Penser différemment (avec de longs textes)

Rappel du dernier message de la page précédente :
Pierre-Andre
Citation:




Bien que la situation de ces espèces en danger critique soit grave, le rapport présente un cas classique de catégories floues. Beaucoup de gens qui verront des titres annonciateurs d'une extinction de masse seront amenés à croire qu'il ne restera plus rien du monde naturel dans quelques années. En réalité, seule une très petite partie des espèces est sérieusement menacée d'extinction.



http://oceanclimat.blog.lemond(...)eans/

Certes, sur ce problème d’acidification des océans, seules les méduses pourront passer au travers...

La vie a encore de beaux jours devant elle.
Pierre-Andre
Antithèse :
Insectes : 1/3 des espèces menacées de disparition, la menace d'un effet domino

Une vaste méta-analyse scientifique lève le voile sur une extinction de masse sans précédent, qui concerne les populations d'insectes. Le risque est celui d'un effet domino déstabilisateur pour les écosystèmes.

https://www.sciencesetavenir.f(...)mqLqw
numero27
Pierre-Andre a écrit :
La gauche traite les musulmans comme des singes incapables de se hisser au niveau des autres

Dans son émission hebdomadaire en ligne « Box of Islam » du 25 mars 2019, l’intellectuel égypto-allemand Hamed Abdel-Samad s’est livré à une critique de la gauche européenne politiquement correcte affirmant que si, au cours de son histoire, la gauche a toujours défendu les opprimés, s’agissant de l’islam elle « se transforme en droite conservatrice » et se révèle raciste par son manque d’exigences, comme si les musulmans ne pouvaient faire aussi bien que les autres.
Extraits :


Hamed Abdel Samad : Quand vous dites qu’il y a des problèmes dans les quartiers d’immigrés, la [gauche] répond : « Ne parlez pas des immigrés. Ce sont les victimes de l’Occident. » Mon ami, les [immigrés] s’entretuent. Leurs quartiers sont devenus effroyables. Non, vous ne pouvez pas critiquer les immigrés, sinon vous êtes étiqueté raciste et islamophobe. Ils ont emprunté le terme « islamophobie » aux Frères musulmans d’Occident, et ils parlent d’islamophobie tout le temps. […]

Au Danemark, quand un enfant musulman va à l’école avec des bleus au visage ou au cou, personne ne dit rien. Ils le laissent tranquille. Mais s’ils voient des bleus sur un gamin danois blanc, ils le signalent à la police et aux services sociaux, pour qu’ils viennent enquêter sur sa famille.
Mais quand ce sont des musulmans qui battent leurs enfants, c’est perçu comme faisant partie de leur culture. C’est une approche ignoble de la part de la gauche.
J’appelle cela le « racisme par manque d’exigences ».
Ils regardent un musulman et disent : il ne nous ressemblera jamais ; on ne peut pas lui demander de défendre les droits de l’Homme, d’accepter les critiques ou les points de vue divergents.
Ils considèrent les musulmans comme des barbares sauvages.
Je dis à mes frères musulmans : ne vous réjouissez pas que ces gens vous défendent. Ils vous regardent de haut. Il est vrai que moi-même, je vous critique, vous et votre religion, mais je vous respecte, vous et votre intellect. Je veux que votre situation s’améliore et que vous exerciez vos droits.
Je ne veux pas que vous vous contentiez d’être tapotés sur l’épaule. […]

La gauche qui vous aide en Occident se moque de vous. Ils ont un complexe psychologique vis-à-vis de leurs pays occidentaux. Ils haïssent le capitalisme. Ils haïssent l’Amérique. Ils haïssent l’Occident. Ils considèrent l’Occident comme la pire chose au monde, et ils adoptent et défendent tout ce qui est anti-occidental.
Ils ont toujours voulu défendre la classe ouvrière, mais il n’y a plus de classe ouvrière dans le monde. Personne ne s’identifie plus à la classe ouvrière.
Ils disent tous qu’ils appartiennent à la classe moyenne. […]

Avec la disparition de la classe ouvrière, la gauche s’est mise à chercher quelqu’un à défendre ; elle nous a donc apporté le « tiers monde », notre cher « tiers monde » persécuté par les colonialistes, les impérialistes et je ne sais qui encore…
Donnez-moi un « tiers monde » à défendre… Mais le « tiers monde » n’est plus ce qu’il était et plus personne n’emploie cette expression.

Alors sont arrivés les immigrés, surtout les musulmans. Ils sont arrivés en Occident…
Quelle joie ! Venez, je vais vous défendre. Taisez-vous et laissez-moi vous défendre. Ne dites pas un mot, je ferai valoir vos droits.

Certains réfugiés syriens qui arrivent ici en Allemagne sont jeunes et pressés de travailler et d’apprendre l’allemand. Ils veulent faire quelque chose de leurs vies avant qu’il ne soit trop tard. Ils savent que la situation en Allemagne pourrait changer et qu’ils risquent d’être renvoyés chez eux, comme ça. Si la conjoncture économique ou politique changeait ou si un parti de droite arrivait au pouvoir… Ainsi les jeunes veulent commencer…
Mais la gauche qui les aide leur dit : « Vous êtes encore traumatisés et affectés par la guerre ». Ils veulent travailler. Mais on leur dit qu’il n’est pas encore temps. Elle veut les maintenir dans le rôle de la victime.
Elle veut les maintenir dans un bocal ou dans une cage de zoo, comme des singes.

Telle est la gauche qui s’occupe des musulmans. Cette gauche défend le hijab et conçoit une poupée Barbie vêtue d’un hijab. La gauche en est très contente, même si la société l’a conçue pour le gain : « C’est merveilleux. Ils ont fait une poupée Barbie ! » (...)

Sérieusement ? Le hijab représente l’émancipation des femmes ? Au diable cette tromperie.
Et la gauche gobe volontiers tout ce que les Frères musulmans lui vendent. Ils sont opprimés… Ils sont tous victimes de l’Occident… Je consacrerai un épisode entier à ce problème psychologique.
La gauche européenne a créé une hiérarchie des victimes. Les meilleures victimes sont les victimes de l’Occident, d’Israël, de l’impérialisme et du capitalisme, mais un musulman qui tue sa femme est une « pauvre petite chose »… C’est l’Occident qui l’a poussé à cela…

Quand un terroriste dit dans son message qu’il tue des infidèles sous l’ordre du Prophète et du Coran, et qu’il doit purifier la terre de l’abomination et de la corruption, et quand il va jusqu’à citer des versets coraniques pour asseoir son point de vue, la gauche lui répond : « Non, tu ne l’as pas fait à cause de ta religion. Tu es marginalisé. Tu es une victime de l’Occident. Tu es une victime du racisme. Tu es une victime du colonialisme. Tu as probablement postulé pour un emploi et tu as été rejeté par l’Occident. Tu as certainement essayé de faire partie de la société, mais tu as été rejeté. »

[Le terroriste lui-même] cite le prophète Mohammed et le Coran comme motifs de son action, et dans son testament, écrit qu’il l’a fait à cause de sa religion, parce qu’il veut rompre le pain avec le prophète Mohammed au Paradis… Mais en vain. La gauche le considère comme une victime.

Pour la gauche, tout musulman ou Africain est une victime de l’Occident.

C’est du pur racisme. Cela signifie qu’ils ne voient pas les musulmans ni les Africains comme des individus responsables de leurs propres vies.
Non, la gauche cherche quelqu’un à défendre. Elle aime jouer le rôle de l’avocat. Elle a une sorte de « complexe maternel » et cherche à protéger quelqu’un (…).

http://memri.fr/2019/04/07/lin(...)M5KLU


Une analyse d'une lucidité déjà rare chez nos compatriote, alors venant d'un fils d'Imam Egyptien , il en faut du recul. Après avoir lu sa bio je suis pas étonné que les fatwa lui pleuvent sur la gueule, ce qui a tendance déjà à lui donner raison, on ne peut que saluer son courage et sa liberté de penser (qui n'est pas juste une liberté de dire des conneries comme on le voit trop souvent mais de la reflexion argumentée et refléchie.)
Pierre-Andre
Oui les musulmans qui parlent publiquement contre l'islamisme sont tous direct menacés de mort.
Le racisme par "manque d'exigence", beau concept bien trouvé, fait des ravages en Europe.
Le racisme par "N'en parlons pas, ça ferait le jeu des racistes/extrémistes/extrême droite etc." fait des ravages aussi, les deux cumulés nous promettent un avenir très pénible.
Mais ceux qui en parlent et qui veulent en parler sont forcément des gros cons racistes.
Pierre-Andre
C'est long (désolé) mais c'est intéressant

Comment nos élites sont devenues suicidaires
Comme la noblesse française avant la Révolution, les élites du monde anglophone défendent des idées et des causes qui mettent leurs modes de vie en péril.
Par Joel Kotkin pour Quillette (traduction par Peggy Sastre)

La noblesse française, écrivait Tocqueville dans L'Ancien Régime et la Révolution, se passionnait pour bon nombre de penseurs dont les textes et les observations allaient finir par menacer « ses droits particuliers, et même […] son existence ». Aujourd'hui, la farce semble se renouveler, alors que les personnes parmi les plus riches du monde se rangent derrière des causes qui, menées à bien, pourraient les priver de leur fortune, voire de leur tête. Partant, ils pourraient incarner les « idiots utiles », pour reprendre la formule de Lénine, de leur propre destruction.

S'ils ont eux-mêmes énormément bénéficié de l'essor des marchés libres, de la protection libérale des droits de propriété et de l'idéal méritocratique, beaucoup de femmes et d'hommes parmi les plus aisés de nos sociétés ont développé une tendance à adorer politiques et normes culturelles mettant en péril leur propre statut. Un phénomène d'autant plus aggravé par leur impériosité personnelle, comme a pu le révéler de manière particulièrement embarrassante le scandale des admissions universitaires aux États-Unis dans lequel les élites du monde du spectacle et du business ont triché, truqué des dossiers scolaires et graissé des pattes pour voir leurs enfants passer les portes d'établissements prestigieux.

Parallèlement, comme le révèle un récent rapport de l'OCDE, ces mêmes personnes continuent d'accroître leur part de la richesse mondiale et de le faire grosso modo au détriment des classes moyenne et ouvrière. Le ralliement à une inexorable « mondialisation » – soit essentiellement un déplacement du travail productif dans les pays en développement – peut apparaître désirable aux riches progressistes, qu'importe, comme le dit le géographe Christophe Guilluy, que la chose puisse signer le retour des « citadelles médiévales ».

Il arrive que les politiques des élites soient intégrées à des programmes « verts » qui, expulsant les industries de base du territoire, appauvrissent les classes inférieures et moyennes en augmentant les prix du logement et de l'énergie. Ce qui, ensuite, ouvre la voie aux mêmes rébellions paysannes – du Brexit à Trump en passant par la montée des régimes illibéraux en Europe orientale et la réémergence du socialisme – qui menacent leur hégémonie.

La gentrification de la gauche

Au XXe siècle, la plupart des chefs d'entreprise étaient conservateurs, ce qui tombait sous le sens : les grosses légumes s'alignaient avec leurs alliés de classe dans les « partis de la propriété ». Les conservateurs en Grande-Bretagne et au Canada, les libéraux en Australie, les républicains en Amérique et les gaullistes en France, tous soutenaient – à des degrés divers – un régime fondé basiquement sur les droits de propriété gravés dans la loi. Mais ces vingt dernières années, les classes supérieures ont encouragé des programmes environnementaux et sociaux nuisant fondamentalement au capitalisme concurrentiel et à la survie d'une classe moyenne dynamique.

À l'heure actuelle, au Canada ou en Australie, de nombreux partis de gauche traditionnels sont principalement financés par des riches et soutenus par l'élite. Des sections conséquentes de partis traditionnellement conservateurs, comme les démocrates-chrétiens d'Angela Merkel, ont aussi évolué pour se ranger derrière un programme internationaliste et vert. Il n'y a qu'en Grande-Bretagne, où prospèrent comme toujours les dandys excentriques un peu à l'ouest, que le parti travailliste de Jeremy Corbyn a relancé la lutte des classes à l'ancienne.

Aux États-Unis, une nette majorité de riches donateurs soutiennent désormais le parti démocrate plutôt que les républicains, le parti traditionnel de l'entreprise. La plupart des fondations ultra-riches – y compris celles créées par les descendants des Rockefeller et des Ford, dont les fortunes ont été construites grâce aux combustibles fossiles – penchent désormais toutes vers la gauche, en particulier sur les questions environnementales et culturelles.

Au cours des cinquante dernières années, comme dans la France pré-révolutionnaire, la vision du monde partagée par l'élite s'est de plus en plus détachée de la morale traditionnelle. Mais si les classes dirigeantes de l'ère industrielle continuaient à promouvoir la primauté de la famille, beaucoup de représentants des classes supérieures contemporaines suivent des lignes qui n'ont que peu à voir avec les valeurs traditionnelles – que ce soit sur le plan des rôles sexuels ou des normes culturelles. Et, de plus en plus, ils ne le font pas simplement par tolérance, mais par mépris farouche pour la culture familiale traditionnelle qui, jadis, aura pourtant jeté les bases de la prospérité sociale.

La gauche se démène pour imposer son point de vue

Ces mèmes hégémoniques sont maintenant véhiculés par de grandes entreprises. Pour appâter les bourses progressistes et calmer les ardeurs des guerriers de la justice sociale, Gillette a récemment sorti une campagne publicitaire s'attaquant à la « masculinité toxique » – une vulgate politiquement correcte qu'ont aussi adoptée des marques comme Audi, Procter & Gamble, Apple et Pepsi, avec des degrés divers de réussite. Aujourd'hui, les employés de Google, Microsoft et Accenture en Grande-Bretagne doivent se plier à l'orthodoxie progressiste sur les questions raciales et sexuelles – dans le cas contraire, le chômage est à craindre.

Une fois au pouvoir, la gauche se démène pour imposer son point de vue à la population. Les législatures de sept États, dont New York, ont adopté des projets de loi allongeant le délai légal d'avortement jusqu'au troisième trimestre [NDT : lorsque le fœtus n'est pas viable]. Dans le Colorado, le gouverneur Jared Polis, un magnat du secteur technologique, envisage de légiférer pour rendre l'éducation sexuelle obligatoire, y véhiculer des informations sur les relations transsexuelles « saines » et interdire le débat sur les normes genrées.

L'accent mis sur les questions culturelles confère une crédibilité progressiste aux politiciens ultra-riches comme le sont Polis, Jay Pritzker, le nouveau gouverneur de l'Illinois, ou l'ancien maire de New York, Michael Bloomberg. Reste qu'il élargit également le fossé entre les classes supérieures et celles que l'essayiste britannique David Goodhart appelle « les gens de quelque part » – les vieilles classes moyennes et ouvrières qui s'identifient fermement aux anciennes valeurs que sont la famille, la localité, l'État-nation et même la religion. Aux États-Unis, le fait de permettre à des hommes biologiques d'utiliser les toilettes des femmes est rejeté par au moins les deux tiers de la population. La proportion serait sans doute encore plus faible si on demandait aux gens de dire si élever ses enfants en fonction de leur sexe biologique est un signe de fermeture d'esprit et d'intolérance, comme l'affirment certains progressistes.

Enfin, il y a la question explosive de l'immigration, à qui l'on doit partiellement le Brexit, l'arrivée d'un populisme de droite en Europe et, bien entendu, la présidence de Donald Trump. Dans le secteur technologique, notamment, un « monde sans frontières » est perçu comme un moyen d'importer de la main-d'œuvre qualifiée peu coûteuse, ainsi qu'un nombre infini de nourrices, de jardiniers, de personnel hôtelier, de balayeurs et de femmes de ménage – tous essentiels pour maintenir les styles de vie du gotha.

La religion verte

Si nos élites laïques ont une religion, celle-ci tourne autour de l'environnement. Certains éléments de l'ancienne ploutocratie subsistent– on les retrouve dans les entreprises du secteur énergétique et manufacturier à la papa, qui résistent à verdir leurs affaires. Mais les leaders de pratiquement toutes les grandes entreprises technologiques – Apple, Google, Amazon, Microsoft et Facebook – travaillent d'arrache-pied pour s'identifier à ce qui relève de valeurs écologistes. Les coffres des associations écolo, comme le Sierra Club, reçoivent d'énormes donations, atteignant parfois les 100 millions de dollars, de la part de riches magnats à l'instar de Ted Turner, Michael Bloomberg ou Richard Branson.

Comme au Moyen Âge, l'activisme environnemental adopte une rhétorique apocalyptique. Lors de l'élection de Barack Obama, James Hansen de la NASA, l'un des héros de la lutte contre le changement climatique, allait déclarer que le nouveau président n'avait plus que « quatre ans pour sauver la planète ». En 2008, ABC affirmait que Manhattan serait « sous l'eau » en 2015 – des prédictions qu'accueillent couramment les médias, les milieux universitaires et les politiques sans faire montre d'un grand scepticisme. Et comme les prélats de l'Église médiévale, les porteurs de cierges de ce mouvement ont peu de patience pour les débats rationnels. Ceux – comme l'un des fondateurs de Greenpeace ou d'anciens membres du GIEC – qui critiquent les orientations actuelles de l'activisme climatique sont diabolisés et ostracisés.

Le changement climatique est un problème qui a besoin de solutions, mais les approches choisies par les super-riches exposent leur hypocrisie tout en menaçant leurs fortunes. À l'instar des aristocrates médiévaux, nos oligarques ont conçu des indulgences spéciales pour leurs comportements, tout en battant le rappel des injonctions vertes auprès du commun des mortels. Parce qu'ils veulent encourager tout le monde à la décroissance, ils luttent contre le climat avec style mais sans substance. Lorsqu'ils se rendent Davos, comme le Guardian l'a récemment signalé, c'est à bord d'environ 1500 jets privés prolixes en émanations de GES.

Les risques politiques sont cependant graves et réels, même si les gens de la haute ne semblent pas l'avoir remarqué. Partout où des politiques écologiques conventionnelles ont été imposées – en Grande-Bretagne, au Canada, en Australie ou aux États-Unis – la chose a eu pour conséquence une flambée des prix de l'immobilier et de l'énergie. En Californie, qui est sans doute le centre mondial de l'alarmisme climatique, les politiques vertes ont fait monter les prix de l'énergie et du logement à des niveaux inabordables, ce qui a généré les taux de pauvreté les plus élevés du pays. Et ce même si les réductions d'émissions par habitant ont été inférieures à celles de trente-neuf autres États. En outre, la Californie a également exporté des émissions de gaz à effet de serre, notamment en délocalisant une partie de son secteur manufacturier en Chine gourmande en charbon, ce qui a ainsi réduit son empreinte carbone, mais pas celle de la planète.

En Amérique et ailleurs, ces deux poids deux mesures sont des graines de rébellion parmi les classes dépendant d'une énergie fiable et bon marché et n'ayant pas les moyens de s'offrir de coûteux logements urbains. Même les pays à revenu élevé pourraient réfléchir à deux fois avant de répondre aux exigences des « écolos aux poches pleines » revenant à accabler davantage leurs classes moyennes et ouvrières n'en pouvant déjà plus, comme Emmanuel Macron l'a douloureusement découvert avec les « gilets jaunes ». Les démocraties fonctionnelles n'ont logiquement aucun intérêt à réduire sciemment la qualité de vie de leurs électeurs.

Qu'on leur coupe la tête ?

La fièvre verte de la nouvelle génération a un potentiel encore plus meurtrier. L'essor d'une idéologie de l'apocalypse imminente s'accompagne d'un nouveau fondamentalisme, rappelant à certains égards les mouvements religieux populaires qui ont ébranlé le catholicisme médiéval. Après tout, si nous sommes à la veille de la fin du monde, comment justifier le train de vie d'un si grand nombre de défenseurs patentés de l'environnement – le Prince Charles, Richard Branson, Leonardo di Caprio ou Al Gore ?

Au bout d'un moment, les élites pourraient découvrir que leurs gentilles petites bestioles vertes sont devenues indomptables. À l'instar du Parti communiste chinois dans les années 1960, les riches fournisseurs d'hystérie verte semblent créer un mouvement sectaire qui pourrait finir par menacer leurs propres intérêts. En Europe et aux États-Unis, des légions d'enfants militants, dont certains âgés de 14 ans à peine, préconisent des solutions radicales aux problèmes climatiques, ce qui pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses. Des associations européennes – YouthStrike4Climate et Extinction Rebellion, en particulier – se voient encouragées par des fanatiques comme George Monbiot du Guardian dans des campagnes de résistance contre tout ce qui semble nuisible à l'environnement.

Aux États-Unis, le « Green New Deal » proposé par la députée Alexandria Ocasio-Cortez signifierait la fin de nombreux secteurs industriels, comme l'aérospatiale et les énergies fossiles, le gouvernement assumant les coûts liés à l'emploi de travailleurs déplacés et même de ceux qui ne voudraient pas se donner la peine de travailler. Contrairement aux progressistes gentrifiés, Cortez et ses alliés ne font pas de distinction entre les « bons » et les « mauvais » milliardaires – ils pensent tout simplement que les milliardaires ne devraient pas exister. Ici, on retrouve des positions défendues par Barry Commoner, l'un des pères fondateurs de l'écologisme moderne et selon lequel « le capitalisme est l'ennemi numéro un de la terre ».

Ce cocktail d'écologisme et de socialisme pourrait devenir un poison mortel pour l'oligarchie actuelle. Au sein du très ploutocratique parti démocrate américain, le socialisme a davantage le vent en poupe que le capitalisme. Le socialisme ne cesse aussi de séduire la Silicon Valley, où l'on devient de plus en plus sceptique face à des normes démocratiques ou constitutionnelles fondamentales comme le collège électoral ou la séparation des pouvoirs. D'aucuns, à l'instar de Benjamin Wallace-Wells du New Yorker, envisagent même la fin de la démocratie constitutionnelle telle que nous la connaissons – un système qui aura pourtant été le berceau des élites modernes.

Alors que la campagne pour la présidentielle américaine de 2020 vient d'être lancée, la plupart des candidats à la présidence du Parti démocrate sont favorables à des politiques génératrices d'un État social toujours plus étendu. Certes, les oligarques peuvent croire que ces politiques seront en grande partie financées par la classe moyenne aux abois. Mais, avec le temps, la logique fiscale fait que les ultra-riches finiront aussi par découvrir la nécessité de payer leur « juste part ». Soutenir le parti du « peuple » ne veut pas forcément dire la même chose lorsque ce parti penche vers le socialisme. Peut-être que Jeff Bezos d'Amazon voit dans son journal toutou, le Washington Post, un phare de la « résistance », mais cela n'empêche pas ses putatifs alliés de jeter ses plans d'expansion new-yorkaise dans le caniveau.

Parallèlement, l'élite doit faire face à une potentielle révolution venant de la droite, motivée par ce que Christophe Guilluy décrit comme « le grand marronnage » de la classe ouvrière vis-à-vis du système économique adopté par la gauche gentrifiée. Mais que la prochaine révolution vienne de la droite ou de la gauche, il est bien possible que nos élites se réveillent bien trop tard pour éviter leur perte, tout comme leurs homologues du XVIIIe siècle. Si l'histoire se répète, alors ce sera en grande partie le fruit de leur déraison, car manquer de respect aux valeurs et au système en premier lieu responsables de votre richesse peut finir par se payer cher. »

https://www.lepoint.fr/debats/(...)LGxgg
Pierre-Andre
"Une sorte d’inquisition s’installe alors dans la société"

Ramadan en Algérie : un étudiant diabétique sauvagement agressé pour avoir mangé

Un étudiant s’est fait tabasser et a grièvement été blessé à l’œil, le 11 mai au campus universitaire d’Alger-2 (Bouzareah), pour ne pas avoir respecté le jeûne durant ce mois de ramadan.

Mohamed T., un étudiant diabétique avec un début de cancer du foie s’est isolé derrière une bâtisse pour manger et prendre ses médicaments en toute discrétion, quand deux individus arrivent et le rouent de coups sans même lui laisser le temps de s’expliquer.

Transporté à l’hôpital, le médecin, après lui avoir prodigué les soins nécessaires, lui a délivré un certificat médical d’incapacité de travail de 5 jours, et lui a notamment conseillé de rester chez lui sous surveillance pendant les jours qui viennent.

https://www.observalgerie.com/(...)orAB4

"Des campagnes haineuses sont aussi menées sur les réseaux sociaux afin que les femmes changent leurs habitudes vestimentaires"

Le monde arabo-musulman file vraiment un mauvais coton.
Lao
  • Lao
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    Lao
    le 14 Mai 2019, 22:20
Selon le ministère, 71 828 personnes étaient incarcérées au 1er avril 2019. C’est un nouveau record en France, alors que seulement 60 000 places sont disponibles.

Selon les statistiques mensuelles de l’administration pénitentiaire publiées mardi 14 mai par le ministère de la Justice, la France comptait 71 828 détenus au 1er avril 2019. Un nouveau record pour l’Hexagone, où seulement 61 010 places de prison sont véritablement disponibles.

La densité carcérale s'établit à 117,7%, sensiblement en hausse par rapport au mois précédent (116,7%). Elle est supérieure ou égale à 200% dans sept établissements pénitentiaires et dépasse les 150% dans 44 (sur 188 au total).

Le précédent record avait été établi au 1er décembre, avec 71 061 détenus. Au 1er avril, le nombre de détenus est donc en hausse de 2,1% sur un an. Les prisons françaises souffrent d’une surpopulation chronique depuis des années, une situation que le gouvernement veut résoudre avec la création de 7 000 nouvelles places d’ici 2022 et une redéfinition de l’échelle des peines.

Une surpopulation chronique
En décembre, l’Observatoire international des prisons (OIP) donnait l’alerte sur les conditions d’incarcération en France. Sur les 71 061 détenus recensés, 1 506 dormaient par terre, sur un matelas, et 22 890 se trouvaient dans des prisons occupées à 150 % de leur capacité.

Par ailleurs, l’OIP notait que seuls 40,2 % des détenus bénéficient d’une cellule individuelle, « alors que c’est un droit inscrit dans la loi française depuis 1875. Oui, 1875. »

3,8% des détenus sont des femmes
La part des prévenus, c'est-à-dire les détenus qui n'ont pas encore été jugés, concerne toujours près du tiers des personnes incarcérées (29%). La part des femmes (3,8% de la population carcérale totale) et celle des mineurs (1%) restent également stables.

Parmi les 83 887 personnes placées au total sous écrou, 12 059 font l'objet d'un placement sous surveillance électronique ou d'un placement à l'extérieur, selon les données de l'administration pénitentiaire.
Pierre-Andre
Je n'ai pas lu mais ça a l'air bien, un éditorial de Malek Chebel c'est plutôt encourageant.

"Revue pour un islam des lumières"

https://www.noorrevue.fr/

Et toujours le blog "Mutant"

"Vouloir que les SHS (sciences humaines et sociales) soient régies par le plus haut degré de rigueur intellectuelle (..) – et qu'elles établissent, pour ce faire, une distinction stricte entre recherche et militance –, ce n'est pas faire front commun avec le fascisme. Au contraire, c'est retarder sa survenue. Voire l'empêcher, s'il est encore temps d'être optimiste."

https://lamutationestenmarche.(...)oIbfE
Pierre-Andre
"Dans son étude la plus célèbre, Levitt a démontré que le principal facteur ayant réduit la criminalité aux USA au début des années 90 était… la légalisation de l’avortement dans les années 70.
L’avortement est en effet pratiqué souvent par des personnes qui ont une vie telle qu’elles n’auraient pas pu fournir à leurs enfants une éducation satisfaisante ; une proportion significative d’entre eux aurait donc rempli les rangs des délinquants.
En étudiant le délai entre légalisation de l’avortement et réduction de la délinquance, une vingtaine d’années plus tard, Levitt a montré que le lien était sans équivoque. Pour cette découverte, il a été unanimement détesté : par les conservateurs qui ont vu là une « défense » de l’avortement ; par les progressistes qui ont détesté l’idée selon laquelle les gens qui avortent sont plus souvent que les autres parents de délinquants."

http://econoclaste.eu/econocla(...)NhoRs
Pierre-Andre
C'est raciste de parler de la difficulté, le mot est faible, d'être athée en ce moment dans le monde arabe?


Mohamed Hisham:
"L'année dernière, je suis apparu sur plusieurs émissions de télévision au moyen-Orient dans une tentative de normaliser l'athéisme et de montrer aux musulmans que nous ne sommes pas "le diable" comme les imams ont tendance à nous dépeindre.

Je savais que j'allais payer pour ça. Je savais que le prix est peut-être ma vie mais je m'en fiche. Qu'est-ce que ma vie vaut par rapport à des millions de vies perdues dans l'oppression et la misère insensée ?
Il est clair que nous devons faire quelque chose pour aider à changer le statu quo et à l'époque, j'étais le seul bénévole à faire ça à la télé.

J'ai payé pour ça. J'ai traversé l'enfer l'année dernière et j'ai oublié ce que ça fait d'être un humain avec autonomie. J'ai passé d'innombrables heures à penser à perdre ma vie avec dignité. Mais maintenant, je suis en sécurité en Allemagne.

Merci à tous ceux qui m'ont soutenu avec des conseils, des commentaires positifs sur les réseaux sociaux et des dons via GoFundMe.
Je n'aurais pas pu aller aussi loin sans vous et un merci spécial à Troy Garnaut, mon héros: Si ce n'était pas vous, je serais peut-être mort ou derrière les barreaux.
Merci à l'IHEU de m'avoir apporté de précieux conseils et de m'offrir des opportunités utiles.
Merci à la République athée, Armin Navabi, Maryam Namazie, Matt de Secular Rescue, et à Sam Harris.

C'était l'attention de l'ouest qui m'a gardé en vie et maintenant me garde en sécurité. En retour, je souhaite dédier ma nouvelle vie à défendre l'humanisme et les valeurs occidentales et contrer la haine irrationnelle et l'injustice ancrée dans des textes anciens illogiques.

J'espère que je vous rends fier."

https://www.facebook.com/profi(...)ef=nf

https://twitter.com/M0hamedH1s(...)Kyr10
Lao
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    Lao
    le 25 Mai 2019, 14:55
Pierre-Andre a écrit :
C'est raciste de parler de la difficulté, le mot est faible, d'être athée en ce moment dans le monde arabe?.....

Pas besoin de lire un long texte pour te répondre : C'est non!

Amalgamer croyance divine et racisme c'est confusionniste.
On pourra me reprocher un point de vue laïc et humaniste que je ne changerai pas d'avis.
Cold Dream
Attention avec le hashtag, c'est un symbole des suprémacistes blanc. Je ne sais pas si vous l'avez fait exprès (je n'espère pas) mais il faut arrêter avec ce symbole.

Lao
  • Lao
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    Lao
    le 26 Mai 2019, 13:45
8O Ben merde moi qui pensais que c'était pour mettre des commentaires en python.

'#' si on n'est pas HS là
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.

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