Encore un Spinrad, encore un coup de pied dans le cul.
'
La dernière croisière du Dragon Zéphyr' (1982) se présente de prime abord comme un bouquin de SF hard-science, histoire d'un voyage dans un navire stellaire capable de faire des sauts dans l'espace sidéral.
Mais c'est du Spinrad ! Dans ce récit Spinrad prend comme supports le spirituel, la sexualité, le tantrisme avec pour visée principale l'orgasme cosmique (rien que ça
) . Je pense qu'il n'est pas possible de trouver dans d'autres bouquins (de SF ou autres), une vision de l'orgasme telle que Spinrad nous la livre ici.
J'avoue quand même que les langage et vocabulaire employés sont assez déroutants surtout au début (ça se calme un peu après) ; c'est un langage du futur que l'auteur invente, associé au vocabulaire du tantrisme et qui correspond aussi à des mœurs que l'on peut qualifier de 'libérés'. Un obstacle à passer pour aboutir à une conclusion cosmique. Encore une fois avec Spinrad, il y a de fortes chances que ça plaise à un très petit nombre. A vous de voir.
Citation:
Sa main plongea vers ma virilité et, aussitôt, une onde de choc remonta le long de mes chakras pour atteindre le cerveau. Par l’intermédiaire de la chair, la voie de l’énergie kundalinique avait été ouverte entre nos esprits.
....
Je compris ainsi que le Saut n’était pas une anomalie dans la matrice du temps et de l’espace, pas plus qu’une intrusion du chaos dans la loi universelle, mais un phénomène de la totalité du Tout orgasmique, une interaction du moment universel qui emplit l’espace et le temps de son illusion relativiste, et du non-être dans lequel il se manifeste.