Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
Kandide
Lao a écrit :

Si vous ne connaissez pas Joël Houssin je vous recommande "le temps du twist".
Il faut que j'attaque sa série Dobermann.




Les images ont l'air intéressantes....
PEACE & LOVE
Kandide
Le Corbusier a écrit :
Le meilleur récit de guerre aérienne.
Best-seller mondial.
Je le relis en boucle depuis des années.



Oui, j'ai lu cela dans ma jeunesse...
PEACE & LOVE
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 27 Avr 2018, 21:20
Kandide a écrit :
....

Les images ont l'air intéressantes....
Monica Bellucci
Kandide
Lao a écrit :
Kandide a écrit :
....

Les images ont l'air intéressantes....
Monica Bellucci




T'as d'autres images ?
PEACE & LOVE
jules_albert
jules_albert a écrit :

richard millet, déchristianisation de la littérature


Avec son cortège d'horreurs (consumérisme, déplacement de peuples, babélisme, aliénation, reniement culturel, manipulations génétiques, théorie du genre, relativisme, destruction de la nature, etc.), le capitalisme mondialisé est le véritable héritier du nazisme, et ses décideurs assez semblables aux dirigeants nazis capables d'organiser la mort industrielle d'individus idéologiquement choisis, tout en jouissant, le soir, de la musique de Brahms ou de la peinture de Friedrich, et faisant dire à Nietzsche ce qu'il n'a jamais dit.

La destruction du système scolaire, le mépris de la langue, le refus de l'héritage judéo-chrétien par le gauchisme culturel est donc un fait totalitaire, puisqu'il s'agit de créer l'homme nouveau, multi-sexué, métissé, en partie artificiel, un migrant génétique qui a renoncé à la viande pour le cannabis, à la prière pour la "fête", à la culture pour le divertissement, et qui n'a plus besoin des grands récits nationaux ni de ceux dont la littérature et la poésie avaient frappé la langue. Un totalitarisme qui, pour être "soft", n'en a pas moins sa dimension judiciaire, se produisît-il sur le mode parodique ; mais la parodie est la figure démoniaque de l'assentiment ; pis : dans l'ignorance volontaire, la résignation, l'indifférence à ce qui vient.


Le protestantisme marque l'évacuation du surnaturel et une rationalisation de l'invisible telles qu'il ne peut s'accorder qu'avec la version sécularisée, marchande, pervertie de la littérature. La littérature n'est pourtant pas encore tout à fait païenne, comme le voudraient tant d'esprits faibles qui croient tenir dans le démocratisme laïque une voie de sortie du catholicisme ; il faut en arriver à l'entière soumission à l'esprit du capitalisme mondialisé.
La post-littérature est donc protestante, non seulement parce que l'anglais règne sur le roman international, mais aussi parce qu'elle réfute le surnaturel qui hante la littérature, depuis Homère jusqu'à Dante, de Virgile à Bloy, de saint Augustin à Nietzsche, de Bossuet à Bernanos, de Pascal à Chestov, de Dostoïevski à Faulkner et quelques solitaires égarés dans l'inversion générale.

[...]

Le monde d'après la littérature : effondré, enlaidi jusqu'en sa dimension "patrimoniale", labellisée par l'Unesco, Disneyland, la pyrotechnie audiovisuelle et le tourisme, hanté par une apocalypse que presque personne ne sait ou ne veut lire - révélation qui n'a, dès lors, pas encore tout à fait eu lieu, qui en reste au stade des métaphores, comme le roman dans ses simulacres. La littérature, si elle a encore un sens dans un monde entièrement inversé, doit faire advenir la lecture comme herméneutique de la ré-inversion.


[...]

Sans doute la post-littérature ne peut-elle plus exister seule : il lui faut l'accompagnement de l'image - laquelle est le destin uniforme et pluriel de toute entreprise littéraire, bien plus que son produit dérivé : sa bande sonore et dessinée, qui marquent la peur de la solitude du lecteur, et du silence : cela même qui a contribué à détruire la langue, et qui ne nous laisse plus qu'une pop littérature, c'est-à-dire de la variété, du divertissement - et non la version littéraire de la pop philosophie selon Deleuze.

Bartók avait donné le tombeau musical du Divertimento, comme Ravel celui de la Valse, Boulez de la Sonate pour piano, Berio de la Symphonie, Zimmermann du Requiem ; les noces du polar et du roman "sérieux" ont été une mésalliance qui a tourné à l'avantage du polar, fût-il rebaptisé "roman noir", réduisant la littérature romanesque à n'être plus qu'un genre parapolitique ou narcissique (l'autofiction) : entre les deux, quelques écrivains retardent tant bien que mal, aux marges du silence, le naufrage de la langue française, dont les ultimes chantres auront été Proust, Claudel, Genet, Giono, Saint-John Perse, Simon, et quelques ironistes comme Ponge, Cioran, Michaux ; et des bricoleurs de génie : Queneau, Butor, Perec ; des thanatopracteurs, aussi : Beckett et Blanchot. L'avant-garde n'a rien produit qui soit lisible, Barthes ayant vendu la mèche, malgré sa laborieuse distinction entre plaisir du texte et texte de jouissance, en prenant l'écriture textuelle au piège de son insignifiance, de sa non-transgression, de l'ennui où elle rejoint, au bout du compte, l'académisme. Quant aux pointillistes et papillonnants d'aujourd'hui, ils sont les bâtards de Duras, Nabokov et Calvino, rééduqués par Bourdieu, Eco et Foucault, et surveillés par leur propre insignifiance.


[...]


Nulle différence entre la post-littérature et le fait d'écrire "après Auschwitz" ? Peut-être le temps de l'"ordure" (selon Adorno) vient-il comme révélation - accomplissement apocalyptique... Cet Après-là comme retournement, aussi bien. Il a été précédé du chant du cygne formaliste (Nouveau Roman, structuralisme, Oulipo), Nouvelle Vague, post-sérialisme musical, abstraction lyrique et néofiguration picturale), comme un baroud d'honneur avant le grand retour à une narration prétendue innocente (anglo-saxonne), au minimalisme cinématographique formaté pour la télévision, à la néotonalité musicale - l'art conceptuel se voulant une néofiguration qui déconstruit l'"innocence" pour retrouver l'au-delà de toute faute, donc de la métaphysique. L'innocence est en réalité invertie, et coupable toute forme d'art qui ne s'inscrirait pas dans le reniement de la vérité, c'est-à-dire dans l'hérésie et l'apostasie. L'ordure est bel et bien là : plagiat, simulacre, narcissisme, imposture, blessures de langue, défaut de vérité, passion du néant, tout ce qui participe du grand ennui occidental et du mensonge, c'est-à-dire ce que le Démon propose : le divertissement général, l'atténuation infinie de la faute, l'auto-absolution...
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 29 Avr 2018, 11:42
Kandide a écrit :
Lao a écrit :
Kandide a écrit :
....

Les images ont l'air intéressantes....
Monica Bellucci




T'as d'autres images ?
comme ça?
Kandide
C'est un peu trop pour moi...
Et puis on va nous dire que l'on fait du HS

A moins de parler de livres érotiques...
PEACE & LOVE
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 29 Avr 2018, 17:22
Là, on est plutôt dans le polar décomplexé.
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Kandide
Je ne suis pas très polar...

Mais je n'ai rien contre le décomplexé !
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Doc Loco
Le Corbusier a écrit :
Le meilleur récit de guerre aérienne.
Best-seller mondial.
Je le relis en boucle depuis des années.



Je l'ai relu il y'a quelques mois tiens.

Pour rester sur le thème, et si l'aviation de la seconde guerre t'intéresse (j'imagine), je te conseille ce livre sur un pan méconnu de ce conflit: les aviatrices combattantes russes (il y'a eu des aviatrices dans d'autres pays durant le conflit, mais pas combattantes - en général elles se contentaient de transférer les avions).

Le livre se focalise sur le destin de Lydia Litvyak - "la rose blanche de Stalingrad", est bien détaillé et passionnant.

La rose de Stalingrad de Valérie Benaïm et Jean-Claude Hallé (couverture atroce cependant)
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Raphc
  • Raphc
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"Feux du ciel" du même Clostermann est à lire aussi.
jules_albert


il y a trente ans, presque jour pour jour, étaient publiés les commentaires sur la société du spectacle.


XXIV

La Mafia n’était qu’un archaïsme transplanté, quand elle commençait à se manifester au début du siècle aux États-Unis, avec l’immigration de travailleurs siciliens ; comme au même instant apparaissaient sur la côte ouest des guerres de gangs entre les sociétés secrètes chinoises. Fondée sur l’obscurantisme et la misère, la Mafia ne pouvait alors même pas s’implanter dans l’Italie du Nord. Elle semblait condamnée à s’effacer partout devant l’État moderne. C’était une forme de crime organisé qui ne pouvait prospérer que sur la « protection » de minorités attardées, en dehors du monde des villes, là où ne pouvait pas pénétrer le contrôle d’une police rationnelle et des lois de la bourgeoisie. La tactique défensive de la Mafia ne pouvait jamais être que la suppression des témoignages, pour neutraliser la police et la justice, et faire régner dans sa sphère d’activité le secret qui lui est nécessaire. Elle a par la suite trouvé un champ nouveau dans le nouvel obscurantisme de la société du spectaculaire diffus, puis intégré : avec la victoire totale du secret, la démission générale des citoyens, la perte complète de la logique, et les progrès de la vénalité et de la lâcheté universelles, toutes les conditions favorables furent réunies pour qu’elle devînt une puissance moderne, et offensive.

La Prohibition américaine — grand exemple des prétentions des États du siècle au contrôle autoritaire de tout, et des résultats qui en découlent — a laissé au crime organisé, pendant plus d’une décennie, la gestion du commerce de l’alcool. La Mafia, à partir de là enrichie et exercée, s’est liée à la politique électorale, aux affaires, au développement du marché des tueurs professionnels, à certains détails de la politique internationale. Ainsi, elle fut favorisée par le gouvernement de Washington pendant la Deuxième Guerre mondiale, pour aider à l’invasion de la Sicile. L’alcool redevenu légal a été remplacé par les stupéfiants, qui ont alors constitué la marchandise-vedette des consommations illégales. Puis elle a pris une importance considérable dans l’immobilier, les banques, la grande politique et les grandes affaires de l’État, puis les industries du spectacle : télévision, cinéma, édition. C’est aussi vrai déjà, aux États-Unis en tout cas, pour l’industrie même du disque, comme partout où la publicité d’un produit dépend d’un nombre assez concentré de gens. On peut donc facilement faire pression sur eux, en les achetant ou en les intimidant, puisque l’on dispose évidemment de bien assez de capitaux, ou d’hommes de main qui ne peuvent être reconnus ni punis. En corrompant les disc-jockeys, on décide donc de ce qui devra être le succès, parmi des marchandises si également misérables.

C’est sans doute en Italie que la Mafia, au retour de ses expériences et conquêtes américaines, a acquis la plus grande force : depuis l’époque de son compromis historique avec le gouvernement parallèle, elle s’est trouvée en situation de faire tuer des juges d’instruction ou des chefs de police : pratique qu’elle avait pu inaugurer dans sa participation aux montages du « terrorisme » politique. Dans des conditions relativement indépendantes, l’évolution similaire de l’équivalent japonais de la Mafia prouve bien l’unité de l’époque.

On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’État : ils ne sont jamais en rivalité. La théorie vérifie avec facilité ce que toutes les rumeurs de la vie pratique avaient trop facilement montré. La Mafia n’est pas étrangère dans ce monde ; elle y est parfaitement chez elle. Au moment du spectaculaire intégré, elle règne en fait comme le modèle de toutes les entreprises commerciales avancées.


texte intégral : http://1libertaire.free.fr/Deb(...).html



tim adler, la mafia à hollywood
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Bad Monkey
Bizarre... mon message a disparu...
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum
« Tuez l’imagination, lobotomisez le cerveau, castrez et opérez : alors seulement les sexes seront les mêmes. D’ici là, nous devons vivre et rêver dans la tourmente daemonique de la nature. »

Camille Paglia, Introduction à Personas sexuelles


(texte de l'éditeur)
La personne occidentale est chargée de personas sexuelles. Cette introduction se lit comme un essai philosophique, un pamphlet incisif contre l’orthodoxie, un plaidoyer pour une vision élargie de la réalité, puis un éloge de la pulsion artistique et de la dissidence. Sexe, violence, nature et art hantent le drame millénaire de la vie humaine, au centre duquel se joue le conflit entre les sexes.

« Ce que je représente est l’essence des années 1960, soit la libre pensée et la libre expression. […] Et j’ai pour mission de me montrer aussi pénible que possible en toute circonstance », écrit Camille Paglia.
Kandide
Petite philosophie du marcheur
de Christophe Lamoure

Edit: Il y a un petit passage concernant Epicure, cela donne envie de connaitre davantage sa philosophie...
Vous avez des suggestions à lire à propos d'Epicure ou d'essais d'écrivain concernant ce philosophe ?
PEACE & LOVE

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