Thrillseeker a écrit :
C'est la seule vitamine que le corps humain ne synthétise pas et qui n'est pas apportée dans une alimentation exclusivement végétale.
Il faut donc se complémenter.
Après il faut aussi savoir que les animaux sont eux mêmes complementés en B12 via les aliments qu'on leur donne.
Donc au final c'est plus le mode de complémentation qui change.
Pour rajouter des informations, c'est le produit d'une bactérie exactement.
Sachant que cette complémentation des animaux existe aussi pour des questions de production. Elle permet, mélangée à d'autres éléments de produire plus de chair avec moins de végétaux.
Y a un article complet sur vivelaB12.fr un peu technique mais vraiment détaillé.
http://www.vivelab12.fr/dou-vi(...)-b12/
"Faute de posséder les enzymes nécessaires, aucun membre du règne animal n’est en mesure de synthétiser la vitamine B12 [1]. Les bactéries constituent le point de départ de ce nutriment pour l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Certaines espèces animales ont développé des symbioses avec les bactéries adéquates, qui leur permettent de s’approvisionner directement. Les systèmes digestifs des ruminants permettent aux micro-organismes de se multiplier avant d’atteindre les intestins, où se situent les zones d’absorption de la vitamine B12 (grâce à leurs estomacs à compartiments). Les espèces chez qui les bactéries se développent après les zones d’absorption intestinales pratiquent la coprophagie, comme les lapins (consommation des cæcotrophes). Les espèces prédatrices ou charognardes qui n’ont pas développé de symbiose bactérienne s’approvisionnent indirectement en consommant des animaux symbiotiques. La condition de l’espèce humaine était de consommer un minimum de produits d’origine animale pour satisfaire ses besoins vitaux en vitamine B12, jusqu’au jour où les bactéries adéquates ont été découvertes et cultivées. Les expériences prématurées d’alimentations compassionnelles s’étaient effectivement soldées par un échec, ou par le retour à la consommation de produits laitiers.
Depuis 1948, date de la découverte de la vitamine B12, les humains peuvent court-circuiter l’intégralité de la partie animale de la chaîne alimentaire en s’approvisionnant directement à la source originelle de ce nutriment : les bactéries.
Mascotte (Streptomyces personnifiée)Edward Rickes fut le premier humain à observer des cristaux de vitamine B12, alors qu’il répertoriait les substances produites au cours de la fabrication d’antibiotiques chez Merck, aux États-Unis. La purification d’un bain de fermentation bactérien aboutit à la progression d’un trait de couleur rose le long d’une colonne chromatographique [2]. Cette découverte fortuite permit d’établir l’origine bactérienne de la vitamine B12, dont l’isolement moléculaire avait précédemment été recherché dans les extraits de foie (sans succès). Des essais fructueux furent immédiatement conduits sur des sujets humains, sans expérimentation animale préalable.
C’est dans un bain de multiplication de Streptomyces griseus que la vitamine B12 a été isolée pour la première fois, des bactéries que l’on trouve très communément dans les sols, et qui leur donnent un parfum de terre (production de géosmine). Elles ont la particularité de se développer en filaments qui ressemblent à des chapelets (forme que notre mascotte rappelle). Malgré l’abondance des Streptomyces dans la nature, où ils dégradent les matières organiques, la vitamine B12 qu’ils produisent n’est présente dans les sols qu’à l’état de traces infimes. En raison de cette extrême insuffisance ainsi que des risques pathogènes qu’induit la géophagie (manger de la terre), ces traces naturelles sont totalement inutilisables par l’espèce humaine (pas de manière directe)."