Redstein a écrit :
casseoreille a écrit :
Certaines interventions sont trop souvent irrespectueuses et parviennent à
blesser profondément une partie de la population!
Te rends-tu compte que ce genre de sottise abyssale justifie tous les excès de la part des offensés professionnels ?
Vos deux points de vue ne tiennent pas compte de la réalité et doivent être renvoyés dos à dos. Les réseaux sociaux et leur puissance démesurée nous oblige à réfléchir autrement. Tu es un boomer et tu bosses dans le domaine, si j'ai bien compris, tu dois donc connaître de près le métier d'éditeur. Pour faire bref: tu ne penses pas qu'il y a une nouvelle médiation à inventer entre l'individu lambda producteur d'un message et l'ensemble de la population?
A lire les 3-4 messages sur ce sujet, j'ai l'impression qu'on est encore dans l'ancien monde, fait de petites communautés centrées sur elles-mêmes, homogènes, donc pouvant encore tout dire à tout le monde. Je me mets dans le paquet, car franchement je vous vois à côté de vos pompes, mais je m'y trouve aussi. Le monde a changé en 30 ans, mais pas de la manière que vous croyez. L'universalisme n'est plus une idée, c'est un fait, un cosmopolitisme.
Dans les conditions actuelles, je ne vois pas comment empêcher un ado d'avoir des paroles qui atteindront des personnes qui ne partagent pas les mêmes référents. De même, je ne vois pas comment empêcher des personnes qui ne partagent pas les mêmes référents, de réagir mal. Et, de fait: Mila n'est que le sommet de l'iceberg, le harcèlement et les menaces de mort sont devenus monnaie courante, quand on s'intéresse au sujet à d'autres moments que la presse nationale. Dans ma région, il n'y a pas une école de taille moyenne, qui n'a pas connu son suicide ces dernières années, suite à du harcèlement sur les réseaux sociaux. On peut, comme l'extrême-droite, se saisir de l'affaire Mila comme d'une opportunité pour son agenda politique (c'est sa spécialité, c'est même à ça qu'on la reconnaît), ou on peut essayer de réfléchir au problème un peu plus globalement, se rendre compte qu'il concerne des milliers de victimes, pour des sujets très divers (des homosexuels tués, tabassés ou suicidés, c'est chaque année, mais ça n'entre pas dans l'agenda de l'extrême-droite), et qu'il est nécessaire d'apporter une réponse un peu moins ponctuelle et ... spectaculairement politique. Les voix de gauche, les associations LGBT, les milieux éducatifs n'ont pas attendu cette dernière affaire pour tirer la sonnette d'alarme, réagir à cette problématique et exiger des changements institutionnels et législatifs, dans les instances municipales, régionales ou nationales. Mais, tu sais quoi?
Vous battez pas, je vous aime tous