Vous et les livres...

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Lao
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    Lao
    le 04 Mai 2021, 19:07
Jules-Albert n'étant pas là .....
Culture de droite - Furio Jesi
"Qu'est-ce que la culture de droite ? Furio Jesi consacre les études ici réunies à l'analyse des matrices souterraines, du langage et des manifestations des « idées sans mots » de la culture de droite du dix-neuvième siècle ; ce faisant il démasque les lieux communs, les formules et les mots d'ordres qui font allusion à un noyau mythique : les principes récurrents de Tradition, Passé, Race, Origine, Sacré. Dans cette perspective, l'auteur enquête sur les appareils linguistiques et iconographiques qui sous-tendent le néo-fascisme, le nazisme et le racisme ; et sur les matériaux mythologiques manipulés par la propagande politique de droite pour légitimer son pouvoir et l'ordre social dominant."
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Kandide
Faut mettre cela aussi sur le topic des gentlemen de droite...


ça serait intéressant de savoir ce qu'ils en pensent...
Redstein
The Midnighter va s'en charger
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Kandide
Je suis curieux d'avance !
Sick sad world
Puisqu'on parle plus haut de "culture de droite" :
Lovecraft, l'Arabe, l'horreur
Paru chez les excellents La clef d'argent

Une étude qui sort un peu de l'ordinaire concernant cet auteur, pour ceux qui sont des inconditionnels de l'auteur (en général quand on aime celui-là on est à fond). Le précédent essai du même auteur chez la même maison d'édition est meilleur encore : Lovecraft, le dernier puritain.
Lao
  • Lao
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  • #5287
  • Publié par
    Lao
    le 14 Mai 2021, 17:35
Espèce de gauchiste !
En l’occurrence, c'est un compliment amical.


De retour ?
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Slyonline2
Rien à voir avec la guitare où même le topic politique...

J'aimerai bien échanger avec des personnes qui ont lus Yuval Noah Harari.
https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)arari

Moi j'ai lu sa trilogie Sapiens : Une brève histoire de l'humanité
https://www.ynharari.com/fr/bo(...)iens/

, Homo Deus : Une brève histoire de l'avenir
https://www.ynharari.com/fr/bo(...)deus/

et 21 leçons pour le XXIe siècle
https://www.ynharari.com/fr/bo(...)sons/

Je n'ai pas honte de dire que ses livres sont parmis, voire les plus marquants que j'ai jamais lus et qu'ils m'ont permis d'appréhender beaucoup plus lucidement le monde qui nous entoure, ses enjeux et comment on en est arrivé là, depuis les premiers chasseurs cueilleurs jusqu'au algorithmes triomphants.
De plus, il dégage des perspectives et laisse entrevoir ce qui peut nous attendre au XXIéme siècle.

La grande force d'Hariri je trouve est qu'il ne prend jamais parti, et que ses analyses se basent toujours sur l'histoire et son évolution (c'est un historien avant d'être écrivain)

Bref, je suis chaud pour discuter autour des nombreux sujets abordés dans ses études.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Kandide
Slyonline2 a écrit :
Rien à voir avec la guitare où même le topic politique...

J'aimerai bien échanger avec des personnes qui ont lus Yuval Noah Harari.
https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)arari

Moi j'ai lu sa trilogie Sapiens : Une brève histoire de l'humanité
https://www.ynharari.com/fr/bo(...)iens/

, Homo Deus : Une brève histoire de l'avenir
https://www.ynharari.com/fr/bo(...)deus/

et 21 leçons pour le XXIe siècle
https://www.ynharari.com/fr/bo(...)sons/

Je n'ai pas honte de dire que ses livres sont parmis, voire les plus marquants que j'ai jamais lus et qu'ils m'ont permis d'appréhender beaucoup plus lucidement le monde qui nous entoure, ses enjeux et comment on en est arrivé là, depuis les premiers chasseurs cueilleurs jusqu'au algorithmes triomphants.
De plus, il dégage des perspectives et laisse entrevoir ce qui peut nous attendre au XXIéme siècle.

La grande force d'Hariri je trouve est qu'il ne prend jamais parti, et que ses analyses se basent toujours sur l'histoire et son évolution (c'est un historien avant d'être écrivain)

Bref, je suis chaud pour discuter autour des nombreux sujets abordés dans ses études.


Moi, j'ai une question concernant l'avenir:
jules_albert a écrit :
L’écologisme n'est qu'un isme de plus au service de l'ordre établi, ordre qui tente de retarder son effondrement en gérant le désastre à travers la bureaucratie "verte" (et très progressiste, bien sûr), nous maintenant ainsi dans une soumission durable.


Savoir les perspectives pour le XXIième siècle ?
Y aura-t-il un effondrement comme l'annoncent certains ?
Ou alors un monde à la Elysium ?
Ou autre ?
Lao
  • Lao
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  • #5290
  • Publié par
    Lao
    le 04 Juin 2021, 17:40
Slyonline2 a écrit :
Rien à voir avec la guitare où même le topic politique...

J'aimerai bien échanger avec des personnes qui ont lus Yuval Noah Harari.
https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)i....

Je ne connaissais pas mais il a l'air très intéressant.
J'ai relevé ça dans sa bio "il y a une nature humaine première ; la raison sert de masque aux émotions qui l’impulsent, seules véritablement déterminantes, ". Je suis sur la même ligne de pensée alors que pour moi l'origine de ce genre de thèse vient des découvertes en biologie (la nature humaine ne possède juste qu'une surcouche par rapport à la nature des autres animaux dits supérieurs). En plus ça me conforte dans l'idée qu'il y a des gens bien en Israël et ils sont obligés de supporter une masse d'abrutis.
Slyonline2
Lao a écrit :
Slyonline2 a écrit :
Rien à voir avec la guitare où même le topic politique...

J'aimerai bien échanger avec des personnes qui ont lus Yuval Noah Harari.
https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)arari ....

Je ne connaissais pas mais il a l'air très intéressant.
En plus ça me conforte dans l'idée qu'il y a des gens bien en Israël et ils sont obligés de supporter une masse d'abrutis.


J'ai dit qu'il ne prend pas parti, mais il prend parfois position :

Fin juillet 2018, Yuval Noah Harari refuse de recevoir une distinction délivrée par le consulat israélien à Los Angeles, afin de protester contre la promulgation par Israël de la loi sur l'État-nation, la qualifiant d'« érosion des normes libérales de base d'Israël ». Il réitère ainsi ses propos concernant le conflit israélo-palestinien :

« La véritable anomalie du conflit israélo-palestinien est que l’ordre mondial est prêt à laisser ces anomalies s’envenimer pendant des décennies, comme si elles étaient parfaitement normales. »

Sinon son point de vue sur le présent mais qui va s'accentuer a l'avenir c'est, entre autres, que les données que l'on déposent vont devenir, plus où moins à notre insu, une valeur très précieuse.
Par exemple, toutes les données que je laisse ici sur ce site, sur ma manière de lire un ebook, mes habitudes de surf et de recherches... sont emmagasinés sous forme de big data et permette un profilage. Autour de Google, de mes achats sur Amazon ou autres, ma montre connectée, mes appareils connectés etc... finissent a terme, par en savoir plus sur moi que ce que je me connais moi-même.
Pendant la campagne US de 2016, des GAFA ont pu déterminer le vote d'électeurs pourtant indécis avant même que les personnes ne se détermine pour un candidat.

Souvent, dans une vision pessimiste et stéréotypée de l'avenir, on imagine un grand méchant Big Brother qui nous espionnerait pour nous asservir, mais en fait, ce n'est ni bon, ni mauvais, c'est un changement de paradigme dans le rapport entre individus et Big Data.
Pour la santé, par exemple, il est déjà possible de faire de la médecine prédictive, en recoupant des données de mon ADN, de mon mode de vie, de données médicales enregistrées, de savoir que, si je ne fais rien, je vais mourir d'un cancer du XXX? d'ici 25 ans.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
Un extrait de Homo Deus

La révolution humaniste

Le deal moderne nous offre le pouvoir à condition que nous renoncions à
notre croyance en un grand plan cosmique qui donne sens à la vie. Quand
vous examinez ce marché de près, vous découvrez une clause dérogatoire
astucieuse : si les hommes parviennent tant bien que mal à trouver un sens
sans le fonder sur quelque grand plan cosmique, cela ne vaut pas rupture du
contrat.
Cette clause dérogatoire a été le salut de la société moderne, car il est
impossible de maintenir l’ordre sans le moindre sens. Le grand projet
politique, artistique et religieux de la modernité a consisté à trouver un sens à
la vie qui ne s’enracine pas dans quelque grand projet cosmique. Nous ne
sommes pas les acteurs d’un drame divin, personne ne se soucie de nous et de
nos faits et gestes, personne n’assigne donc de limites à notre pouvoir ; mais
nous demeurons convaincus que nos vies ont du sens.
Aujourd’hui, l’humanité a bel et bien réussi à gagner sur les deux tableaux.
Non seulement nous n’avons jamais eu autant de pouvoir mais, contre toute
attente, la mort de Dieu ne s’est pas traduite par un effondrement total. Tout
au long de l’histoire, prophètes et philosophes ont soutenu que, si les humains
cessaient de croire en un grand projet cosmique, c’en serait fini de l’ordre
public. Aujourd’hui, pourtant, ceux qui menacent le plus l’ordre mondial sont
ceux qui continuent de croire en Dieu et à ses projets qui englobent tout. La
Syrie, qui craint Dieu, est un pays bien plus violent que les Pays-Bas laïcs.
S’il n’existe pas de plan cosmique, et que nous ne soyons liés par aucune
loi divine ou naturelle, qu’est-ce qui empêche l’effondrement social ?
Comment peut-on parcourir des milliers de kilomètres, d’Amsterdam à
Bucarest, ou de La Nouvelle-Orléans à Montréal, sans être enlevé par des
trafiquants d’esclaves, tomber dans une embuscade ou être tué par des tribus
ennemies ?
INTROSPECTION
L’antidote à une existence vide de sens et de lois nous a été fourni par
l’humanisme, nouveau credo révolutionnaire qui a conquis le monde au cours
des derniers siècles. La religion humaniste voue un culte à l’humanité, et
attend que cette dernière joue le rôle dévolu à Dieu dans le christianisme et
l’islam, ou celui que les lois de la nature ont tenu dans le bouddhisme et le
taoïsme. Alors que, traditionnellement, le grand plan cosmique donnait un
sens à la vie des hommes, l’humanisme renverse les rôles et attend des
expériences humaines qu’elles donnent sens au cosmos. Selon l’humanisme,
les humains doivent puiser dans leurs expériences intérieures le sens non
seulement de leur vie, mais aussi de tout l’univers. Tel est le premier
commandement de l’humanisme : créer du sens pour un monde qui en est
dépourvu.
La révolution religieuse centrale de la modernité n’a donc pas été la perte
de la foi en Dieu, mais le gain de la foi en l’humanité. Il a fallu des siècles de
travail acharné. Les penseurs ont écrit des traités, les artistes composé des
poèmes et des symphonies, les hommes politiques trouvé des accords :
ensemble, ils ont convaincu l’humanité qu’elle pouvait insuffler du sens à
l’univers. Pour saisir la profondeur et les implications de la révolution
humaniste, voyons en quoi la culture européenne moderne diffère de la
culture médiévale. En 1300, les habitants de Londres, Paris et Tolède ne
croyaient pas que les humains puissent déterminer par eux-mêmes ce qui est
bien ou mal, ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, ce qui est beau ou laid.
Seul Dieu pouvait créer et définir le beau, le bien et le vrai.
S’il était largement admis que les hommes jouissaient de capacités et
d’occasions uniques, ils passaient aussi pour des êtres ignares et corruptibles.
Sans supervision ni guide extérieurs, jamais ils ne pourraient comprendre la
vérité éternelle : ils se laisseraient plutôt tenter par des plaisirs sensuels
fugitifs et des illusions terrestres. En outre, les penseurs médiévaux faisaient
valoir que les hommes sont mortels, et leurs opinions et sentiments aussi
versatiles que le vent. Aujourd’hui, j’aime une chose de tout mon coeur,
demain j’en suis dégoûté, et la semaine prochaine je suis mort et enterré. Dès
lors, tout sens qui dépend de l’opinion humaine est nécessairement fragile et
éphémère. Les vérités absolues, comme le sens de la vie et de l’univers,
doivent donc reposer sur une loi éternelle émanant d’une source suprahumaine.
Cette optique faisait de Dieu la source suprême non seulement du sens,
mais aussi de l’autorité. Sens et autorité vont toujours de pair. Qui détermine
le sens de nos actions – bonnes ou mauvaises, justes ou injustes, belles ou
laides – gagne aussi l’autorité de nous dire que penser et comment nous
comporter.
Que Dieu soit la source du sens et de l’autorité n’était pas seulement une
théorie philosophique. Il affectait tous les aspects de la vie quotidienne.
Imaginez qu’en 1300, dans une petite ville anglaise, une femme mariée se
soit amourachée de son voisin et ait eu des relations sexuelles avec lui. Alors
qu’elle rentrait chez elle en catimini, retenant son sourire et lissant sa robe,
son esprit se mit à s’emballer : « À quoi ça rime ? Pourquoi ai-je fait cela ?
Était-ce bien ou mal ? Qu’est-ce que cela implique pour moi ? Dois-je
recommencer ? » Pour répondre à toutes ces questions, la femme était censée
aller voir le curé, se confesser et demander conseil au saint homme. Le prêtre
étant bien versé dans les Écritures, ces textes sacrés lui révélaient exactement
ce que Dieu pensait de l’adultère. S’appuyant sur la parole éternelle de Dieu,
le prêtre pouvait déterminer sans l’ombre d’un doute que la femme avait
commis un péché mortel et qu’elle finirait en enfer si elle ne s’amendait pas.
Elle devait se repentir aussitôt, donner dix pièces d’or pour la croisade
imminente, éviter de manger de la viande au cours des six mois suivants et
faire un pèlerinage sur la tombe de saint Thomas Becket à Canterbury. Et,
cela va sans dire, elle ne devait jamais répéter ce redoutable péché.
Les choses sont aujourd’hui très différentes. Cela fait des siècles que
l’humanisme nous a convaincus que nous sommes l’ultime source du sens, et
que notre libre arbitre est donc l’autorité suprême en toute chose. Au lieu
d’attendre qu’une entité extérieure nous dise ce qu’il en est, nous pouvons
nous en remettre à nos sentiments et désirs. Depuis la plus tendre enfance,
nous sommes bombardés de slogans humanistes en guise de conseils :
« Écoute-toi, sois en accord avec toi-même, suis ton coeur, fais ce qui te fait
du bien. » Jean-Jacques Rousseau le résuma dans son roman Émile, la bible
de la sensibilité au XVIIIe siècle. Recherchant des règles de conduite pour sa
vie, explique Rousseau, il les trouva « au fond de [s]on coeur écrites par la
nature en caractères ineffaçables. Je n’ai qu’à me consulter sur ce que je veux
faire : tout ce que je sens être bien est bien, tout ce que je sens être mal est
mal(1) ».
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Lao
  • Lao
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    Lao
    le 14 Juin 2021, 11:52
Donc, motivé, je suis en train de le lire.
Mes premières impressions, sur le style c'est que c'est bien écrit, très accessible et bien construit ; sur le contenu, je trouve ses analyses historiques assez brillantes, très instructives et je l'admets, je suis en accord quasi total avec lui sur ces analyses.
La limite je trouve c'est quand il aborde d'autres domaines que les siens ; les sciences de l'information, la biologie, les neuro-sciences, ... et qu'il propose des projections pour l'avenir. En particulier, je pense qu'il est un peu "aveuglé" (c'est un peu fort je le reconnais) par les miroirs aux alouettes que constitue en ce moment le domaine intelligence artificielle et sa comparaison des organismes vivants avec des algorithmes va largement au delà de ce qu'elle devrait à mon avis. On peut considérer qu'il y a une espèce de prédestination génétique au comportement, qu'il y a comme un mécanisme prédictible du comportement d'un individu si on pouvait appréhender globalement son être ; il n'en reste pas moins que chacun se transforme en fonction des évènements extérieurs et ça, ça surpasse largement la notion d'algorithme.

Je n'en suis qu'au 1/3 du livre et c'est assez dense donc mon point de vue ne peut être considéré comme définitif. Dans tout les cas, je pense que c'est une lecture assez enrichissante et pour preuve, c'est sans doute le livre où j'ai noté le plus de citations sur ma liseuse (et je m'en excuse un peu, j'en ai inondé quelques topics sur bacstage ).


Une petite citation quand même.
2012, autour de 56 millions de personnes sont mortes à travers le monde ; 620 000 ont été victimes de la violence humaine (la guerre en a tué 120 000, le crime 500 000). En revanche, on a dénombré 800 000 suicides, tandis que 1,5 million de gens mouraient du diabète. Le sucre est devenu plus dangereux que la poudre à canon.
En 2010, l’obésité et les maladies qui lui sont liées ont tué autour de trois millions de personnes ; les terroristes ont fait 7 697 victimes à travers le monde, pour la plupart dans les pays en voie de développement. Pour l’Américain ou l’Européen moyen, Coca-Cola représente une menace plus mortelle qu’Al-Qaïda.

...

Quand sonne l’heure de choisir entre la croissance économique et la stabilité écologique, responsables politiques, PDG et électeurs préfèrent presque toujours la croissance. Au XXIe siècle, il nous faudra faire mieux pour éviter la catastrophe.

Les êtres humains se satisfont rarement de ce qu’ils ont déjà. La réaction la plus commune de l’esprit humain face au travail accompli n’est pas la satisfaction, mais le toujours plus. Les hommes sont toujours à l’affût du mieux, du plus grand, du plus savoureux.
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Slyonline2
Salut Lao, super merci de t'être saisi de cette référence que j'avais faite aux ouvrages de Yuval Noah Hariri et content que ses analyses te plaisent globalement.

Pareil, je suis en accord quasi total avec ses analyses décrite de manière parfois un peu froide, mais c'est ce que j'aime bien aussi, le côté non partisan.
La réalité est souvent complexe a appréhender de manière détachée de nos propres ressentis et opinions personnelles.
Il "accepte" l'évolution des aspirations humaines en les décrivant historiquement où en faisant référence à des études reconnues pour les domaines qui ne sont pas les siens à la base.
Je pense que les méditations qu'il pratique tous les jours l'aident à ce détachement.
Hariri pratique la méditation vipassana depuis 2003. Son livre Homo Deus est d'ailleurs dédié à son maître S. N. Goenka. Il médite deux heures par jour et fait souvent de longues retraites.
Heureusement, cela n'en fais pas un gourou de pacotille !

Pour répondre a ta remarque :
La limite je trouve c'est quand il aborde d'autres domaines que les siens ; les sciences de l'information, la biologie, les neuro-sciences, ... et qu'il propose des projections pour l'avenir. En particulier, je pense qu'il est un peu "aveuglé" (c'est un peu fort je le reconnais) par les miroirs aux alouettes que constitue en ce moment le domaine intelligence artificielle et sa comparaison des organismes vivants avec des algorithmes va largement au delà de ce qu'elle devrait à mon avis. On peut considérer qu'il y a une espèce de prédestination génétique au comportement, qu'il y a comme un mécanisme prédictible du comportement d'un individu si on pouvait appréhender globalement son être ; il n'en reste pas moins que chacun se transforme en fonction des évènements extérieurs et ça, ça surpasse largement la notion d'algorithme.

Je vois ce que tu veux dire. Mais ce qu'il dépeint, c'est que le jour (pas si lointain) où toutes les données que l'on laisse de partout pourront être recoupées (données de préférences de choix, de nos achats, de nos bio rythmes, nos données médicales, génétiques, etc, etc...) on risque d'être surpris sur ce que l'on pensait être en tant qu'individu avec notre propre libre arbitre et notre singularité.
C'est déjà un fait que certains algorithmes en savent plus sur nous même que nous et peuvent faire des "recommandations" prédictives autant pertinentes qu'inquiétantes.

Je t'envoie un M.P.
Au plaisir d'échanger avec toi
Sly
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...

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