diable, et par moments c'est magnifique... Candide, de Voltaire et Horace de Corneille m'avaient laissé la même impression.
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Albert Camus! de ''l'étranger'' à ''la chute'' en passant par ''l'exil et le royaume''...mon auteur préféré!

Et si tu veux quelque chose de très bien écris mais de oh combien difficile, alors je dirais ''la condition humaine'' de Malraux!
see you at...
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lemg
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  • Publié par
    lemg
    le 22 Juin 2005, 20:33
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oliolo a écrit :
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je ne lis pas de façon régulière mais plutôt ponctuelle.

en ce moment, je lis " l'Art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer ainsi que des dossiers de la Recherche.

je pense m'acheté "la structure des révolution scientifique" de Kuhn si jamais quelqu'un l'a lu....


accepter que l'objectivité scientifique n'est rien de plus que le résultat d'un consensus social


Peut-on réellement soutenir une telle position ou c'est de la branlette(ça fait quelques années que je ne fais plus de philo)?


@ tous : pouvez-vous me citer des romans "bien écrits" pour vous? Parce qu'on critique souvent King, Asimov, Werber ( cherchez l'intrus) pour la forme. Mais que trouvez-vous bien fait sur la forme?
Moi, là, je lis George Sand, la mare au diable, et par moments c'est magnifique... Candide, de Voltaire et Horace de Corneille m'avaient laissé la même impression.
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Pour King, ce sera sans moi, certains sont vraiment bien écrits je trouve (avec toute la subjectivité que ces propose entraînent).
C'est vrai que Werber par contre, même si j'aime bien, je ne trouve pas ça terrible.
Alors bien écrit, je vois deux définitions :

a) Le style pas nécessairement original mais qui promène (dans tous les sens du terme) le lecteur. Le Mark Childress dont j'ai parlé plus haut est un bon exemple. On pourrait dire que c'est du petit lait. C'est écrit sobrement mais pas de manière simpliste, et à aucun moment on a l'impression que l'auteur se regarde écrire ("Oh, mais voyez comme j'ai bien troussé cette phrase ma mie !" )
Des exemples, il y en a plein, voyons voir, tiens : Simenon.
Dans les auteurs de polars/romans noirs récents, je citerais Thierry Jonquet, pas d'esbrouffe mais bien écrit à mon sens.
Je pense que Modiano est à citer ici, il y a une fluidité dans le récit (pas d'empilement d'imparfaits du subjonctif), on se dit que ça doit être facile de faire pareil, hélas... Et là où il est très fort, c'est qu'il arrive à déborder quand même sur la deuxième définition, à savoir :

b) Le bien écrit d'un point de vue purement esthétique. Chaque mot est pesé, il y a une musique (c'est banal de dire ça mais bon) dans la (les) phrase(s). Dans mon cas, je cite instantanément Borges. Textes courts, écriture ciselée au-delà du possible. A la limite on se fout de ce qu'il raconte, même si c'est intéressant (cf. La bibliothèque de Babel). Le plaisir vient du "raffinement". On pourrait éventuellement ranger Perec dans cette catégorie.

Après, il reste les cas particuliers, les narrations ultra-stylisées - et donc sujettes à discution - mais qui collent à l'histoire, genre Chuck Palahniuk par exemple.


Tout ça me fait penser au reportage sur Sartre passé sur arte, avec BHL le considérant avant tout comme un écrivain là où d'autres ne veulent voir que le "penseur". Selon BHL, la problèmatique de Sartre était de sortir du modèle Gidien d'écriture qui prévalait quand il s'y est mis. D'où la lecture de Kaulkner, Dos Passos (avis personnel : très bien Dos Passos).
Mr.Jealousy
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oliolo a écrit :
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accepter que l'objectivité scientifique n'est rien de plus que le résultat d'un consensus social


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oui on peut lol

et c'est ce qui semble le mieux dans le sens le plus proche de la vérité.
Mais il faut quand même emettre des réserve, car la vision de certain epistémologue un peu provocateur dans l'âme comme quoi la science n'est QUE un consensus social ou imprégnée de théorie et de convictions est largement ébranlée egalement.
Comme toujours, la vérité se situe entre les deux, au plus grand malheur de la vision manichéenne que nous portons malgré nous dans nos coeurs.

Sinon oliolio, as-tu lu "la connaissance objective" de K.Popper j'hésite à me le procurer maintenant ou attendre

je reçois demain normalement le kuhn miam miam
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De grâce !
merci pour vos avis lemg et mrfloyd.

Borges c'est un français?

La définition qui correspond à la mienne est la seconde que tu donnes.

La description que tu fais du style de Borges, lemg, me fait furieusement penser à l'écriture de Blaise Cendrars.

Mr Jealousy : j'ai définitivement rompu avec la philo depuis la fin de l'hypokhâgne, et j'ai bien fait, je crois. (5 de moyenne au cours de l'année, si mes souvenirs sont bons)
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coyote
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Lous-Ferdinand Céline, le grand styliste français.
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Et puis Proust, et puis d'autres encore.
Et en poésie, Louis Aragon. Et Apollinaire.
"La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence."
Miles Davis
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jazzprac a écrit :
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Moi je suis toujours dans le Da vinci. Palpitant. J'avais pas bouffé un livre aussi vite depuis 20000 lieues sous les mers.


sympa mais pas transcendant.. ça peut être un excellent scénar' de film.. et si le film se fait vraiment j'irais clairement le voir.. mais le bouquin, pfff c'est ma écrit...


Transcendant, non, c'est vrai. Ce n'est pas de la grande littérature. Mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est mal écrit. ça vaut bien Werber, à ce niveau. C'est mieux traduit qu'Asimov.

Mais palpitant oui. Enigmes, "révélations" énormes sur l'histoire de la religion. Crédibilité des personnages. Certains trucs sont capillotractés, mais la plupart des choses sont relativement plausibles (quand on a lu du Moorcock, on accepte tout.... )
Tous ceux qui écrivent ici comprendront, je pense, ce que je veux dire, quand j'affirme qu'il n'y a aucune trace de genèse dans ce bouquin. On ne perçoit pas du tout les étapes par lesquelles il est passé pour mettre ça en forme. On a l'impression qu'il a écrit ça en un mois, pris par sa propre histoire. Tu es dedans dès le début, et tu ne t'en décroches pas.


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surtout que ça doit rapporter un max de pognon

Non sérieux, c'est ma écrit, mais l'intrigue est tellement prenante qu'au final on s'en fout un peu.. comme je l'ai dit, c'est un excellent scénario de film.. mais un bouquin pas terrible terrible...
"all you need to play guitar is five strings, three notes, two fingers, and one asshole!" Keith Richards
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Keith Richards
De grâce ! a écrit :
merci pour vos avis lemg et mrfloyd.

Borges c'est un français?

La définition qui correspond à la mienne est la seconde que tu donnes.

La description que tu fais du style de Borges, lemg, me fait furieusement penser à l'écriture de Blaise Cendrars.

Mr Jealousy : j'ai définitivement rompu avec la philo depuis la fin de l'hypokhâgne, et j'ai bien fait, je crois. (5 de moyenne au cours de l'année, si mes souvenirs sont bons)


Je me permet de répondre, Borges est Argentin il me semble... Jorge Luis Borgès! Comme l'a dit Lemg, il a style incroyable.. j'adore! Si tu connais l'espagnol, c'est encore plus jouissif! Et perso j'ai d'ailleurs trouvé que l'espagnol argentin est plus simple que le castillan.. un vrai régal! D'ailleurs, j'irais bien m'en chercher un autre à la bibliothèque!
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jazzprac
Des auteurs qui écrivent bien, selon moi:

Saul Bellow - Faulkner - Fitzgerald - James - Miller - Salinger - Tom Wolfe pour les américains.
Quelques français contemporains: Christian Gailly - Echenoz - Belletto - Benacquista - Frédéric Dard - Jonquet - ( les San Antonio sont particuliers, ceux publiés sous son vrai nom sont souvent très bons)

Et puis Proust, bien sur. Tout est dans l'écriture. Et puis Gide, quoiqu'en pensent les Sartriens. Et Léautaud...

J'insiste sur Saul Bellow, mort il ya peu, et qui a écrit quelques romans parfaits, et je pèse mes mots. ( Herzog, Les aventures d'Augie March, le faiseur de pluie...)

Et Mark Twain, que j'allais oublier. Relisez Huckleberry Finn. Et Melville: Moby Dick, mais aussi Bartleby, une nouvelle courte.
"Take it easy. But take it."
oliolo
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en ce moment, je lis " l'Art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer ainsi que des dossiers de la Recherche.

je pense m'acheté "la structure des révolution scientifique" de Kuhn si jamais quelqu'un l'a lu....


accepter que l'objectivité scientifique n'est rien de plus que le résultat d'un consensus social


Peut-on réellement soutenir une telle position ou c'est de la branlette(ça fait quelques années que je ne fais plus de philo)?


oui on peut lol

et c'est ce qui semble le mieux dans le sens le plus proche de la vérité.
Mais il faut quand même emettre des réserve, car la vision de certain epistémologue un peu provocateur dans l'âme comme quoi la science n'est QUE un consensus social ou imprégnée de théorie et de convictions est largement ébranlée egalement.
Comme toujours, la vérité se situe entre les deux, au plus grand malheur de la vision manichéenne que nous portons malgré nous dans nos coeurs.

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je reçois demain normalement le kuhn miam miam


Je reste surpris par la formation de nos élites...
Puis-je savoir si c'est de ta propre initiative que tu t'es lancé dans ce que la philo des sciences a de moins "solide"? Dans ce cas-là je comprendrais (attention quand même, le scepticisme contemporain peut déboucher facilement sur le relativisme...)sinon j'aimerais connaître le haut lieu du savoir où l'on enseigne l'épistémologie de cette manière.

En ce moment sur backstage...