totoleheron a écrit :
Le rapport? Accueillir 12 millions de personnes qui arrivent une main devant une main derrière tu crois que ca n'a pas un coüt?
Ton papier parle de 40 ans de gestion médiocre et d'une dette abissale.
Par exemple l'AME (aide médicale d'état) permet si tu es étranger d'être soigné gratuitement, couronnes dentaires comprises (source mon dentiste).
Cela a couté 1 milliard d'euro l'an dernier.
Vous soignez gratuitement les étrangers en suisse?
Je le répète que la France soit encore debout est un fait remarquable.
Ah mais, premièrement ce n'est pas mon papier et Fathi Derder est un con. Je ne suis pas d'accord avec le fond: ce n'est pas parce que la France a des mauvais résultats par exemple au niveau du chômage, qu'elle n'aurait pas le droit de s'exprimer sur le sujet du chômage. Après, ce gars est un ancien journaliste et sur la forme, je trouve qu'il décrit assez bien une forme d'attitude typiquement française
Mais ça reste caricatural, on est d'accord: le préjugé Suisse sur les français, il est décrit là de façon assez virtuose, mais ça reste superficiel.
Deuxièmement, pour faire vite, de même que les néo-libéraux français adorent la Suisse, les gauchistes suisses sont francophiles. Et je me crois assez à gauche et assez francophile. Je ne qualifierais pas la France de communiste, mais je trouve que ce pays a une conduite admirable dans certains domaines de la solidarité sociale. Oui, je suis d'accord avec toi, c'est remarquable dans les deux sens du terme que ce pays soit encore debout.
Enfin, le regard qu'un Suisse comme moi pourrait porter sur la France, c'est que ton pays souffre de ses structures crypto-monarchiques, monolithiques et vertical. S'il y a une leçon suisse à suivre, c'est celle du pluralisme, pas celle du libéralisme. Le fédéralisme, le fait que ce pays est en quelques sorte un assemblage de minorités: tu parlais des alémaniques, mais en réalité, entre un Bâlois, un Bernois, un Zurichois, un gars des Grisons, un Saint-Gallois, il y a autant de différences qu'entre un Romand et un Tesssinois. C'est la même chose qu'en France, et partout, mais en Suisse l'horizontalité, avec l'autonomie communale et celles des cantons, est vraiment mise en avant: je suis d'abord habitant de ma commune, puis habitant de mon canton, et enfin habitant de mon pays, mais ces trois identités ne sont pas conflictuelles. Voilà pour moi, la "vérité" suisse, ce qu'il importe de retenir. Tout le reste est soit pire qu'ailleurs, soit inintéressant.
Vous battez pas, je vous aime tous