20 century boy a écrit :
Effectivement, ton exemple fonctionne bien sur des productions de type agricoles, etc.. tout ce qui découle du secteur primaire et secondaire. Je serais curieux de voir appliquer ces preceptes à notre monde moderne ( l'espagne des années 30, c'était un contexte mondial très different du monde actuel) , dans les secteurs du tertiaire. En revanche, sur un plan artistique, la concurence est une saine émulation. Je ne pense pas qu'aucun artiste accepterait de travailler dans des collectivités et de tout mettre en commun.
En fait, ce genre de système peut fonctionner pour les gens n'ayant pas spécialement un but à accomplir dans leur vie. CEux qui veulent juste travailler pour gagner leur vie. Des qu'on veut se dépasser dans son travail, atteindre un but, s'accomplir, ça devient impossible. C'est sans doute pour ça que les pays communistes ont été si arrides artistiquement: La Chine: Rien, Cuba: rien, L'U.R.S.S: plus rien après les années 30...
Ce qui tendrait tout de même à prouver que le système communiste asseche l'individu/ la créativité.
Pour ce qui est du secteur tertiaire, je ne sais pas si tu as vu, mais les transports étaient collectivisés également. En plus, je pense que dans le secteur tertiaire il y a encore plus le moyen de collectiviser. Regarde le logiciel libre ! Des programmes meilleurs, faits gratuitement et avec une possibilité de les modifier par tous. Pareil pour la wikipedia. Une encyclopédie libre modifiable par tous. Elle a été comparée avec Britannica, et elle fait à peine plus d'erreurs que celle officelle, etc... Donc dans les services, ce n'est pas le plus difficile.
Après pour l'art, je pense que g.com est l'exemple même qu'on peut obtenir des choses de qualité sans concurrence marchande entre les gens. Il y a des tonnes d'autres exemples, la musique libre par exemple, à travers des net labels. C'est une méthode qui devient de plus en plus courante notamment dans la musique éléctronique. De plus, pour moi, la concurrence marchande dans la musique entraine une méconnaissance d'artistes très talentueux qui n'ont pas assez d'argent pour vivre de leur musique (ou de leur art en général) et, à l'inverse, on connait mieux tout ce qui vend le plus possible. PIRE, on donne une valeur marchande à des gens qui ont du talent et on les formate pour qu'ils fassent quelque chose qui se vend bien. Et tu me redonnes encore tes exemples de pseudo réalisations du communisme qui étaient simplement des dictatures. C'est normal que l'art disparaisse dans une dictature.
J'aimerais rappeler un des concepts fondamentaux de la philosophie marxiste. Le travail est, dans la société capitaliste, transformé en moyen de survie, alors qu'il devrait être source d'un épanouissement personnel. C'est cet épanouissement qui est recherché dans le communisme : l'épanouissement de travailler pour tout le monde. Le travail est déjà , aujourd'hui, une façon de construire son identité. Il doit désormais ne faire qu'un avec l'identité de chacun. Le fait de travailler pour la collectivité n'enchante pas tout le monde aujourd'hui, car les gens ont besoin de gagner leur vie avant tout. Dans une autre société, ces rapports à l'économie seraient différents.
«L'humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre.» Walter Benjamin