Le Nécrotopic

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aksak
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Un peu en avance, mais ça se profile...

Le Royaume Uni, vieux corps malade de 215 ans... faisant preuve d'isolement social, est en phase terminale depuis ce matin.
La tête ... et les bourses (Ecosse) vont bientôt se séparer du tronc malingre en position de repli.
Une p'tite csardas à l'électrique ?

C'est mieux d'être éclectique quand on est électrique !

Un quote de Flea (Bassiste des RHCP) le 27.09.2012 : "MP3s suck. It's just a shadow of the music".

Conclusion, retrouvez le vrai son de la musique

All we are is dust in the wind... R.I.P., Gin ! Et joue bien de la musique là-haut !

Je suis Charlie, je suis les victimes du Club Collectiv de Bucarest, je suis Paris, je suis Istanbul, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Berlin, je suis de nouveau Istanbul.... Putain de liste qui ne cesse de s'agrandir...
psm1962
Dr Ralph Stanley, le dernier des pères fondateurs du blugrass

Keep on the sunny side of life
Biosmog
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rapideyemove a écrit :
Biosmog a écrit :
"écrire un poème après Auschwitz est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il est devenu impossible d’écrire aujourd'hui des poèmes" assénait Adorno avec sa terrifiante lucidité.


Une très très courte vue, en 1949 (in Ars Poetica, il me semble ?) de l'auteur des extraordinaires Minima Moralia.
Et, à tout le moins, un lieu commun de l'opinion qui suivit commodément la lecture, tellement partielle qu'elle en devenait une caricature, d'un philosophe que l'époque ne savait plus lire.
Ou pas.

D'ailleurs, 17 ans plus tard, Adorno s'était retourné sur ses propres pas : ..........
[i]]


J'ai lu des réflexions un peu plus revigorantes sur le sujet, et d'Adorno lui-même, qui ne réfutait pas du tout son propos, mais précisait la cible: ce bavardage de la société marchande (qui a réalisé comme une simple modalité comme une autre l'horreur absolue) qui s'est substitué à l'esprit de vérité. Aujourd'hui on parle toujours au nom des autres, car le totalitarisme nous a rendu interchangeables.
Mais qu'importe la vérité de la citation, mon propos complètait celui de Zorzi, pour préciser la façon dont je conçois l'hommage: sobre et sincère.
Vous battez pas, je vous aime tous
Blow Up
Je pense qu'il suffit de lire (enfin lire, survoler dans la mesure du possible) les errements positifs, conceptuels et référentiels de Biosmog et REM, pour être dégouté a vie du monde universitaire. Heureusement que je ne suis pas tombé sur des profs comme vous, qu'est-ce que vous êtes chiants et hermétiques
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
rapideyemove


Il aurait fallu reprendre ici, par le menu, deux ou trois truismes de pensée vacillant, grossièrement, entre mauvaise foi et mauvaise conscience (« Adorno lui-même, qui ne réfutait pas du tout son propos » ; «Aujourd'hui on parle toujours au nom des autres» ; puis l'épastrouillant «Mais qu'importe la vérité de la citation, mon propos ...» , un sommet, vous dis–je, avant une autre "vérité", quelques phrases plus loin) et s'occuper, sinon s'en amuser, de dresser la généalogie de ce platonisme moderne alambiqué dont l'avatar, le fétu ne pouvait manquer, ici–même, dans son brouillon, d'assimiler nolens volens le poème à un «bavardage», «marchand» qui plus est, lequel se serait «substitué à l'esprit de vérité» (tiens, un écho par hasard ? ) qui, s'il on veut bien y penser, n'aurait pour vertu et horizon que ceux de chasser les poètes ou les poèmes de la Cité et de sa chose publique...
Platon à ce moment avait, par ailleurs, fait semblant d'oublier ses vieux ennemis, les sophistes.
Le motif en est bien connu depuis 2500 ans.

Enfin, il aurait fallu ne rien dire du parallèle maladroit, s'il n'était pas simplement ignoble, établi entre ce poème/bavardage et «l'horreur absolue» (presque explicite, celle de la Shoah), en tant que « simple modalité» de cette dernière.

Oui, il aurait fallu...

Bref, pour couper court, dans la vallée de peine, on avait dû attendre que tombent des cimes les verdicts sacrés et obscurs de la langue divine à la syntaxe incertaine : je ne savais pas encore que je n'étais ni «sobre» ni «sincère» ; je l'apprendrais sans mes dépens. Et les deux zèbres d'adjectifs m'offriraient alors, en négatif, et par paraboles auto–réalisatrices je suppose, deux illuminations ou résumés utiles, hilarants, du méandre ultramontain et de son long embarras à parler, comme à l'accoutumée, bien plus vite qu'il ne peut réfléchir.
Quant à savoir ce que c'était qu'écrire ou, pire, ce que c'était que penser...
J'entends aussi "donner à penser", comme Deleuze le répétait souvent...

Oui, il faudrait à tout le moins n'être pas dupe de soi–même et prier que la vie sache souffler sur son brouillard et sa fumée à seule fin d'être au possible, un jour au moins, bien plus qu'un pseudonyme.

Au surplus, je ne savais pas que, par la suite, comme un ressac, je m'amuserais autant à la découverte de certaines vassalités débraillées de cancres nostalgiques...

Certains, ici, doivent être des animaux férocement territoriaux.

Le reste ? Je le passe.
Je n'y perdrais sans doute pas le rire...
Du temps, en revanche.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Mr Park
Juste pour dire que même si je ne comprends pas tout, les échanges Bio/REM/Zorzi, et les strophes de Lao sont passionnants C'est plus rafraîchissant que le reste
rapideyemove
Mr Park a écrit :
Juste pour dire que même si je ne comprends pas tout, les échanges Bio/REM/Zorzi, et les strophes de Lao sont passionnants C'est plus rafraîchissant que le reste




Décidément, mon canard, tu me plais bien.

Mais, je dois à la "vérité" de dire que je ne mettais en rien Zorzi dans le brouillard et son panier sans vie qui m'occupaient, avec tristesse, et aux motifs que j'ébauchais seulement, par lassitude, tout au long du message précédent.

Enfin, bien entendu, rien à reprocher au Prophète de Khalil Gibran, cité par Lao, bien au contraire.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Lao
  • Lao
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  • #7508
  • Publié par
    Lao
    le 25 Juin 2016, 16:09
Mr Park a écrit :
uste pour dire que même si je ne comprends pas tout, les échanges Bio/REM/Zorzi, et les strophes de Lao sont passionnants C'est plus rafraîchissant que le reste :
ops J'essaie dans la mesure de mes capacités de redescendre le sujet sur terre (mais pas trop).
Pour Bio&REM (et parfois d'autres) j'ai l'impression parfois de voir des ballons d'hélium qui s'élèvent ensemble et qu'on a tendance à perdre de vue tellement ils deviennent inaccessibles.

Bon! bises à tous quand même!
rapideyemove



Tel un ballon–sonde en météorologie, hautement dans le ciel...

Ou un dirigeable en torche, écrasé au sol...

Plutôt passer, si j'ai le choix, dans le camp de l'enfant obscur, sans voisinage, presque sans force, qui dégonfle une grosse baudruche en pinçant son ouverture pour la faire longuement siffler, dans ce qui reste de jour, juste avant la nuit, pour rire, et s'orienter .

Je m'incline, Lao .
Je demeure économe.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Biosmog
  • Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
rapideyemove a écrit :
Enfin, il aurait fallu ne rien dire du parallèle maladroit, s'il n'était pas simplement ignoble, établi entre ce poème/bavardage et «l'horreur absolue» (presque explicite, celle de la Shoah), en tant que « simple modalité» de cette dernière.


Il ne s'agit pas du tout de parallèle, ni de moi, ni d'Adorno,... mais bref, quand on veut lire à charge...

J'aurais apprécié ici un peu plus de sincérité et de sobriété (verbale), visiblement je n'ai pas été entendu. Alors espérer le dialogue, la charité...
Je n'ai pas très bien compris ce que tu cherches à exprimer ici: que je suis ignare, de mauvaise fois, ignoble, illuminé, comique, perte de temps, enfant?!.. tout ça, vraiment?

Ce n'est pas avec un style ampoulé qu'on transforme l'agressivité en poème (ou le bavardage en hommage). Je te laisse REM, je ne sais pas dans quel domaine tu œuvres, j'ai compris que tu n'aimes pas être chatouillé (pas assez revigorant?) et que tu adores poser tes plumes sur les forums. Celles-ci sont très belles, mais franchement, derrière ce panache, la personne n'est pas très sympathique.
Vous battez pas, je vous aime tous
rapideyemove
Juste un p'tit doublon pour la route...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
El Phaco
rapideyemove a écrit :
je ne savais pas encore que je n'étais ni «sobre» ni «sincère» ;


Sincère, je n'en doute pas. Sobre, si tu parles d'alcool, je veux bien encore y croire.
"Information is not knowledge. Knowledge is not wisdom. Wisdom is not truth. Truth is not beauty. Beauty is not love. Love is not music. Music is the best..."
Frank Zappa

Tout ce que rêvez de savoir sur la Phacocaster Lionel Rouvier : https://www.guitariste.com/for(...)10641

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rapideyemove
Biosmog a écrit :
(...) mais franchement, derrière ce panache, la personne n'est pas très sympathique.


Serait–ce ici les traces d'une catoptromancie toute personnelle ?

J'aurais aimé au moins que tu t'interroges sur les attendus, les présupposés et les effets d'un discours, je veux dire un mouvement de pensée, le tien, dont les gestes insuffisamment contrôlés (souvent vite écrits, vite lus et pas toujours relus, amendés...) pouvaient être blessants par cette précipitation qui te caractérise trop régulièrement, et qui est une maladresse inutile à autrui.

Si tu es le seul à te dire et à croire que tu t'es senti blessé alors c'est que j'ai raté la cible, c'est à dire le lieu d'accommodement que je cherchais à rencontrer. Et que mon image du miroir n'était pas volée.

Oserais-je te le dire, malheureusement, ça ne m'étonnerait guère.

Quant à l'image de l'enfant ou de l'ignare, ça ne t'était aucunement destiné.
Bien au contraire, je m'adressais de manière sibylline à la Lambretta de Montreuil, je veux parler de Blow Up and Job qui nous marquait conjointement sa détestation académique.
Si si, je te jure ; ton emportement t'aura fait rater son amusante petite contrariété glissée entre deux posts et plus de notre désaccord , petit contrariété dont je disais qu'elle m'avait bien réjoui.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Redstein
Wouah, ça pue le terrorisme intellectuel, par ici. Qu'un type s'exprime un peu différemment, et boum, camp de rééducation ? Tristesse...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
rapideyemove
Je n'irais sûrement pas jusque là, Red.

Mais c'est peut-être un des effets d'un forum que ce qu'on croit dire et écrire parfois soit dévié par certaines nécessités (celles qui définissent la seule communication, contre la réflexion et la création) ; et ici, par résonance d'échos assourdissants et distraits, taxé, entre autres imprudences, de « bavardage » alors que je sais y être étranger, avec rigueur, quelles que soient les fantaisies dont cette rigueur s'entoure de temps en temps.

Il faudrait à l'évidence bien plus de place pour construire et approfondir utilement tout ce que j'ai cru devoir avancer, ici, depuis quelques posts au moins.
Je ne puis donc que m'abréger, quitte à y être maladroit ou mal compris.
Il suffit pourtant de lire, avec un peu de temps, et une hésitation qui cherche, par nature, à aller au–delà de ses propres frontières personnelles.
Or, certains d'entre nous, dans ce forum comme ailleurs, croient posséder de droit un territoire sur lequel ils autorisent la parole, la proscrivent, la distribuent ou la retirent.
Tout cela sous l'angle d'un fantasme d'autorité.

C'est sans doute une singularité paradoxale que celle qui cherche à hésiter, dans un espace de réflexion commun, pour tenter l'aventure hors de ces frontières personnelles.
Celle de savoir qu'on ne peut ni ne veut avoir raison tout seul.

Les accords les plus endurants se sont parfois fondés d'abord sur des maladresses, des malentendus voire des différends manifestes.
On doit toujours à l'espoir d'en faire l'hypothèse, par principe.

Au début de Totalité et Infini, notamment , Emmanuel Levinas disait, je résume, qu'être responsable d'autrui c'est répondre de lui.

Je ne crois pas, là non plus, passer à côté de notre sujet.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.

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