Biosmog a écrit :
...C'est aussi le scepticisme que j'ai. A vouloir tout mettre dans tout, on ne comprend plus ce qui a fait la spécificité du mouvement punk à ses début. Car on est bien d'accord, je vois des trucs passer ici dont j'ai de la peine à voir le côté subversif.
Je ne dirai pas que le punk est mort en tant que style musical, style de fringues, voire d'attitude mais sur le côté subversif, en 1978, c'était déjà mort.
Sur le versant underground contre mainstream, la machine capitaliste a eu vite fait de vider le style de toutes substances révolutionnaires auprès de la jeunesse en absorbant le genre dans une "mode", comme elle avait pu le faire avec le psychedelic en tant que "mouvement induit par la drogue et le LSD" 10 ans plus tôt...
En 76, l'épisode scandale des Pistols chez Bill Grundy avait choqué le bourgeois et entraîné une vague d'interdictions de concerts, mais quelques mois plus tard, l'image des Sex Pistols et du punk est devenu un produit merchandising que Mc Laren décrivait lui-même comme "la plus grande escroquerie du rock'n'roll" - le "cash from chaos".
Fin 77, le punk avait déjà perdu tout côté subversif/révolutionnaire.
Johnny Rotten redevient Lydon et lâche le punk pour "une image publique limitée".
Il y a bien eu des tentatives début 80 de petits labels indépendants (notamment en France New Rose ou les boucheries productions...) mais c'était foutu et la désillusion totale.
Ensuite le skate punk, green day ou même nirvana, oui c'est toujours inspiré du punk mais ça fait partie de l'industrie musicale au même titre que ... oh shit.., qui vous voulez....
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...