des textes inédits en français de lewis mumford paraîtront en mai :
Dans ces conférences, inédites en français, tenues en 1951, Mumford précise que « l’art et la technique représentent deux aspects inhérents à l’organisme humain », constate que « la technique devient de plus en plus automatique, de plus en plus impersonnelle, (…) tandis que l’art, par réaction, semble devenir plus névrotique et plus autodestructeur », et expose son but : « rétablir la relation fonctionnelle entre ces deux aspects de la vie ».
Si les notions d’équilibre et de mesure, chères à Mumford, n’ont pas suffi à elles seules à restaurer quoi que ce soit, elles semblent indispensables à la menée de la dernière aventure humaine : l’instauration de la liberté individuelle et collective.
autres nouveautés:
La plupart des textes de ce recueil ont été conçus pour être
dits, au cours des dernières années, lors de causeries dans des lieux de résistance en Espagne.
Ce sont des textes de combat, de propagation par l’analyse, faits pour servir à la compréhension et au refus du projet répétitif, présent dans chaque aspect de la domination, de réduire l’humanité à un simple rouage de la mégamachine.
Leur but est simple : contribuer à élaborer et diffuser des armes théoriques et pratiques afin que la critique anti-industrielle puisse être utile « aux nouveaux collectifs et aux communautés rebelles, germes d’une civilisation différente, libre du patriarcat, de l’industrie, du Capital et de l’État ».
La criminalité, en ce début de xxe siècle, augmenterait dans des proportions inquiétantes. La France a peur et la Belle Époque n’est qu’une façade. Devant, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Derrière, la masse des traîne-misère et l’ordre répressif. Pas bouger le pauvre ! Sinon prison, bagne, échafaud. Le droit de vivre ? Il ne se mendie pas pour le cambrioleur Alexandre Jacob (1879-1954). Le droit de vivre ? Il se prend, nom d’une pince monseigneur ! Avec lui, le vol se pratique de manière industrielle et la rapine devient politique : Travailleurs de la nuit, maison anarchiste fondée en 1900. Mais l’honnête entrepreneur de démolition sociale va payer très cher ses atteintes à la propriété.
« Tout le monde était d’une manière ou d’une autre contre les collectivisations, sauf les travailleurs eux-mêmes. Certes, la CNT-FAI les revendiqua comme “sa” création et ce sont la plupart du temps des militants de ces organisations qui en prirent l’initiative. Mais le décret qui les limite et les dénature fut aussi, en grande partie, son œuvre. Et toutes les mesures découlant de ce décret seront prises avec la participation active de l’organisation anarchiste. Et lorsque, pendant les Journées de mai 1937, on essayera de liquider par la force les collectivisations et la démocratie ouvrière en général, la CNT ira les défendre sur les barricades, mais prêchera en même temps le compromis, la paix civile, la capitulation en un mot […].
Les travailleurs qui avaient réalisé et défendu pendant de longs mois l’autogestion de nombreux secteurs industriels et agricoles avaient donc pour ennemis non seulement les militaires et les fascistes représentant la bourgeoisie et les latifundistes, mais aussi “objectivement”, les nouvelles couches bureaucratiques qui, placées sous les mêmes drapeaux qu’eux, avaient déjà commencé à rétablir, sous des formes parfois nouvelles, la vieille exploitation du travail salarié et la hiérarchisation totalitaire de la vie sociale [...].
Après quarante ans de censure franquiste - et une mauvaise conscience post-franquiste -, les staliniens espagnols ont réussi à imposer une image héroïque et démocratique de leur activité, en réalité totalement contre-révolutionnaire et répressive, durant la guerre civile. Quelques livres ont déjà dénoncé cette mystification (le meilleur étant, probablement, celui de Burnett Bolloten). »
d'autres livres chez hobo :
http://www.hobo-diffusion.com/