bonniwell a écrit :
LeDiaude a écrit :
Parce qu'au final, ma question (rejoint d'ailleurs ce qui est dit dans le docu) : qui (je parle d'une personne, homme ou femme) "se réalise" dans son travail ?
il me semble aussi que c'est la question centrale
La réponse est TRES longue !
C'est pas le cas du tout pour une majorité de personnes qui vont au travail avec des pieds de plomb, en tirant la tronche et qui font leur "boulot de merde" pour "gagner leur pain".
A mon avis, faut changer les mentalités et le monde du travail en France et ailleurs.
En résumé, faut être plus positif. Et augmenter les salaires contribue à ce positivisme tout en augmentant la qualité du travail, car que tu fais avec plaisir, tu le fais bien. Mais c'est pas tout.
Déjà, le rapport au chef qui est souvent dans le milieu ouvrier et employés très conflictuel. Aux USA (pays que je connais bien et c'est pourquoi j'en parle), le contre-maître dans une usine n'est pas là pour surveiller l'ouvrier, mais pour vérifier qu'il fait bien son travail et le guider dans ce but.
En France, le contre-maître agit souvent comme un "petit chef qui aime son autorité". Aux USA, on aura tendance à former les contremaîtres dans le sens "accompagnement" plus que sanction (même si il y a des sanctions aux USA, faut pas rêver).
Le travail doit également être valorisé par une reconnaissance de la société et surtout quand le travail est très pénible. Par exemple, le type qui nettoie les égouts doit se dire "je contribue à ce que la société soit plus saine" au lieu de dire "je vais nettoyer la merde des autres".
Mais pour ca, il faut également revoir le milieu du travail pour lui donner une ambiance plus agréable avec des actes concrets. C'est une entreprise sur le long terme.
Fozzie a écrit :
Je comprends pas. Si tu admets qu'on peut cadrer et "canaliser" l'homme, pourquoi réfuter l'idée qu'on puisse en faire quelqu'un de bon, de voué au partage, voire (soyons dingue) à la considération de son prochain ? Finalement, on en revient à cette histoire de paradigme : une société est le reflet des valeurs qu'elle véhicule par l'éducation qu'elle dispense. Elle est modifiable à l'envi.
Tu comprends très bien, tu cherches simplement une contradiction à laquelle je ne saurai répondre, (voir le propos désobligent à mon égard quelques pages en amont).
Ecoute, durant l'occupation, il y a eu des "justes". Ce sont des gens qui ont pris un risque immense en cachant des Juifs et des soldats alliés. Ce sont des gens qui ont risqué leur vie et celle de leur famille entière pour des gens qu'ils ne connaissaient pas.
Ce sont des gens exemplaires, bons, voués au partage, voire (soyons dingue) à la considération de leur prochain.
En même temps, sur la période de l'occupation, la Gestapo a reçu plus de lettres de dénonciations qu'il n'y avait de Français...
Ca fait peu de braves types et beaucoup de crapules. Les gens qui se serrent les coudes, c'est dans les films et séries télés en grande majorité. Dans la vraie vie, la plupart du temps, c'est chacun pour soi.
Et ce n'est pas une question d'éducation. Depuis des milliers d'années, la religion, la morale et les lois tentent de faire changer ces comportements sans succès.