Mr Park a écrit :
Cacahouete a écrit :
Pour ma part je pense que tous ses anglicismes je les retrouve dans le monde du travail...
Communication, Marketing, Informatique
Voilà. C'est ce que je disais sur le monde de l'entreprise, ce n'est pas "la langue française". Le langage "corporate" a ses
propres codes qui n'ont pas lieu d'être dans la langue courante, on est plus ou moins préservés de ça (heureusement d'ailleurs, dans mon boulot on parle encore en wallon!).
Mais c'est dingue d'écrire ça. Vu qu'on passe la majorité de notre temps au travail, je pense que la langue qu'on y parle fait bel et bien parti du langage courant.
Ce serait équivalent de déclarer "on va retirer tous les termes poétiques du dictionnaire, de toute façon, personne ne les utilise au quotidien, ça n'est donc pas du langage courant. "Histrion"? Mais..Mais...c'est un terme etrusque. Horrible, sacrilège, supprimez moi ça, on utilisera "bouffon", bien plus français et compréhensible"....
Ca me rappelle quelque chose...Ah, oui, 1984 d'Orwell!
Je force le trait? Peut-être...Mais, en fait, sous couvert d'une dénaturation de la "langue française" (que personne n'a défini ici d'ailleurs), vous jugez impropres des termes. Mais la "langue française", ce n'est pas que la littérature. Et la littérature, ça n'est pas que la grande littérature. C'est aussi Frédéric Dard, Céline...Donc on supprime l'argot?
Et quid des patois? On supprime aussi. Ben oui, pourquoi conserver des langues qui sont parlées par quelques personnes? Aucun intérêt!
Heureusement que les gens qui intronisent les mots dans le dictionnaire ne sont pas autant dans le jugement sinon celui-ci n'aurait pas beaucoup évolué.
C'est assez hallucinant de se permettre de juger ce qui doit faire ou ne pas faire partie de la "langue française". En condamnant ainsi une partie de la langue (ou plus exactement la partie du langage associé à un usage), on est sur du raisonnement digne de l'Académie Française: obséquieux, condescendant et hautain, et basé sur...ben euh rien en fait. Pas l'usage, pas la règle mais une espèce d'idée d'une langue esthétique selon des critères complètement foutraques et basé sur les goûts de quelques troufions nommés là pour des considérations qui n'ont souvent pas grand chose à voir avec la langue.
Personnellement, je préfère de loin les raisonnements de linguistes ou de passionnés de linguistique: progressistes, ouverts, curieux, dubitatifs mais constructifs, compréhensifs.