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- Publié par
kleuck le 10 Mai 2010, 00:49
LINUX POUR LES NOOBS (work in progress)
Alors commençons par les pré-requis qui évitent la plupart des déconvenues, en nous intéressant un peu aux systèmes de fichiers et partitions.
Je suppose que le noob vient de Windows, nous allons donc en parler un peu.
Qu'est-ce que le système de fichiers ?
Pour simplifier, disons que c'est une collection de petites boites numérotées qui permet à un OS de ranger les données, et surtout de les retrouver ensuite
Sous Windows, le système de fichiers utilisé récemment -façon de parler puisqu'il date dans sa première implémentation de 1993- est le NTFS, que les particuliers n'ont commencé à utiliser qu'à partir de Windows XP (2001)
Sous Linux il existe plusieurs choix, nous parlerons des plus simples : ext3 et ext4 ext4 est le dernier systéme de fichiers, vous ne pourrez le choisir que si votre distribution est suffisamment récente, dans le cas contraire ce sera ext3 ; pour ce qui est des autres systèmes, ils sont utiles si vous savez ce que vous faites, et dans ce cas vous ne devriez pas être en train de me lire Vous utiliserez un autre système de fichier : le swap, j'y reviens un peu plus loin.
Les partitions :
Une partition peut étre imaginée comme un grand tiroir, rempli des petites boites dont nous parlions plus haut.Un seul disque dur peut être divisé en plusieurs partitions ou non suivant les besoins.
Par exemple, si vous installez Windows XP et Ubuntu sur une même disque dur il vous faudra au minimum deux partitions (deux tiroirs) l'une en ntfs pour Windows, l'autre en ext3 ou autre systéme compatible avec Linux pour Ubuntu.
Le swap, ou fichier d'échanges :
Est tout simplement un espace sur le disque dur, que l'OS va utiliser comme de la mémoire vive s'il vient à court de mémoire vive (de Ram)
Bien sur, c'est beaucoup moins rapide que la mémoire vive.
L'organisation nécessaire à une installation de Linux :
Windows s'installe par défaut sur une unique partition, ou se mélangent l'OS, les programmes, les profils des différents utilisateurs ainsi que leurs données, sans oublier le fichier de swap, en réalité disséminé un peu partout sur le disque.Comme le NTFS est un système de fichiers se fragmentant rapidement -les tiroirs sont de plus en plus mal rangés chaque jour qui passe- les performances en lecture du disque chutent elles aussi.
Sous Linux c'est assez différent, les systèmes de fichiers connaissent très peu de fragmentation, mais ça n'est pas le propos ici.
Ce qui nous intéresse c'est l'organisation de Linux sur le DD.
Sous Linux, chaque dossier important au fonctionnement de l'OS peut se voir attribuer sa propre partition (une pour le système, une pour les paramètres système,une pour les logiciels, une pour les profils utilisateurs, une autre pour-les dossiers utilisateurs, c'est utile sur de gros serveurs, mais ça ne l'est bien sur pas pour un particulier- et le SWAP se voir doté obligatoirement de sa propre partition, ainsi que de son propre système de fichiers.
Concrètement, une installation typique de Linux nécessite trois partitions : une destinée au système et aux logiciels, qu'on nomme ``root'' ou ``/'' ; une pour le swap ; une pour les profils, bureaux et données des utilisateurs nommé ``home''
Tailles nécessaires :
pour une installation d'un Linux moderne si on prévoit de tester 3000 logiciels dont des jeux : 15 à 25 Go pour /
Une taille équivalente à la quantité de Ram pour le swap
Le reste pour home
Ça ressemble à ceci :
C'est l'install que j'utilise en ce moment, on voit les partitions root et home, toutes deux en ext4, mais pas la partition de swap qui est sur un autre disque.
Celui-ci, ou il y a une partition Windows, et une autre installation de Linux : une partition root (en ext3), une de swap, une home (en ext3 aussi)
Il y a donc deux installations de Linux et une de Windows sur ma machine.
Plus simple sur mon portable :
Seven/root/swap/home
...suite...
Logiciels et bibliothèques partagées, dépendance (et un peu de cuisine)
Bibliothèques partagées (dll sous Windows pour Dynamic Link Library)
On peut les voir comme de petites applications, des sous-programmes -en fait ça peut être plein de trucs, mais ça n'est pas ce qui nous importe- ce qui est important c'est que ce sont des ressources pouvant être partagées par plusieurs applications.
Sous Windows, jusqu'à XP au moins ça fonctionne moyennement si j'ai bien compris -on peut me corriger sur ce coup- les emplacements où doivent être installées les dll n'étant pas assez standardisés.
Du coup beaucoup de logiciels embarquent tout ce qui leur est nécessaire -puisque c'est la seule solution pour l'éditeur d'être sur que le logiciel va fonctionner -les installent dans des emplacements différents, en plusieurs exemplaires de versions parfois différentes..
Bref, sous Nux c'est dans le cas général différent, car la philosophie de ces OS est de réutiliser au maximum les ressources qui peuvent l'être, les librairies sont assez bien rangées et lorsqu'il en faut plusieurs exemplaires, ils sont remplacés par des liens.
Du coup les logiciels sont généralement très légers à télécharger, s'appuyant sur les librairies déjà installées, ou qui le seront à leur usage.
Ceci était un préambule en fait nous amenant à l'installation de logiciels sous Linux, et donc aux Gestionnaires de Paquets.
Car il faut bien que quelque chose s'occupe de trouver les librairies nécessaires à tel ou tel programme du coup.
C'est le rôle du gestionnaire de paquets : on dit qu'il résout les dépendance : si un logiciel dépend d'un autre, ou d'une librairie en particulier, il va vérifier s'il est présent, s'il n'y a pas de problème, de conflit pour l'installer, le télécharger en plus du paquet demandé, et l'installer.
Paquets est le nom donné à tout ce qui peut être installé sur une distribution, ça peut être un pack d'icônes comme une librairie ou un logiciel.
Ici le gestionnaire se nomme Synaptic
Pour le lancer il faut connaitre le mot de passe administrateur.
et une fois ouvert ça ressemble à ça :
à droite tous les paquets disponibles par ordre alphabétique, à gauche les catégories (c'est bien sur plus utile quand on débute)
Tous ces paquets sont situés dans ce qu'on appelle un dépôt, qui est propre à chaque distribution, voir à chaque branche d'une distribution.
Il est généralement nécessaire d'effectuer quelques réglages à ce niveau, mais on verra ça plus tard.
Admettons que j'aie une machine à la ramasse, et que je veuille installer un autre environnement de bureau (et oui, sous Windows ou MacOs on n'a pas le choix, sous Nux on l'a) car on m'a dit que KDE c'est joli, mais ça bouffe de la puissance processeur et de la ram, avec mes 256 Mo je vais être juste
On m'a parlé d'un truc nommé Ice Windows Manager (Icewm), qui serait léger et aussi beau que Windows 95, c'est alléchant !
Zut, dans les catégories il y a bien "Environnements de bureau" mais je ne vois que KDE, Gnome (un bureau de jardin non merci) et Xcfe (un bureau en Tchèque ?), me voila bien !
Heureusement en haut j'aperçois un bouton "rechercher" cool.
Qui m'ouvre une fenêtre de recherche.
Le résultat
Je "sélectionne pour installation" le seul paquet Icewm, et voila que Synaptic me dit ceci :
qui signifie qu'il s'est occupé des dépendances.
A ce moment "J'ajoute à la sélection" (bon en fait moi j'ajoute deux ou trois autres trucs) et je clique sur "appliquer"
demande de confirmation
téléchargement
installation
et je peux quitter ma session KDE et en ouvrir une sous Icewm
Parlons un peu des droits utilisateurs.
Sous Linux, comme sous WindowsNT/2000 et XP pro il existe une gestion avancée de ce que peut faire tel ou tel utilisateur, et ce dossier par dossier si besoin est.
En fait cette gestion des droits et bien plus avancée que sous Windows, et aussi plutôt absconse pour nous les noobs.
Heureusement, nous n'avons pas besoin d'en savoir plus pour le moment, à l'exception notable du compte administrateur.
En effet, le compte administrateur est le seul qui a tous les droits sur une machine, et nous en aurons besoin très rapidement.
t Il n'est pas possible de modifier un fichier système ou d'installer quoi que ce soit sans avoir son mot de passe.
Lors de l'installation de Linux, il sera nécessairement créé au moins deux comptes : le compte administrateur (nommé Root) et votre propre compte.
Les deux seront protégés par mot de passe, choisis par vous, il faut s'en souvenir.
Sur beaucoup de distributions récentes, il n'est pas possible par défaut en tous cas de se logguer en administrateur (d'ouvrir une session, d'utiliser l'ordinateur sous ce compte quoi)
Perso je trouve ça idiot, une personne connaissant le mdp root pouvant causer autant de dégâts avec un logiciel lancé en root depuis une session normale qu'en ouvrant une session administrateur ; par contre quand on a plusieurs tâches administratives à effectuer -genre jutse après une installation par exemple- il est pratique d'avoir un accès total à une vraie session d'administrateur.
Bref chacun son truc, de toutes façons sous Mepis on peut ouvrir une session root, tout va bien
Si je vous parle de cela maintenant, c'est qu'immédiatement après l'install, avant même le redémarrage de l'ordi, il peut être utile d'effectuer deux ou trois choses en root.
Particulièrement, modifier quelques fichiers système importants, nous allons voir comment tout de suite.
Première technique :
Préambule : les configurations de Linux sont conservées dans de simple fichiers "texte" il n'est pas besoin d'un éditeur de registre ou d'autre usine à gaz pour les modifier, un explorateur de fichier et un éditeur de texte suffisent.
Par conséquent la première chose à faire est de lancer l'explorateur de fichiers en mode "root"
Ici j'utilise un lanceur assez kikoolol (bah oué j'aime bien parfois) nommé Lancelot celui par défaut (Kicker) est plus simple, mais le chemin est le même : menu "K"/applications/système/Dolphin as su.
Vous aurez compris que "su" signifie "superutilisateur"et que "Dolphin "est le nom de l'explorateur de fichier de KDE4 (il remplace le vénérable Konqueror)
Bien sur, le mdp root nous est demandé
Et voici ce qui s'ouvre
Le dossier personnel de l'administrateur (ben oué, logique)
Regardez à gauche, la colonne présente les dossiers importants, et les partitions présentes
Ce qui nous intéresse c'est "racine" (et oui, "root", la base de l'installation)
Les fichiers de configuration qui nous intéresseront se trouvent dans /etc
Nous interviendrons dans
/etc/X11 (paramètres graphiques)
/etc/apt (paramètres des mises à jour et installation de logiciels)
Et peut-être dans
/boot/grub
s'il y a un souci de boot.
Autre solution : le raccourci alt+F2 ouvre ceci :
Un outil servant à plein de choses, entre autre de lanceur.
Sous Linux, les applications peuvent vraiment toutes être lancées uniquement grâce à leur nom (pas besoin de connaitre leur emplacement, et leur nom affiché est vraiment leur nom d'exécutable)
Si donc on tape "dolphin"
On peut lancer Dolphin.
Mais vous allez me dire "Oui mais en mode user non ?"
En effet.
C'est là qu'il est utile de connaitre le nom du "logiciel" permettant de lancer un logiciel en mode administrateur :" Kdesu"
Retapons donc :
Et voila
Cette fois on nous demande le mdp root, pour lancer Dolphin en mode administrateur.
Alors pourquoi montrer cette technique alors qu'on peut lancer directement l'explorateur de fichiers en mode "root" ?
Et bien tout simplement parce que tous les logiciels n'ont pas une telle entrée dans le menu K , ainsi on peut lancer n'importe quoi en mode "root"
Enfin la solution de la console (et oui) qui permet comme la précédente de lancer à peu prés n'importe quoi, et qui peut être très utile pour installer par exemple les pilotes non-libres ATI
En effet la console supporte le glisser-déposer, ce qui permet de lancer un installateur par exemple sans avoir à se placer dans le bon dossier en ligne de commande, et taper 3 millions de lignes obscures comme il est souvent recommandés par les bons geeks de service.
Bref : menu K / applications / système/Konsole
Voila à quoi ressemble Konsole
Je passe en administrateur (su+"entrée")
Bien sur le mdp
Et puis je suis obligé curieusement de taper "sudo dolphin" alors que "dolphin" tout simplement devrait fonctionner
En tous cas ça fonctionne :
Une chose encore : un fichier ouvert à travers l'explorateur en mode "root" le sera lui aussi en mode root.
Exemple qui nous concerne : si j'ouvre un fichier "texte" de configuration en mode utilisateur, un éditeur de texte l'ouvre, je peux le lire mais pas le modifier.
Si je clique sur le même fichier en mode root, l'éditeur de texte va se lancer lui-même dans ce mode, permettant l'édition ET l'enregistrement des modifications.
"Le métal, c'est plus facile assis, : c'est une musique de salon finalement !" (bonniwell, ex-métalleux)
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Si Van Gogh a passé toute sa vie pauvre et incompris, c'est parce qu'il faisait de la merde, point, il ne savait pas peindre. Des années après sa mort, des "experts" ont décidés que c'était un génie, ça ne change pas pour autant son travail." (King V expert es bon goût)
Le Gecko :
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