Le Nécrotopic

Rappel du dernier message de la page précédente :
  • #7575
  • Publié par
    wywh
    le 04 Juil 2016, 11:44
PP a écrit :
oui, enfin, pour le premier, y a débat...


Quel débat ??? qu'est c e que tu insinue ?
PP
  • PP
  • Custom Top utilisateur
  • #7576
  • Publié par
    PP
    le 04 Juil 2016, 12:06
le doute, pour qui veut la vérité, n'est pas le pire chemin.
je m'interroge seulement sur le silence de cet homme dont certains déportés remettent en cause la parole, sans qu'il ait jugé bon d'y répondre.
je trouve ça absolument dommage ; il aurait s'il l'avait voulu et de plusieurs manières pu ne pas entretenir ces zones d'ombre dans lesquelles nombre de négationnistes se sont engouffrés.
paul1179
Urban Dictionnary: Weasel

One who is particularly cunning, conniving, shifty, sneaky, scheming and down right sly. Weasels are known for their ability to adapt to any situation and to manipulate it to suit their own weasel ways.

A shyster. A lawyer. An attorney. A person who earns money by suing people.

A complete asshole who gets out of everything and thinks he will always get out of everything yet everyone who knows him knows he will one day get caught
rapideyemove
paul1179 a écrit :
Urban Dictionnary: Weasel

One who is particularly cunning, conniving, shifty, sneaky, scheming and down right sly. Weasels are known for their ability to adapt to any situation and to manipulate it to suit their own weasel ways.

A shyster. A lawyer. An attorney. A person who earns money by suing people.

A complete asshole who gets out of everything and thinks he will always get out of everything yet everyone who knows him knows he will one day get caught


Merci pour le cours d'anglais.
Mais il ne fallait pas te fatiguer, car ça va très bien de ce côté–là...
Interroge-toi plutôt sur cette belette anglaise ou allemande (cette fouine ou cette hermine) que j'ai choisie contre un infect champagne...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
rapideyemove
PP a écrit :
le doute, pour qui veut la vérité, n'est pas le pire chemin.
je m'interroge seulement sur le silence de cet homme dont certains déportés remettent en cause la parole, sans qu'il ait jugé bon d'y répondre.
je trouve ça absolument dommage ; il aurait s'il l'avait voulu et de plusieurs manières pu ne pas entretenir ces zones d'ombre dans lesquelles nombre de négationnistes se sont engouffrés.


Sans doute.

Mais, et j'espère ne rien t'apprendre à ce sujet, surtout s'il n'en existe aucune, absolument aucune, un négationniste saura toujours créer de toutes pièces ses zones d'ombre agencées, emboîtées telles des labyrinthes en chaînes qui saliront d'un air entendu la mémoire, l'action, la réflexion jusqu'aux deuils les plus profonds de ceux qui ont survécu et tentent, jour après jour, de rester debout, par le silence ou par l'écriture.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
PP
  • PP
  • Custom Top utilisateur
  • #7580
  • Publié par
    PP
    le 04 Juil 2016, 13:56
ça c'est sûr, c'est pourquoi je m'interroge : pourquoi quand il aurait pu aussi facilement le faire ne l'a-t-il pas fait ?
qu'on traite par le mépris les négationnistes, complotistes et autres équilibristes du recoupement de fausses informations, soit, qu'on traite par le même mépris et par le silence d'anciens compagnons de la même infortune, c'est quelque chose qui me rend perplexe.
ça ouvre forcément une porte obscure ; ça fissure un peu l'unanimité autour du témoignage de Wiesel, on ne rencontre pas ça avec ceux de Filip Müller (autrement précis) ou évidemment de Primo Lévi par exemple.
rapideyemove
PP a écrit :
ça c'est sûr, c'est pourquoi je m'interroge : pourquoi quand il aurait pu aussi facilement le faire ne l'a-t-il pas fait ?
qu'on traite par le mépris les négationnistes, complotistes et autres équilibristes du recoupement de fausses informations, soit, qu'on traite par le même mépris et par le silence d'anciens compagnons de la même infortune, c'est quelque chose qui me rend perplexe.
ça ouvre forcément une porte obscure ; ça fissure un peu l'unanimité autour du témoignage de Wiesel, on ne rencontre pas ça avec ceux de Filip Müller (autrement précis) ou évidemment de Primo Lévi par exemple.


Oui, sans doute, encore.

Mais, rappelle–toi pour comprendre certains visages et certains silences, le témoignage de bête traquée, quarante ans après encore, arraché mot après mot par Claude Lanzmann à Abraham Bomba, le vieux coiffeur...
Pour comprendre aussi le procès, à peine déguisé, que certains leur font de leur survie, c'est à dire de leurs présences singulières.

Et comment, par exemple, des négationnistes tels que Robert Faurisson se servirent de cette vérité à leurs fins.
Sur son propre blog, Faurisson saluait ainsi, si j'ose dire, la mémoire d'Elie Wiesel en parlant de «la mort d'un faux témoin».
Édifiant.
Et terrifiant.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Skelter
  • Skelter
  • Vintage Total utilisateur
Arturo

"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
PP
  • PP
  • Custom Top utilisateur
  • #7583
  • Publié par
    PP
    le 04 Juil 2016, 17:24
rapideyemove a écrit :
PP a écrit :
ça c'est sûr, c'est pourquoi je m'interroge : pourquoi quand il aurait pu aussi facilement le faire ne l'a-t-il pas fait ?
qu'on traite par le mépris les négationnistes, complotistes et autres équilibristes du recoupement de fausses informations, soit, qu'on traite par le même mépris et par le silence d'anciens compagnons de la même infortune, c'est quelque chose qui me rend perplexe.
ça ouvre forcément une porte obscure ; ça fissure un peu l'unanimité autour du témoignage de Wiesel, on ne rencontre pas ça avec ceux de Filip Müller (autrement précis) ou évidemment de Primo Lévi par exemple.


Oui, sans doute, encore.

Mais, rappelle–toi pour comprendre certains visages et certains silences, le témoignage de bête traquée, quarante ans après encore, arraché mot après mot par Claude Lanzmann à Abraham Bomba, le vieux coiffeur...
Pour comprendre aussi le procès, à peine déguisé, que certains leur font de leur survie, c'est à dire de leurs présences singulières.

Et comment, par exemple, des négationnistes tels que Robert Faurisson se servirent de cette vérité à leurs fins.
Sur son propre blog, Faurisson saluait ainsi, si j'ose dire, la mémoire d'Elie Wiesel en parlant de «la mort d'un faux témoin».
Édifiant.
Et terrifiant.


oui mais certains ne voulaient pas parler ; ces moments en effet nous sidèrent (aujourd'hui) d'une certaine façon.
alors que Wiesel a fait le choix inverse.
cette réaction de Faurisson c'est un CQFD qui démontre à quel point Wiesel a eu tort en décidant de ne pas répondre à certaines questions. il n'a pas voulu voir que les réponses qu'il aurait pu donner dépassaient largement son cas personnel.
c'en est triste même.
skynet
  • skynet
  • Vintage Ultra utilisateur
    ModérateurModérateur
Skelter a écrit :
Arturo



Skelter, tu as un bon point. Mais tu aurais pu leur demander par la même occasion de rester dans le sujet.

Particulièrement celui ci...

rapideyemove
PP a écrit :
(...)
oui mais certains ne voulaient pas parler ; ces moments en effet nous sidèrent (aujourd'hui) d'une certaine façon.
alors que Wiesel a fait le choix inverse.
cette réaction de Faurisson c'est un CQFD qui démontre à quel point Wiesel a eu tort en décidant de ne pas répondre à certaines questions. il n'a pas voulu voir que les réponses qu'il aurait pu donner dépassaient largement son cas personnel.
c'en est triste même.


Sois assuré que Elie Wiesel savait avec rigueur que ses réponses comme son silence «dépassaient largement son cas personnel».

Si tu as suffisamment d'air pour descendre sans respirer dans les égouts, tu verras bien tout seul comment le ci–devant Faurisson (c'est un exemple...) utilise aussi bien, contre elles, le silence des victimes, celles dont l'historien Raul Hilberg disait qu'elles furent "détruites", que leur propre parole, justement.
Ce que ce Faurisson dit, tord et contrefait du témoignage d'Abraham Bomba dans Shoah est, à cet égard, tout à fait symptomatique ; et je ne crois pas que ce dernier mot soit sans mérite dans ce contexte où la contrefaçon recoupe, au moins partiellement, la mauvaise conscience et la déréalisation, pour ne pas aller plus loin dans le lexique de la pathologie mentale. Ou comment le tueur trouve des relais bénévoles pour assassiner au moins deux fois la victime, que ce soit dans le crédit de sa simple existence, nue, et on sait comment cette nudité–là fut exacte, terrible, sans remède, ou que ce soit dans le crédit de sa parole, ou dans celui de son silence, tous deux singuliers, irrémédiables, c'est à dire sans représentation .
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
fabh
  • fabh
  • Vintage Méga utilisateur
  • #7586
  • Publié par
    fabh
    le 04 Juil 2016, 19:30
Skelter a écrit :
Arturo





Il était connu comme l'ours polaire le plus triste du monde. Faut dire que ses conditions de vie étaient vraiment misérables...
Il y a une dizaine de jours, un organisme de protection des ours polaires disait qu'il était en parfait état physique et mental.

Il aura quand même vécu jusqu'à l'age de 29 ans!
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
PP
  • PP
  • Custom Top utilisateur
  • #7587
  • Publié par
    PP
    le 04 Juil 2016, 20:53
rapideyemove a écrit :
PP a écrit :
(...)
oui mais certains ne voulaient pas parler ; ces moments en effet nous sidèrent (aujourd'hui) d'une certaine façon.
alors que Wiesel a fait le choix inverse.
cette réaction de Faurisson c'est un CQFD qui démontre à quel point Wiesel a eu tort en décidant de ne pas répondre à certaines questions. il n'a pas voulu voir que les réponses qu'il aurait pu donner dépassaient largement son cas personnel.
c'en est triste même.


Sois assuré que Elie Wiesel savait avec rigueur que ses réponses comme son silence «dépassaient largement son cas personnel».

Si tu as suffisamment d'air pour descendre sans respirer dans les égouts, tu verras bien tout seul comment le ci–devant Faurisson (c'est un exemple...) utilise aussi bien, contre elles, le silence des victimes, celles dont l'historien Raul Hilberg disait qu'elles furent "détruites", que leur parole : ce que ce Faurisson dit, tord et contrefait du témoignage d'Abraham Bomba dans Shoah est, à cet égard, tout à fait symptomatique ; et je ne crois pas que ce dernier mot soit sans mérite dans ce contexte où la contrefaçon recoupe, au moins partiellement, la mauvaise conscience et la déréalisation, pour ne pas aller plus loin dans le lexique de la pathologie mentale : ou comment le tueur trouve des relais bénévoles pour assassiner au moins deux fois la victime, que ce soit dans le crédit de sa simple existence, nue, et on sait comment cette nudité–là fut exacte, terrible, sans remède, ou que ce soit dans le crédit de sa parole, ou dans celui de son silence, tous deux singuliers, irrémédiables, c'est à dire sans représentation .


non merci, les blogs abjects de Faurisson, Soral et consorts ne sont pas des lieux que j'ai envie de parcourir.
moi, c'est justement ce silence que je reproche à Wiesel ; Lanzmann s'est justement battu contre ce silence, et ces silences ; et ce n'est pas manquer de lui faire crédit, au silence, que de préférer une parole claire y compris sur des situations indicibles.
rapideyemove
Tu sembles bien me supposer de mauvaises intentions et me lire très rapidement pour transformer ainsi des points de débat qui sont autant de ponts, pourtant.

Crois–tu, par exemple, a contrario et implicitement, que j'ai, au plus vrai, «envie de parcourir les blogs abjects de Faurisson» et consorts ?

Je trouve par ailleurs dommage que tu réduises aussi systématiquement les éléments que j'ai tenté d'échanger, tout particulièrement dans cet avant–dernier post, même si cette réduction n'est pas, j'ose croire, organisée de manière concertée.
Puisqu'il ne s'agissait aucunement d'opposer la parole au silence, pour privilégier tel ou tel, dans une binarité manichéenne qui confine au simplisme ou qui en possède toutes les apparences ; comme si Blanchot, Levinas, Celan, entre autres, n'avaient pas indiqué en quelque manière que ce soit certains linéaments ou jeux d'ombre de ces complexités paradoxales qui touchent non seulement le duel du silence et de la parole, mais encore les éléments terribles de cette double–mort que j'ai présentés...

«Argumentum e silentio», ainsi que l'entendait Paul Celan.

J'espère n'avoir pas mis trop de maladresse et de précipitation dans cette réponse à la voix couverte, enrouée, qui ne peut être désormais qu'une forme d'entretien que, de mon côté, je suspends ici.

Dommage, oui.

Passons.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Redstein
fabh a écrit :
Skelter a écrit :
Arturo





Il était connu comme l'ours polaire le plus triste du monde. Faut dire que ses conditions de vie étaient vraiment misérables...
Il y a une dizaine de jours, un organisme de protection des ours polaires disait qu'il était en parfait état physique et mental.

Il aura quand même vécu jusqu'à l'age de 29 ans!


Ça devrait faire un paquet de steaks, ça, hein fabh ?!
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
mkits33
Abbas Kiarostami, 76 ans.
JC

"La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas."
Paul Valéry

En ce moment sur backstage...