Vous et les livres...

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jim204
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Mon boulot me permet de m'abonner aux échos, je feuillette régulièrement ce journal depuis la crise de 2008 car il avait été le seul parmi la revue de presse interne de la SG où je faisait de la presta à me faire comprendre simplement le mécanisme de cette catastrophe.

Au final je décode beaucoup mieux l'actualité au travers de ces infos économiques.
jules_albert
morgan sportès avait écrit un livre passionnant sur le "gang des barbares".
cette interview est remarquable car elle permet de mieux saisir la misère des banlieues et le contexte d'où sont issus des gens qui sont passés de la délinquance au jihadisme comme amedy coulibaly :

http://www.dailymotion.com/vid(...)ation

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La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Masha
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Très bon livre
Postez des recettes, bordayl de merde.

Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous.
jules_albert
bhl a fait un truc bien dans sa vie : demander à bertrand lacarelle un dossier sur arthur cravan ("le poète aux cheveux les plus courts du monde").



note d'andré breton à propos d'arthur cravan : "les connaisseurs respireront dans ces pages le climat pur du génie, du génie à l'état brut. Longtemps les poètes reviendront y boire comme à une source."

source: http://www.andrebreton.fr/work(...)81390
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jules_albert
"la science socialiste, nouvelle religion des intellectuels", c'est le titre d'un des textes qui composent cette sélection de textes de jan waclav makhaïski.

pour jan waclav makhaïski, le socialisme n'est que l’idéologie d’intellectuels qui profitent de la position centrale qu’ils occupent dans la société capitaliste (gestion de l’économie, contrôle de la production, monopole des connaissances) pour s’ériger en nouvelle classe dominante :

« L'expropriation de la classe des capitalistes ne signifie nullement encore l’expropriation de toute la société bourgeoise. Par la suppression des capitalistes privés, la classe ouvrière moderne, les esclaves contemporains, ne cessent pas d’être condamnés à un travail manuel durant toute leur vie ; par conséquent, la plus-value nationale créée par eux ne disparaît pas, mais passe dans les mains de l’État démocratique, en tant que fonds d’entretien de l’existence parasitaire de tous les pillards, de toute la société bourgeoise. Cette dernière, après la suppression des capitalistes, continue à être une société dominante tout comme auparavant, celle des dirigeants et gouvernants cultivés, du monde des « mains blanches ». Elle reste le possesseur du profit national qui se répartit sous la même forme que maintenant : « honoraires » des « travailleurs intellectuels » ; puis grâce à la propriété familiale et à son mode de vie, ce système se conserve et se reproduit de génération en génération. »

L’expérience historique aurait démontré la pertinence des analyses de Makhaïski qui servent à expliquer l’échec du projet « socialiste » d’émancipation de la classe ouvrière. Comme il l’écrit dans un de ses textes : « Toute la Russie sait maintenant que le socialisme révolutionnaire, éclairé par la science « prolétarienne » et infaillible des marxistes, est le serviteur le plus sûr et le plus fidèle de la bourgeoisie. »

Pour l'économiste Michel Barrillon : « Dans la seconde moitié du XIXe siècle, certains de ces travailleurs intellectuels se sont approprié le socialisme ouvrier en général, et la pensée de Marx en particulier, pour en faire leur idéologie. Le premier à avoir entrevu le processus est sans doute Michel Bakounine. Plus tard, George Orwell l’a conceptualisé en opposant radicalement le socialisme ouvrier et le socialisme intellectuel. Entre les deux, un auteur polonais trop méconnu, Jan Waclav Makhaïski (1866-1926), lui a consacré l’essentiel de ses écrits. Ces « travailleurs intellectuels » – « mercenaires privilégiés » du Capital et de l’État, selon Makhaïski – ne s’approprient pas simplement l’idéal socialiste, ils dénaturent et pervertissent le socialisme ouvrier. Car en vérité, plus rien ne rappelle dans le socialisme des intellectuels le projet émancipateur des ouvriers assoiffés de justice sociale. »




ce livre-clé permet de mieux comprendre l'évolution des socialistes et des gauchistes soixante-huitards, hier détracteurs du capitalisme au nom du prolétariat et de l'avenir d'une société radieuse, aujourd'hui ses partenaires conciliants au nom du bien public, tout cela pour sauvegarder leur place-charnière dans le système.





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jules_albert
des textes inédits en français de lewis mumford paraîtront en mai :



Dans ces conférences, inédites en français, tenues en 1951, Mumford précise que « l’art et la technique représentent deux aspects inhérents à l’organisme humain », constate que « la technique devient de plus en plus automatique, de plus en plus impersonnelle, (…) tandis que l’art, par réaction, semble devenir plus névrotique et plus autodestructeur », et expose son but : « rétablir la relation fonctionnelle entre ces deux aspects de la vie ».

Si les notions d’équilibre et de mesure, chères à Mumford, n’ont pas suffi à elles seules à restaurer quoi que ce soit, elles semblent indispensables à la menée de la dernière aventure humaine : l’instauration de la liberté individuelle et collective.


autres nouveautés:


La plupart des textes de ce recueil ont été conçus pour être dits, au cours des dernières années, lors de causeries dans des lieux de résistance en Espagne.

Ce sont des textes de combat, de propagation par l’analyse, faits pour servir à la compréhension et au refus du projet répétitif, présent dans chaque aspect de la domination, de réduire l’humanité à un simple rouage de la mégamachine.

Leur but est simple : contribuer à élaborer et diffuser des armes théoriques et pratiques afin que la critique anti-industrielle puisse être utile « aux nouveaux collectifs et aux communautés rebelles, germes d’une civilisation différente, libre du patriarcat, de l’industrie, du Capital et de l’État ».





La criminalité, en ce début de xxe siècle, augmenterait dans des proportions inquiétantes. La France a peur et la Belle Époque n’est qu’une façade. Devant, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Derrière, la masse des traîne-misère et l’ordre répressif. Pas bouger le pauvre ! Sinon prison, bagne, échafaud. Le droit de vivre ? Il ne se mendie pas pour le cambrioleur Alexandre Jacob (1879-1954). Le droit de vivre ? Il se prend, nom d’une pince monseigneur ! Avec lui, le vol se pratique de manière industrielle et la rapine devient politique : Travailleurs de la nuit, maison anarchiste fondée en 1900. Mais l’honnête entrepreneur de démolition sociale va payer très cher ses atteintes à la propriété.





« Tout le monde était d’une manière ou d’une autre contre les collectivisations, sauf les travailleurs eux-mêmes. Certes, la CNT-FAI les revendiqua comme “sa” création et ce sont la plupart du temps des militants de ces organisations qui en prirent l’initiative. Mais le décret qui les limite et les dénature fut aussi, en grande partie, son œuvre. Et toutes les mesures découlant de ce décret seront prises avec la participation active de l’organisation anarchiste. Et lorsque, pendant les Journées de mai 1937, on essayera de liquider par la force les collectivisations et la démocratie ouvrière en général, la CNT ira les défendre sur les barricades, mais prêchera en même temps le compromis, la paix civile, la capitulation en un mot […].


Les travailleurs qui avaient réalisé et défendu pendant de longs mois l’autogestion de nombreux secteurs industriels et agricoles avaient donc pour ennemis non seulement les militaires et les fascistes représentant la bourgeoisie et les latifundistes, mais aussi “objectivement”, les nouvelles couches bureaucratiques qui, placées sous les mêmes drapeaux qu’eux, avaient déjà commencé à rétablir, sous des formes parfois nouvelles, la vieille exploitation du travail salarié et la hiérarchisation totalitaire de la vie sociale [...].

Après quarante ans de censure franquiste - et une mauvaise conscience post-franquiste -, les staliniens espagnols ont réussi à imposer une image héroïque et démocratique de leur activité, en réalité totalement contre-révolutionnaire et répressive, durant la guerre civile. Quelques livres ont déjà dénoncé cette mystification (le meilleur étant, probablement, celui de Burnett Bolloten). »


d'autres livres chez hobo : http://www.hobo-diffusion.com/
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lo-fi reup
julio t'es un peu trop books-geek pour nous

ici c est un forum de guitaristes (donc un peu cons)

a mon avis tu te trompes d endroit sans vouloir vexer
Lao
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    Lao
    le 24 Mar 2015, 20:45
Bof, le jour de la visite du roi d'Espagne au pays "républicain" français , il avait le droit de marquer le coup non?
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
jim204
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Laissez le !
Je suis sur qu'il s'entraine pour ailleurs, et puis sait on jamais...
jules_albert
hé, lewis mumford, c'est tout de même important, il est parmi les premiers à avoir analysé comment le système technologique détruit l'autonomie individuelle, les bases d'une démocratie véritable et la civilisation elle-même (cf. "les transformations de l'homme", et aussi "le mythe de la machine"). le grand penseur de la technologie, c'est lui, et non le surévalué heidegger!

sinon, je viens de lire à la suite en l'espace de trois jours ubik et solaris, deux livres parmi les plus surprenants et originaux de la s.-f., deux livres qui laissent le lecteur pantois.

voici des extraits de "je suis vivant et vous êtes morts", la biographie qu'emmanuel carrère a consacrée à philip k. dick:

« Quelques mois plus tôt, on lui avait envoyé la traduction allemande d’un article paru dans une revue polonaise, sous la signature de Stanislas Lem, qui passait pour le grand écrivain de science-fiction du bloc socialiste ; ses livres étaient traduits dans toutes les langues ; le cinéaste Tarkovski avait tiré de son roman Solaris un film conçu comme la riposte soviétique à 2001, l'Odyssée de l'espace. Or cet important personnage avait pris la peine d’écrire une longue analyse de la science-fiction américaine, à peu près résumable en ces termes : tous nuls, sauf Philip K. Dick. (…) Lem (…) soulignait son mauvais goût, son style pataud, ses intrigues bancales. Mais quoi, estimait-il, le fossé entre Dick et ses collègues ne pouvait se comparer qu’à celui séparant du Dostoievski de Crime et Chatiment la piétaille des auteurs de romans policiers. À sa façon naïve, Dick exprimait sur le monde moderne des vérités visionnaires, et cela nulle part mieux que dans Ubik »

« Ces éloges de Stanislas Lem l’avaient flatté, mais aussi troublé. Jamais, de lui-même, il n’aurait considéré Ubik comme l’une de ses meilleures œuvres. Il se rappelait moins le livre que l’horrible époque de sa vie où il l’avait écrit, quand tout se désagrégeait dans son cerveau. Et voici qu’en l’espace de quelques mois plusieurs personnes découvraient dans ce roman bâclé des abîmes de significations mystérieuses. Un de ses éditeurs français, Patrice Duvic, lui avait rendu visite à l’automne et déclaré avec solennité qu’il le tenait pour un des cinq livres les plus importants jamais écrits. « Wait a minute », Patrice : vous voulez dire un des cinq meilleures livres les plus importants de science-fiction…" Mais non, l’autre persistait : un des cinq livres les plus importants de l’histoire humaine. »




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Kandide
jules_albert a écrit :
hé, lewis mumford, c'est tout de même important, il est parmi les premiers à avoir analysé comment le système technologique détruit l'autonomie individuelle, les bases d'une démocratie véritable et la civilisation elle-même (cf. "les transformations de l'homme", et aussi "le mythe de la machine"). le grand penseur de la technologie, c'est lui, et non le surévalué heidegger!

sinon, je viens de lire à la suite en l'espace de trois jours ubik et solaris, deux livres parmi les plus surprenants et originaux de la s.-f., deux livres qui laissent le lecteur pantois.

voici des extraits de "je suis vivant et vous êtes morts", la biographie qu'emmanuel carrère a consacrée à philip k. dick:

« Quelques mois plus tôt, on lui avait envoyé la traduction allemande d’un article paru dans une revue polonaise, sous la signature de Stanislas Lem, qui passait pour le grand écrivain de science-fiction du bloc socialiste ; ses livres étaient traduits dans toutes les langues ; le cinéaste Tarkovski avait tiré de son roman Solaris un film conçu comme la riposte soviétique à 2001, l'Odyssée de l'espace. Or cet important personnage avait pris la peine d’écrire une longue analyse de la science-fiction américaine, à peu près résumable en ces termes : tous nuls, sauf Philip K. Dick. (…) Lem (…) soulignait son mauvais goût, son style pataud, ses intrigues bancales. Mais quoi, estimait-il, le fossé entre Dick et ses collègues ne pouvait se comparer qu’à celui séparant du Dostoievski de Crime et Chatiment la piétaille des auteurs de romans policiers. À sa façon naïve, Dick exprimait sur le monde moderne des vérités visionnaires, et cela nulle part mieux que dans Ubik »

« Ces éloges de Stanislas Lem l’avaient flatté, mais aussi troublé. Jamais, de lui-même, il n’aurait considéré Ubik comme l’une de ses meilleures œuvres. Il se rappelait moins le livre que l’horrible époque de sa vie où il l’avait écrit, quand tout se désagrégeait dans son cerveau. Et voici qu’en l’espace de quelques mois plusieurs personnes découvraient dans ce roman bâclé des abîmes de significations mystérieuses. Un de ses éditeurs français, Patrice Duvic, lui avait rendu visite à l’automne et déclaré avec solennité qu’il le tenait pour un des cinq livres les plus importants jamais écrits. « Wait a minute », Patrice : vous voulez dire un des cinq meilleures livres les plus importants de science-fiction…" Mais non, l’autre persistait : un des cinq livres les plus importants de l’histoire humaine. »






Je suis heureux de voir Jules que tu t'intéresses aussi à la SF !
Le genre n'est pas aussi mineur que l'on veut nous faire croire...
(mais comme partout il y a du bon et du moins bon).
PEACE & LOVE
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 27 Mar 2015, 23:49
Kandide a écrit :
jules_albert a écrit :
hé, lewis mumford, c'est tout de même important, il est parmi les premiers à avoir analysé comment le système technologique détruit l'autonomie individuelle, les bases d'une démocratie véritable et la civilisation elle-même (cf. "les transformations de l'homme", et aussi "le mythe de la machine"). le grand penseur de la technologie, c'est lui, et non le surévalué heidegger!

sinon, je viens de lire à la suite en l'espace de trois jours ubik et solaris, deux livres parmi les plus surprenants et originaux de la s.-f., deux livres qui laissent le lecteur pantois.

voici des extraits de "je suis vivant et vous êtes morts", la biographie qu'emmanuel carrère a consacrée à philip k. dick:

« Quelques mois plus tôt, on lui avait envoyé la traduction allemande d’un article paru dans une revue polonaise, sous la signature de Stanislas Lem, qui passait pour le grand écrivain de science-fiction du bloc socialiste ; ses livres étaient traduits dans toutes les langues ; le cinéaste Tarkovski avait tiré de son roman Solaris un film conçu comme la riposte soviétique à 2001, l'Odyssée de l'espace. Or cet important personnage avait pris la peine d’écrire une longue analyse de la science-fiction américaine, à peu près résumable en ces termes : tous nuls, sauf Philip K. Dick. (…) Lem (…) soulignait son mauvais goût, son style pataud, ses intrigues bancales. Mais quoi, estimait-il, le fossé entre Dick et ses collègues ne pouvait se comparer qu’à celui séparant du Dostoievski de Crime et Chatiment la piétaille des auteurs de romans policiers. À sa façon naïve, Dick exprimait sur le monde moderne des vérités visionnaires, et cela nulle part mieux que dans Ubik »

« Ces éloges de Stanislas Lem l’avaient flatté, mais aussi troublé. Jamais, de lui-même, il n’aurait considéré Ubik comme l’une de ses meilleures œuvres. Il se rappelait moins le livre que l’horrible époque de sa vie où il l’avait écrit, quand tout se désagrégeait dans son cerveau. Et voici qu’en l’espace de quelques mois plusieurs personnes découvraient dans ce roman bâclé des abîmes de significations mystérieuses. Un de ses éditeurs français, Patrice Duvic, lui avait rendu visite à l’automne et déclaré avec solennité qu’il le tenait pour un des cinq livres les plus importants jamais écrits. « Wait a minute », Patrice : vous voulez dire un des cinq meilleures livres les plus importants de science-fiction…" Mais non, l’autre persistait : un des cinq livres les plus importants de l’histoire humaine. »






Je suis heureux de voir Jules que tu t'intéresses aussi à la SF !
Le genre n'est pas aussi mineur que l'on veut nous faire croire...
(mais comme partout il y a du bon et du moins bon).
Ubik est Le Roman de SF à lire. Mais l’œuvre de K Dick est intéressante dans son intégralité. Je citerai en particulier "Substance mort" (Scanner Darkly au cinéma) qui devrait convenir au caractère slave vu la noirceur qui s'en dégage.
Je ne connais pas Solaris mais je vais me renseigner.

Pour connaître K Dick (je veux dire l'homme) on peut lire un livre interview de lui; interview menée par une de ses copines journaliste quelques temps avant sa mort et à l'époque où Blade Runner était en tournage. La consécration pour un écrivain : son premier livre adapté au cinéma. C'est vraiment dommage qu'il n'ait pas pu voir tout ce que le cinéma lui a emprunté par la suite. Ce livre porte un nom magnifique : "Dernière conversation avant les étoiles".
Quant à Ubik, le monde du cinéma en a peur. Finalement Michel Gondry s'y était attelé et puis il y a renoncé.
J'ai attendu longtemps une adaptation du Seigneur des anneaux, j'espère une bonne adaptation d'Ubik.
Formidable ce topic consacré aux livres.

J'ai parcouru ses 40 premieres pages et j'ai ainsi pu découvrir un bon nombre d'ouvrages interessants inconnus de ma (modeste) culture littéraire et ce dans grande diversité de genre .

Pendant un bon nombre d'années je lisais 4 a 5 livres par mois en moyenne mais j'avoue que celle ci n'est plus en ce moment que de 1 par mois (oups la honte.... )

Quelques livres parmi ceux que j'ai bien appréciés

S.F Un bonheur insoutenable d'Ira Levin

Roman L'oiseau bariolé de Jerzy Kosinski

Essai science La théorie du chaos James Gleick

Essai histoire Le moyen age Gorges Duby

Voyage Conquérant de l'impossible Mike Horn

J'en ai pas mal d'autres a vous recommander mais ce sera pour un prochain post :-)
lo-fi reup a écrit :
julio t'es un peu trop books-geek pour nous

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Ouille ca fight sévère, je vais faire gaffe a ne pas tomber dans ce travers
jules_albert
très belle méditation sur l'art du roman par kundera parue en 2005 :


milan kundera, le rideau

Don Quichotte explique à Sancho qu'Homère et Virgile ne décrivaient pas les personnages "tels qu'ils étaient, mais tels qu'ils devaient être pour servir d'exemples de vertu aux générations à venir". Or Don Quichotte lui-même est tout sauf un exemple à suivre. Les personnages romanesques ne demandent pas qu'on les admire pour leurs vertus. Ils demandent qu'on les comprenne, et c'est quelque chose de tout à fait différent. Les héros d'épopée vainquent ou, s'ils sont vaincus, gardent jusqu'au dernier souffle leur grandeur. Don Quichotte est vaincu. Et sans aucune grandeur. Car, d'emblée, tout est clair : la vie humaine en tant que telle est une défaite. La seule chose qui nous reste face à cette inéluctable défaite qu'on appelle la vie est d'essayer de la comprendre. C'est là la raison d'être de l'art du roman. [...]

Il y eut de longues époques où l’art ne cherchait pas le nouveau mais était fier de rendre belle la répétition, de renforcer la tradition et d’assurer la stabilité d’une vie collective ; la musique et la danse n’existaient alors que dans le cadre des rites sociaux, des messes, des fêtes. Puis, un jour, au XIIe siècle, un musicien d’église à Paris eut l’idée d’ajouter à la mélodie du chant grégorien, inchangé depuis des siècles, une voix en contrepoint. La mélodie fondamentale restait toujours la même, immémoriale, mais la voix en contrepoint était une nouveauté donnant accès à d’autres nouveautés, au contrepoint à trois, à quatre, à six voix, à des formes polyphoniques de plus en plus complexes et inattendues. Puisqu’ils n’imitaient plus ce qui s’était fait auparavant, les compositeurs perdirent l’anonymat et leurs noms s’allumèrent telles des lampes jalonnant un parcours vers des lointains. Ayant pris son envol, la musique devint, pour plusieurs siècles, histoire de la musique.

Tous les arts européens, chacun à son heure, s’envolèrent ainsi, transformés en leur propre histoire. Ce fut cela, le grand miracle de l’Europe : non pas son art, mais son art changé en histoire.

Hélas, les miracles sont de courte durée. Qui s’envole, un jour atterrira. Saisi d’angoisse, j’imagine un jour où l’art cessera de chercher le jamais-dit et se remettra, docile, au service de la vie collective qui exigera de lui qu’il rende belle la répétition et aide l’individu à se confondre, en paix et dans la joie, avec l’uniformité de l’être. Car l’histoire de l’art est périssable. Le babillage de l’art est éternel.
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