Samshiel a écrit :
shadow_gallery a écrit :
Et sinon une entreprise privée mise en concurrence est plus efficace qu'une entreprise publique, parce que son coeur de métier, c'est le client. Aujourd'hui quel recours tu as si France Telecom mets 5 semaines à dégrouper ta ligne et la relier à un autre opérateur? Le jour où ces gens là pourront perdre des clients (et c'est déjà un peu le cas), ils se mettront en 4 pour garder les leurs. Là il y aura un service digne de ce nom.
C'est un argument: en gros, la présence d'une concurrence, et donc d'un choix pour le client impose une compétitivité, et un devoir d'efficacité, qui s'en ressent de la direction à l'éxécution, en passant par l'encadrement.
Oui.
Mais, ce que je constate, c'est qu'il y a des pertes, un gachis énorme lié justement à cette compétition:
• Dans bien des domaines (cosmétique, prêt à porter, boissons, en fait, tout en dehors de "l'immédiatement éprouvable"), la compétition ne se fait Eplus sur la qualité (du produit comme du
sav) ou les prix, mais sur l'image de marque. Tu admettras qu'il est quand même désolant de payer sa mousse à raser 3 fois plus cher pour avoir un joueur de foot sur la pub à la télé. Il y a une perte d'argent liée à cette compétitivité car ils sont orienté vers, en gros, un coût supplémentaire, celui de l'image de marque.
Cela fait longtemps que je ne prend plus que la mousse à raser "champion" parce qu'elle est meilleure ET moins chère que les autres.
• Diviser la production, c'est aussi diviser la recherche, et chaque étape du processus de la conception jusqu'à la distribution. C'est quand même une démarche absolument contraire aux rudiments du taylorisme et de la division du travail, et donc une perte de productivité.
C'est là aussi triste de voir que deux laboratoires rivaux de shampoings vont mener des recherches dans le même domaine sans s'échanger leur progrès respectifs.
Donc, si on équilibre. Est-ce qu'on y gagnerait pas à unifier certaines entreprises sous la forme de collectivités privées, tandis que d'autres seraient nationalisées (on va pas nationaliser les brosses à dent, non)?
Tout à fait d'accord sur le dernier point, c'est ce que je disais pour les lignes intérieures que j'imaginerai bien nationalisées pour qu'elles soient rationalisées aux besoins de l'usager et ses besoins franco-français.
Pour ta mousse à raser, tu as choisi la mousse à raser champion pour telle et telle raison. OK. Mais tu avais le choix non? Si il y en a qui préfèrent payer 3 fois plus pour avoir l'impression d'être Zidane ça les regarde, on ne les force pas à acheter.
Si tu payais ta mousse à raser 70€ les 200ml, mais qu'il n'y avait qu'une marque nationale, tu ferais quoi? En gros soit tu te ruines, soit tu t'arraches la gueule en te rasant. Vive la libre concurrence. C'est elle qui a vu l'émergence des MDD qui misent sur la qualité produit plus que l'image. Tu l'as bien compris d'ailleurs
En plus grâce à ça, on fait vivre plus de monde, plus de boulot pour les entreprises, les publicitaires, les fonctions support, les boîtes de marketing, Zidane... bref une seule marque et bonjour le chômage. Pareil pour la recherche, et la compétition crée l'émulation c'est unanimement reconnu (même au PS, c'était la raison des débats pour les présidentiables)
Pour Scan: tu as l'air de connaître ton sujet, tu peux nous faire partager ton expérience sur l'accès au réseau fermé, ça m'intéresse (aucune ironie dans mon propos Biz)?
scanlan75018 a écrit :
Quant aux relations avec les particuliers, cite moi un autre service où tu appelles au prix d'un appel local et où tu as un opérateur compétent en aussi peu de temps....
N'importe quelle boîte privée un tant soit peu compétitive. Les call center des éditeurs informatiques, les banques (en règle générale), les constructeurs de voiture, en fait la majorité des boîtes ou la fidélisation du client est importante et qui ne font pas de la vente "one shot".
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.