jules_albert a écrit :
"En 1977, avec son essai
Lâchez tout, puis en 1988 avec
Vagit-prop, Annie Le Brun fait polémique en critiquant violemment ce qu'elle considère comme l'imposture de l'idéologie dite « néo-féministe », une logique identitaire, « caricature du totalitarisme bien-pensant », la réapparition « insidieuse du moralisme et de la niaiserie qui caractérise le point de vue féministe militant sur la sexualité sous couvert d'une enquête objective ».
Dans ce qu'elle regroupe sous le terme de « stalinisme en jupons », sont nommément visés le livre d'Évelyne Sullerot
Le Fait féminin et celui de Marie-Françoise Hans et Gilles Lapouge
Les Femmes, la pornographie, l'érotisme, mais aussi de grandes inspiratrices et figures du féminisme, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Benoîte Groult, Germaine Greer, Gisèle Halimi, Élisabeth Badinter, Annie Leclerc, Xavière Gauthier, Luce Irigaray, Hélène Cixous, etc."
La voix qui s'exprime là est celle d'une liberté d'esprit authentique issue du surréalisme. Une voix autonome et presque unique qui s'opposa de manière virulente à l'intégration et à la récupération du combat féministe par le spectacle marchand et politique, le transformant en une forme d'arrivisme social genré.