Adam Bopel a écrit :
Je pense que ce que Jam veut dire (et je suis d'accord avec lui), c'est cette propension que les journalistes ont d'user d'expressions jusqu'à en faire des poncifs ... ça devient presque de l'écriture automatique, les mots ayant été vidés de leur substance !
En plus de ceux qu'il a cités, parlons du "malaise ...
... enseignant", de "la grogne ...
... des routiers", de "la population qui est ...
... sous le choc", etc etc
On pourrait presque en faire un jeu
C'est exactement ça. Je cite l'expression "vent debout", qui est utilisé dans le langage maritime, et qui a été détourné de son sens premier grâce aux journalistes. Je me dis qu'il y a eu un jour, dans un bureau, un type qui a entendu ça et qui a dit "ça sonne bien, faut replacer ça quelque part". C'est comme "les bonnets rouges". Ils ont une vague explication qui traîne dans leurs tiroirs comme quoi c'est historique, ce qui est vrai, mais ils ne vont pas jusqu'au bout de l'histoire en question. Remarque, ils sont journalistes, s'ils parlaient uniquement de ce qu'ils connaissent, on entendrait pas grand chose (note que je ne suis pas certain de la conjugaison de ma phrase)...
Il me semble qu'il existe des sites qui rapportent tous les poncifs du langage journalistique, avec plus ou moins d'explications (que signifie telle expression)...
Tiens, ce midi aux infos : "Est-ce que l'entreprise peut-elle investir ?" Ça m'ouvre en deux quand j'entends le français malmené de cette façon. Et c'est pratique courante, c'est horrible à entendre, je me demande s'ils se rendent compte de ce qu'ils disent, les
journalistes. Et c'est rien, parce que quand ils se mettent à parler anglais, c'est à fuir... déjà qu'ils ne parlent pas correctement français, alors une autre langue...