Ben.oît a écrit :
Ca me fait penser à une rencontre. Une demoiselle qui voulait quitter la France pour aller au Canada parce que tu comprends ici, c'est plus possible. Elle a capté trop tard que les problèmes comme les solutions sont endogènes et non exogènes.
Constater que les problèmes viennent dans les valises a été un choc pour elle.
De plus le Canada, enfin surtout le Québec, c'est typiquement la destination du français qui veut vivre à l'américaine sans s'embarrasser de l'apprentissage d'une langue... et qui souvent veut y vivre à la française...
Mon frère y est depuis 5 ans, il aime beaucoup, mais on sent depuis quelques temps dans ses discours que la France lui manque, chose qui n'était pas du tout le cas avant.
C'est en même temps assez spécial d'être plus ou moins toujours considéré comme un étranger, peu de gens l'imaginent sur le long terme.
Après il y a en effet ceux qui fuient en quelque sorte, un contact de ma femme est comme ça, x temps au canada, x temps aux philippines, retour en france il y a un an, et là repartie pour le canada...
ça correspond à certaines personnes, mais je me demande toujours si ces gens, l'âge avançant, ne vont pas se retourner et se demander ce qu'ils ont fait de leur vie.
C'est aussi une chose que j'ai constaté, dans le même esprit, chez des couples qui ont toujours "revendiqué" ne pas vouloir d'enfants et vouloir "vivre", et une fois la trentaine bien passée le discours change, et ce n'est pas forcément évident, et ils se retrouvent face à des difficultés leur paraissant insurmontables, n'ayant au final jamais vraiment eu à s'inquiéter pour grand chose.
Chacun fait ses choix, et il est toujours difficile de se projeter, l'important est d'éviter les regrets autant que possible.