cliclac a écrit :
Blow Up a écrit :
Il faudrait vraiment que le marxisme soit enseigné à minima depuis la maternelle.
Effectivement niveau maternelle comme démonstration, si le salot de patron n'avait pas créé l'usine l'ouvrier n'aurais même pas eu un euro, c'etait sûrement mieux
Meme tout seul si tu veux vendre ton travail et en vivre il va falloir que tu investisses financièrement dans du matériel des locaux , etc
La première boîte où j'ai travaillé après ma formation en électronique ( formation pour adultes AFPA), le patron avait repris la boîte du père, et sa femme était issue d'une famille de riches industriels: c'est elle qui a amené le pognon pour développer l'entreprise. PME de 49 salariés, qui existe toujours.
Je n'ai pas regardé la vidéo de Blowup, mais cela va dans ce sens.
Sinon tu as raison, pour créer une entreprise, il faut des locaux, du matériel et des salariés, donc des charges.
Il faut donc investir, et c'est bien souvent là, pour les petites boîtes, que les pb commencent.
Pour produire il faut du personnel, pour innover il en faut aussi et tant qu'ils n'ont rien trouvé et amené à terme comme innovation, ils sont improductifs: donc une charge sans retour sur investissement.
Là les investisseurs interviennent, les charges que eux imposent sont une charge non négligeables, et avec retour sur investissement à courts termes.
Vu que la petite boîte tire au plus bas ses prix, imposé par la concurrence et souvent par des grosses boîtes dont les petites sont des sous traitants, il arrive un moment où la petite boîte ne s'en sort plus. Elle se fait racheter par l'investisseur, ou le donneur d'ordre : la grosse boîte.
Et là tu tombes dans la valse des achats reventes, avec compression des coûts, des charges, qui se traduisent sur la variable d'ajustement :
Les salaires, les salariés.
Cela fait depuis longtemps qu'il n'y a plus de stock, que toutes les boîtes fonctionnent en flux tendu, la seule variable qui reste sont les salaires et les dettes.
Moi le " déclic", je l'ai eu lors d'un entretien d'embauche dans une filiale du groupe Eiffage : j'avais regardé avant sur société.com, cette boîte était en perte depuis sa création 5 ans auparavant, de 1 millions d'euros par ans.
Je demande au responsable, un gars sorti de grande école, si il pouvait dans ces conditions me garantir la pérennité de sa boîte, ne voulant pas me retrouver une fois de plus sur le " marché de l'emploi".
Le gars me répond " aujourd'hui l'intérêt d'une entreprise est de faire du " cash", à dire que quand l'entreprise atteint l'équilibre et commence à rapporter de l'argent : la revendre !
Bref, cela veut dire que pendant les 5 ans, on demande aux salariés de faire des efforts car la boîte ne rapporte rien, et quand elle rapporte et est revendu :
Restructuration pour rembourser la dette de la plus value de rachat par l'investisseur, et ensuite de refaire des efforts avec une équipe réduite... pour rembourser la dette.
Bref, comme quoi la qualité, les compétences ils s'en foutent.
Pourtant former du personnel, cela coûte, mais vu qu'il n'y a plus de compétences à vendre...
Et puis bon, je le sais par expérience, les " bon patron" finissent tous par mettre la clef sous la porte.