liolio a écrit :
Sinon je retrouve pas le passage de Cotta sur radio notre dame.
C'est assez typique en tout cas ce type d'intervention (le jeune cons les autres), Cotta balance un peu, un vrai journaliste, ou simplement une personne honnète intellectuellement, lui aurait demandé d'avancer quelques billes. Au lieu de cela changement de sujet, on part sur wikileaks (je reviendrai la dessus d'ailleurs).
Cotta fait deux ou trois très grosses affirmations "gratuites", on attend de (vrais) contradicteurs qu'ils lui demandent de les appuyer si ce n'est de faits de présomptions sérieuses.
*50.000 personnes vu sont parcours il en connait ou en a connu => On aurait du lui demander de lacher quelques noms. Dans les plus connus (pas forcément les plus puissants) ça aurait pas cassé une patte à un canard, juste donner le change...
*Le change on y vient, il dit savoir "comment" l'euro à fluctuer, il y a énormément à creuser sur un telle affirmation. Trop on élude le sujet encore une fois.
Sur wikileaks, comme d'habitude en France, on est d'en incantation. On parle du contenant sans aborder le contenu. La presse française est une des grandes presses qui a repris le moins d'info de ces fameux "leaks". Idem pour les leaks du jeune blond de services secrets US dont j'ai oublié le nom.
C'est de la diversion de bas niveau et grossière, le public ne bronche même plus tellement il a oublié ce qu'un contradicteur, un journaliste, un intellectuel (etc.) devrait être. D'ailleurs tous ceux qui répondent à ces exigences sont disqualifiés par des méthodes dictatoriales: propos déformés sans droit de réponse, attaques sur la personne (jusqu'à physique d'ailleurs) et pas sur le travail, travaux décrédités a priori, etc.
L'envers du mirroir c'est une tripotée de menteurs de moins en moins capables qui ne sont jamais mis face aux manquements de leurs analyses, à erreurs grossières de leurs prédictions, et le plus souvent une malhonnèteté intellectuelle telle qu'il faut souvent des années, si ce n'est des décénnies pour que le public, même endormi, reconnaisse leur légitimité.
L'imposture crêve les yeux et l'écran après quelques temps loin des mass média.
Je reviens rapidement sur ce commentaire intéressant.
Pour ce qui est des 50 000 personnes, pas besoin qu'il donne de noms. Il suffit de voir les classements des 500 plus grosses fortunes de Forbes et leur ribambelle de classements des hommes/femmes les plus influents, puis tu rajoute les hommes politiques, les mandataires des banques centrales, les dirigeants d'entreprises, les directeurs d'ONG et de fondations et les syndicalistes par ordre d'importance et tu les as. Rien est caché. Tu peux même rajouter la liste des participants aux Bilderberg et de certains clubs si jamais il t'en manquait. Tous les autres ne sont que des suiveurs en cascade avec très peu de marge de maneuvre.
Concernant les cours de change. J'ai écrit un mémoire de recherche sur les conséquences de la spéculation sur les marchés centralisés et j'ai connu ca de l'intérieur pendant un petit moment. Je peux t'assurer qu'il y a beaucoup de fantasmes la-dessus également et pratiquement toutes les infos finissent par être publiées dans la presse. Il ne faut pas oublier que les grosses fortunes sont avant tout en concurrence entre elles, qu'il y a toujours au moins deux contreparties dans les transactions qui veulent empapaouter l'autre et une multitude d'opérateurs et managers impliqués contrairement aux deals politiques classiques. Dès qu'il y a une affaire louche c'est très rapidement repris dans la presse financière qui elle aussi a besoin de se faire des cojones en platine.
Pour faire court sur la spéculation sur Forex, elle ne fait qu'amplifier la volatilité des devises. Etant donné la liquidité des marchés de devises, 6 000 milliards de dollars de devises échangés chaque jour en moyenne, il faudrait un capital colossal, et une prise de risque énorme, pour manipuler le cours de la devise d'un pays d'importance économique modérée pendant quelques jours. Et jamais un investisseur n'ira contre les fondamentaux du marché (offre et demande qui fixent les prix dans une modélisation simplifiée qui est fonction des variables suivantes: taux de rémunération de la banque centrale, taux directeur, taux de croissance de la masse monétaire, taux de croissance économique, évolution de la balance de paiement, intercept et un élément stochastique), qui sont le résultat de politiques et développements sur lesquels ils n'ont que très peu d'impact, sous peine de se prendre d'énormes pertes.
A ce jour, le plus gros coup de spéculation sur devise reste celui de Georges Soros sur la livre sterling, le black wednesday. Ces types sont à ma connaissance, que des opportunistes pas des stratèges.
Concernant la chute de l'euro depuis un an, elle est due tout simplement à la mauvaise performance économique de la zone euro par rapport aux autres économies, notamment les USA, et la BCE a donné un coup de grace en Février avec l'annonce d'un quantitative easing assez massif. Depuis, l'euro reprend un peu de valeur grace à une légère reprise économique mais ca risque de pas tenir très longtemps à cause de la remontée des cours de pétrole....
Concernant le déclin des journaleux francais, il suffit de lire les excellentes publications de reporters sans frontières (la France classée 38e derrière notamment la Jamaïque, le Cap-Vert, le Ghana, le Surinam, la Namibie, le Costa Rica, la Lituanie et le Belize) et le rapport de la cour des comptes sur les aides de l'Etat à la presse écrite pour comprendre ce qui ne va pas.
http://fr.rsf.org/classement-m(...).html
https://www.ccomptes.fr/Actual(...)crite