Ah, « La Plaisanterie » (1967), fable à n'en pas douter, un de ses premiers livres.
Un chef–d'œuvre, au moins.
Ce qui fait beaucoup dans une vie.
Après, les essais...sur le roman...une volonté périssable de courir derrière ses grands modèles, et leur tutelle, Broch, Musil, Kafka, Gombrovicz. Mimétiques.
Pas mauvais, non, mais dispensables.
Une incompréhension complète, notamment, ou peu s'en faut, de Cervantès, à travers les dérives de son Hidalgo, des narrations aux voix emboîtées, relayées, différées, comme des enjeux politiques, symboliques et parodiques, donc métaphysiques de l'œuvre cervantine.
Ce qui de mon point de vue est un comble incompréhensible quand on sait que Kundera a écrit ce maître–livre indiscutable qu'est justement « La Plaisanterie ».
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.