Penser différemment (avec de longs textes)

Pierre-Andre
Parfois la réalité ne correspond pas à nos a priori, c'est intéressant de s'y confronter, section réservée aux vérités contraires à nos habitudes de pensée.
(Donc section interdire à Biosmog et Redstein )

Article australien traduit par Peggy Sastre

Immigration : qui a dit que l'occident était xénophobe  ?

Le Pew Research Center a montré que, bien loin d'être une particularité occidentale, le désir de juguler l'immigration est commun à de nombreux pays.
Par Remi Adekoya* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

Croire que le «nativisme» est réservé aux occidentaux blancs est une idée reçue. Il s'agit en réalité d'un phénomène mondial qui est souvent plus fort dans les pays non occidentaux. Évidemment, qu'on n'espère pas pour autant voir fleurir dans les médias internationaux des articles sur l'inquiétant essor du «nativisme» en Inde ni des commentateurs s'émouvoir de tous ces Kényans qui voudraient voir moins d'immigrés dans leur pays.
Sur ce sujet, l'indignation morale de nombreux progressistes blancs, et même de la plupart des intellectuels de couleur occidentaux, est uniquement réservée aux sociétés blanches ; si des populations noires ou basanées partagent exactement les mêmes opinions que celles pour lesquelles on conspue des plus claires, alors on les traite par le silence, voire par toutes sortes de rationalisations justificatrices.

Bien entendu, ces enquêtes ne nous disent pas pourquoi les gens réagissent de la sorte – pourquoi une majorité de Kényans et tant de Nigérians souhaitent voir moins ou plus du tout d'immigrés arriver dans leur pays.
Ces chiffres ne permettent pas de conclure à leur xénophobie ni à leur haine naturelle des étrangers, de la même manière que nous ne devrions pas croire que tous les occidentaux en appelant à moins d'immigration sont a priori racistes.

Par contre, ces enquêtes laissent entendre qu'un niveau élevé d'immigration est un sujet de préoccupation partout dans le monde.
Un souci qui, parfois, peut déboucher sur des comportements ignobles, comme on a pu le voir en Afrique du Sud. Ces dernières années, des dizaines d'immigrés africains ont ainsi été tués par des Sud-Africains qui les exhortaient à «faire leurs valises et dégager» sous prétexte qu'ils «voleraient» des emplois et des ressources, et se livreraient à des «activités criminelles». La rhétorique vous est familière ? Ces Sud-Africains noirs ont-ils attaqué des migrants africains noirs parce qu'ils détestaient les Noirs ?

La question du racisme
Alors, pourquoi nous est-il si difficile de débattre raisonnablement de l'immigration sans que volent les accusations de racisme et de xénophobie ? Entre autres parce que les flux migratoires se dirigent principalement vers l'ouest. Selon les dernières estimations des Nations unies, le nombre total de migrants internationaux – les gens vivant dans un autre pays que celui dans lequel ils sont nés – s'élève à 258 millions. Alors que l'Asie en abrite une part non négligeable, la majorité se concentre néanmoins dans les pays occidentaux riches : Europe, Amérique du Nord et Océanie. Autant de régions où les migrants internationaux représentent au moins 10 % de la population, contre moins de 2 % de la population totale en Afrique, Asie, Amérique latine et dans les Caraïbes.

Parallèlement, les immigrants ont majoritairement tendance à venir des régions les plus pauvres et les plus au sud du globe – l'Inde et le Mexique étant les premiers émetteurs. Ce qui signifie que nous avons plus de gens migrant de pays à majorité noire et basanée vers des pays à majorité blanche que l'inverse. Une fois que ces populations majoritairement blanches se mettent à s'interroger sur leurs niveaux d'immigration, bien des progressistes blancs, incapables de parler rationnellement du moindre sujet impliquant des personnes noires et basanées, en viennent à balancer des accusations de racisme.
Ils ont besoin, ou du moins c'est ce qu'ils prétendent, de venir en aide aux «victimes» du monde et de les défendre contre les méchants Blancs qui veulent les empêcher d'accéder à une vie meilleure.

La plupart des intellectuels d'origine asiatique ou africaine vivant en occident réagissent de la même manière aux débats sur l'immigration et interprètent les questions soulevées dans les sociétés à majorité blanche comme un rejet de ceux qui leur ressemblent.
Imaginez à quel point la discussion mondiale sur l'immigration serait différente si autant de Britanniques et de Suédois émigraient au Nigeria et au Kenya que l'inverse. La discussion serait infiniment plus rationnelle et objective, et porterait sur les avantages et les inconvénients de l'immigration en général, vu qu'aucune race ou ethnie particulière ne pourrait y voir une marque d'hostilité. Il serait plus facile – beaucoup plus facile – de comprendre que l'inquiétude suscitée par l'immigration est un problème mondial, loin d'être spécifique à l'Occident.

Angoisses communes
Alors que j'écris ces lignes, il y a une voix dans ma tête qui toussote : «C'est facile pour toi de parler de rationalité. Tu as un passeport européen et tu peux aller aller à peu près n'importe où dans le monde et à peu près n'importe quand.» De fait, par un autre accident de naissance, j'aurais pu faire aujourd'hui partie de ceux qui se noient en Méditerranée en essayant de gagner l'Europe. Je n'ai aucun contre-argument moral à opposer à cette voix dans ma tête, juste une objection pragmatique. La réalité, c'est qu'aucun pays riche ne peut aujourd'hui maintenir sur le long terme une politique migratoire de la porte ouverte. Dans une enquête réalisée en 2017 dans six pays africains – Nigeria, Ghana, Kenya, Afrique du Sud, Sénégal et Tanzanie –, 43 à 75 % des citoyens déclaraient vouloir partir de chez eux si l'occasion se présentait.
En d'autres termes, plus de 200 millions de personnes pourraient émigrer si elles en avaient la possibilité, et vraisemblablement dans l'un des pays les plus riches du monde. C'est une réalité que les gouvernements occidentaux ne peuvent pas se permettre d'ignorer. Le fait que tant de Kényans, Nigérians et Sud-Africains souhaitent quitter leur pays, tout en refusant que des immigrés arrivent dans le leur, témoigne d'un autre universel humain : notre capacité à attendre des autres ce que nous ne sommes pas prêts à leur donner.

*Remi Adekoya est doctorant à l'université de Sheffield, qui s'intéresse aux questions d'identités de groupe.
** Cet article est paru dans Quillette, journal australien en ligne qui promeut le libre-échange d'idées sur de nombreux sujets, même les plus polémiques.
Cette jeune parution, devenue référence, cherche à raviver le débat intellectuel anglo-saxon en donnant une voix à des chercheurs et des penseurs qui peinent à se faire entendre.
Quillette aborde des sujets aussi variés que la polarisation politique, la crise du libéralisme, le féminisme ou encore le racisme.


Source : https://www.lepoint.fr/debats/(...)atKUo
mjolk
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    mjolk
    le 24 Mar 2019, 17:02
Je suis limite nervous breakdown
Masha
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    Masha
    le 24 Mar 2019, 17:06
Diarrhée masculiniste, misogyne et raciste.
Postez des recettes, bordayl de merde.

Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous.
Leozinho
Masha a écrit :
Diarrhée masculiniste, misogyne et raciste.

+ 1, + propagande pré-européennes.
Zorzi
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    Zorzi
    le 24 Mar 2019, 18:15
Un point de vue intéressant auquel évidemment les soi-disants gardiens de la morale s'empresseront de jeter leurs insultes habituelles…
Pierre-Andre
Texte long du New York Times

Les Américains sont divisés par leurs points de vue sur les races, non par les races elles-mêmes

C'est une différence cruciale - et un motif d'optimisme.

Par Eric Kaufmann, auteur de «Whiteshift: Populism, Immigration and the Future of White Majorities».

Au milieu du tumulte provoqué par la photo de jeunesse du Black Face de Ralph Northam, un sondage du Washington Post a demandé aux Virginiens s’il devait rester gouverneur.
Les résultats ont été frappants: seuls 48% des Blancs ont estimé qu'il devrait rester en poste, pour près de 60% des Virginiens noirs.

Dans un autre sondage, faisant partie de mes propres recherches, j'ai demandé aux Américains si le mur du président Trump était raciste.
Les démocrates blancs ont massivement déclaré oui, pratiquement aucun républicain, ni... les minorités concernées.

Nous retrouvons cette tendance dans de nombreux problèmes.
Et dans son ensemble, cela révèle quelque chose sur les États-Unis à l'époque Trump: le pays n'est pas divisé par un conflit racial, mais par un conflit sur l'idéologie raciale.
C'est une différence cruciale - et c'est aussi un motif d'optimisme.

(...)

Les Blancs progressistes - et non les minorités - donnent le ton à ces questions.
Depuis 2012, les progressistes blancs ont énormément évolué sur les questions liées aux races, reflétant l'activisme culturel des campus et sur le net qui s'est accéléré en réponse à M. Trump.
Sur l’ échelle de l’American National Election Study, qui mesure les points de vue par groupe, les progressistes blancs sont plus chaleureux envers les minorités qu'envers leur propre groupe racial.

La proportion de progressistes blancs qui disent que les préjugés raciaux sont la principale raison pour laquelle les Noirs ne peuvent pas améliorer leur vie a considérablement augmenté depuis 2014 alors que la pensée progressiste a changé de thème depuis les années 1960, passant de la classe sociale à l’identité.

À l'époque des droits civiques, les Afro-Américains se sont fortement ralliés aux revendications raciales qui étaient un thème commun. Mais le lien entre la race et l'idéologie raciale s'est considérablement affaibli: les personnes de couleur ne sont pas le moteur de la plupart des formes actuelles de revendications raciales.

L’étude Hidden Tribes de l’organisation More in Common - qui classe l’électorat américain sur la base de ses opinions - permet d’identifier les principaux partisans des revendications raciales: parmi les sept grands blocs électoraux, les plus engagés sont les activistes progressistes, qui forment seulement 8% de la population. Ce groupe est composé à plus de 80% de blancs et à seulement 3% d'afro-américains.
De même, un rapport du Pew Research Center constate que le groupe «Solid Liberals» est très majoritairement blancs, et que les minorités raciales démocrates sont plus conservatrices.

A droite l'immigration est devenue un problème majeur, y compris parmi les Asiatiques et les Hispaniques conservateurs.
Mais le tri idéologique ne concerne pas uniquement un clivage racial: par exemple, le soutien à l'immigration chez les démocrates a largement augmenté, mais cette hausse est beaucoup plus prononcée pour les démocrates blancs que pour les démocrates noirs (et beaucoup plus prononcée pour les démocrates que pour les républicains blancs).

Les électeurs de Trump évaluent pourtant les minorités de manière relativement chaleureuse.
L'idéologie raciale, plutôt que la race, explique leurs différences avec les démocrates blancs: les républicains blancs rejettent "l'affirmative action", la notion de privilège blanc et l'idée que la discrimination raciale continue d'opprimer les minorités.

Encore une fois, les minorités sont dispersées sur beaucoup de ces mesures. En ce qui concerne les déclarations de «microagression» telles que «America is a colorblind society» ou «You are so articulate,», peu de Noirs et d’Hispaniques trouvent ces propos offensants, contrairement aux progressistes Blancs.

De même, lorsqu'on leur a demandé s'il était raciste ou «égoïste sur le plan racial, ce qui n'est pas raciste», de dire "les Blancs souhaitaient moins d'immigration pour maintenir la part de leur groupe dans la population", plus de 90% des démocrates blancs titulaires d'un diplôme universitaire ont répondu «raciste», seulement 50% des minorités, et bien moins pour les électeurs blancs de Trump sans diplômes.

Tout ceci montre que l’Amérique n’est pas divisée racialement, elle est divisée par les idéologies raciales.
Et c’est une bonne chose pour l’unité du pays, car les différences idéologiques, bien que déplorables, sont moins polarisantes que les conflits raciaux, qui mobilisent des communautés entières contre un ennemi.

Plusieurs races se retrouvent dans chaque idéologie raciale, empêchant chaque groupe d'aller dans la même direction, ce qui pourrait conduire à un conflit civil.
Cela laisse espérer que les élites politiques américaines pourront un jour apaiser les divisions du pays.

Eric Kaufmann, professeur de politique à Birkbeck, Université de Londres, est l'auteur de «Whiteshift: le populisme, l'immigration et l'avenir des majorités blanches».

Source avec des graphiques : https://www.nytimes.com/2019/0(...)aTvOs
Blow Up
  • #8
  • Publié par
    Blow Up
    le 24 Mar 2019, 20:27
Zorzi a écrit :
Un point de vue intéressant auquel évidemment les soi-disants gardiens de la morale s'empresseront de jeter leurs insultes habituelles…


C'est sûr que là avec Quillette et Peggy Sastre (la Marlène Schiappa du journalisme scientifique). En gros on peut donner de la valeur à n'importe quelle imbécilité parce que ce n'est pas politiquement correct, c'est puissant comme argumentaire.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Pierre-Andre
Blow Up a écrit :
Zorzi a écrit :
Un point de vue intéressant auquel évidemment les soi-disants gardiens de la morale s'empresseront de jeter leurs insultes habituelles…


C'est sûr que là avec Quillette et Peggy Sastre (la Marlène Schiappa du journalisme scientifique). en gros on peut donner de la valeur à n'importe quelle imbécilité parce que ce n'est pas politiquement correcte, c'est puissant comme argumentaire.


"les soi-disants gardiens de la morale s'empresseront de jeter leurs insultes habituelles" ben dis-donc, ça n'aura pas tardé !
Biosmog
  • Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
Oui c'est bien qu'il y ait un topic pour les zorzi, PA, BB.
Parlez de races, de gènes, de "c'était mieux avant" et de "gardiens de la morale" tant que vous voulez. Mais n'oubliez pas de fermer la porte
Vous battez pas, je vous aime tous
Blow Up
Et tirer la chasse aussi.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Pierre-Andre
Biosmog a écrit :
Oui c'est bien qu'il y ait un topic pour les zorzi, PA, BB.
Parlez de races, de gènes, de "c'était mieux avant" et de "gardiens de la morale" tant que vous voulez. Mais n'oubliez pas de fermer la porte


Oui voilà, laissez les imbéciles entre eux, merci.
Zorzi
  • Zorzi
  • Vintage Top utilisateur
  • #13
  • Publié par
    Zorzi
    le 24 Mar 2019, 23:51
Biosmog a écrit :
Oui c'est bien qu'il y ait un topic pour les zorzi, PA, BB.
Parlez de races, de gènes, de "c'était mieux avant" et de "gardiens de la morale" tant que vous voulez. Mais n'oubliez pas de fermer la porte

Mais personne ne t'a demandé de l'ouvrir !
BluesBarbu
Biosmog a écrit :
Oui c'est bien qu'il y ait un topic pour les zorzi, PA, BB.
Parlez de races, de gènes, de "c'était mieux avant" et de "gardiens de la morale" tant que vous voulez. Mais n'oubliez pas de fermer la porte


Les comparaisons de Biosmog sont toujours savoureuses, entre "c'était mieux avant" qui se défend personnellement et globalement à moins que tu ne considères que tout évolution est obligatoire un progrès, l'expression "des gènes" qui sont inattaquables sauf chez des gourous illuminés, "les races" qui ne font débat que chez une minorité, "les gardiens de la morale" qui sont même dénoncés au sein de la gauche il y a peut-être un tri à faire dans ta tête
Oh... Venez voir... Des mâles blancs qui essayent de pens... Heu de justifier et de naturaliser leurs pensées égoïstes et xénophobes afin de se réassurer et d'atténuer les expressions de leur sentiment d'insécurité culturelle... Beau topic

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