texte intégral en espagnol (la version française se trouve sûrement quelque part) de
leçons d'une défaite, promesse de victoire de grandizo munis, membre de la 4ème internationale (trotskyste) :
https://bataillesocialiste.fil(...)a.pdf
"La contrerévolution ne fut pas seulement menée par le fascisme, mais aussi par la "république démocratique et populaire" qui empêcha de mener à bien la révolution sociale."
extrait de la page 209 :
En examinant l’antagonisme “culture contre barbarie” concrètement, dès lors que les deux extrêmes se rapportent aux éléments constitutifs de la société et à ses tendances progressives et régressives, on en précise les bases sous cette autre forme : vers la culture par le socialisme ou vers la barbarie par le capitalisme. Mais dans ce cas, la première vérité est
classe contre classe; il ne peut y avoir d’intérêt à la rejeter, il faut au contraire la promouvoir et en faire prendre conscience les masses dont la tâche historique est de mettre fin à la barbarie capitaliste. En niant cela, le stalinisme indiquait clairement, bien avant que la guerre civile n’éclate, sa décision d’empêcher les masses de suivre la voie révolutionnaire. Et on a pu voir comment il ne recula devant aucun crime pour le faire. Derrière la fameuse culture stalinienne se cachait, à la manière de l’autruche, la barbarie capitaliste et ses gouvernements respectifs.
Je donnerai encore une autre preuve de la
finalité bourgeoise préméditée du front populaire. À la veille de la guerre civile, les partis staliniens étant déjà totalement emprisonnés dans le collaborationnisme décrété par le VIIe Congrès, le dénommé Varga a affirmé qu’en Espagne on ne pouvait même pas parler de révolution socialiste. Il y a consacré un numéro spécial de
Correspondancia Internacional. Avec des données que tout le monde connaît, il a montré ce que tout le monde savait, que l’Espagne est un pays arriéré industriellement et avec beaucoup de tares féodales, en raison d'une révolution bourgeoise manquée. Cette vérité frappante, qui aurait servi à un parti révolutionnaire pour organiser l’alliance entre le prolétariat urbain, le prolétariat rural et les paysans pauvres, était utilisée par Varga et le parti stalinien pour assujettir ces trois classes à une révolution bourgeoise aussi fallacieuse qu’objectivement impossible. Le document en question, comme tout document stalinien de l’époque, est imprégné de ce cliché : puisque la révolution démocratique (bourgeoise) n'a pas été faite, le prolétariat ne peut pas aspirer à prendre le pouvoir et commencer sa révolution. La révolution socialiste n’est pas à l'ordre du jour; les conditions historiques font défaut; il faut d’abord faire la révolution bourgeoise.