Le Nécrotopic

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Zorzi
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Tu t'emballes un peu, REM. Est-ce l'effet Zepot et ses compliments sucrés ? Si tu avais vu le corps ensanglanté de cet homme abattu dans sa voiture, je ne sais pas si tu aurais eu des envies de rédaction.
rapideyemove
Zorzi a écrit :
Tu t'emballes un peu, REM. Est-ce l'effet Zepot et ses compliments sucrés ? Si tu avais vu le corps ensanglanté de cet homme abattu dans sa voiture, je ne sais pas si tu aurais eu des envies de rédaction.




Alors c'est que je me suis mal fait comprendre, deviner.

Et ce n'était en rien une rédaction, une page à faire, pour tourner en rond comme un chien de cirque.
Mais un hommage réel, endurant.

C'était aussi, pour répondre et prolonger la juste objection d'ES125er concernant la foi de l'homme martyrisé et l'absence de discernement quand on attaque aveuglément une religion, l'exploration et la remémoration d'une expérience qui tentaient de montrer à quelle hauteur pouvait monter le chant soufi, avec celui qui porte le Qawwalî et le donne, au devant de ce que j'appelle, faute de mieux, la barbarie et contre elle, sans autre solution, j'entends absolument.

Non, vraiment, aucune phrase de prestidigitateur pour dissimuler derrière des mots en fanfare, les cadavres outragés quels qu'ils fussent, terminés au couteau jusqu'à l'obscénité et jetés dans un puisard ou abattus en pleine rue, dans une voiture.

Ta subtilité est beaucoup moins hâtive d'habitude, Zorzi.
Alors que, au plus vrai, nous parlions bien de la même chose, si nous voulons bien y penser, au fond.

Quant «aux compliments sucrés», disons que je conserve la leçon de Nusrat, je me méfie résolument du diabète...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Redstein
Je partage la rage du Colonel à l'encontre de cette plaie absolue que sont les religions et leurs extrémistes. Ça ne m'empêche pas d'apprécier les hommages rendus par REM et ES125er à la victime, que je ne connaissais pourtant ni d'Ève, ni d'Adam, et dont le mysticisme, bienveillant si j'ai bien suivi, n'est pas en cause.

Des corps ensanglantés, ce n'est pas ce qui manque sur cette planète de troisième zone. Alors qu'une nouvelle horreur inspire à l'un de nous quelques belles lignes, d'aventure une demi-page bien sentie, il y a lieu de s'en réjouir, pas de chercher des poux à son auteur
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
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Allez, assez de prises de bec pour rien. On se fait tous la bise et un high five, et ça repart!
Et ça fera en plus plaisir à Kandide
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REM, voilà le genre d'ambiance dont je te parlais: ça commence lentement, timidement, mais après quelques minutes...

Avec en plus pour le concert auquel j'ai assisté le fait que les pakistanais n'étaient pas chez eux. N'osaient initialement même pas entrer. Puis un à osé et s'est assis. Puis deux, dix, cent... et un s'est levé timidement pour danser et s'est fait rappeler à l'ordre. Puis un deuxième, puis dix, puis... comme ci-dessous après 5-6 minutes!

Neredev
Oh merde...
Coincidence, le disque des frangins Sabri fait chez Nonesuch a tourné en boucle dans la bagnole toute la semaine dernière. Je ne vois même pas quoi dire...

Zorzi
  • Zorzi
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rapideyemove a écrit :
Zorzi a écrit :
Tu t'emballes un peu, REM. Est-ce l'effet Zepot et ses compliments sucrés ? Si tu avais vu le corps ensanglanté de cet homme abattu dans sa voiture, je ne sais pas si tu aurais eu des envies de rédaction.




Alors c'est que je me suis mal fait comprendre, deviner.

Et ce n'était en rien une rédaction, une page à faire, pour tourner en rond comme un chien de cirque.
Mais un hommage réel, endurant.

C'était aussi, pour répondre et prolonger la juste objection d'ES125er concernant la foi de l'homme martyrisé et l'absence de discernement quand on attaque aveuglément une religion, l'exploration et la remémoration d'une expérience qui tentaient de montrer à quelle hauteur pouvait monter le chant soufi, avec celui qui porte le Qawwalî et le donne, au devant de ce que j'appelle, faute de mieux, la barbarie et contre elle, sans autre solution, j'entends absolument.

Non, vraiment, aucune phrase de prestidigitateur pour dissimuler derrière des mots en fanfare, les cadavres outragés quels qu'ils fussent, terminés au couteau jusqu'à l'obscénité et jetés dans un puisard ou abattus en pleine rue, dans une voiture.

Ta subtilité est beaucoup moins hâtive d'habitude, Zorzi.
Alors que, au plus vrai, nous parlions bien de la même chose, si nous voulons bien y penser, au fond.

Quant «aux compliments sucrés», disons que je conserve la leçon de Nusrat, je me méfie résolument du diabète...

Pour plusieurs raisons que je tairai, je suis particulièrement bouleversé et concerné par cet assassinat ignoble. Dans le monde dans lequel je vis, on rédige toutes sortes de choses décoratives sur les artistes et là, en fin de saison, je suis en OD. Je ne doute pas de ta sincérité mais il est difficile de ne pas trouver une certaine emphase dans certaines formulations comme dans ce paragraphe au-dessus qui va de de "Non, vraiment" à "dans une voiture".

Quant à la petite pique qui m'est destinée, elle est plus révélatrice de celle que tu as ressentie à ma réaction. Je ne suis ni belliqueux ni ironique et j'apprécie tes interventions sinon je n'aurais pas pris la peine de te répondre. A bientôt j'espère.
Colonel Blues
Oui, j'étais très en colère en apprenant ça… pardon si mes mots en ont choqués certains...
Il va de soi que tant que la "croyance" reste bienveillante et qu'elle élève l'esprit, je ne vois rien à redire…
Mais lorsqu'elle fédère pour anéantir les consciences et normaliser la personnalité de l'individu, je ne peux pas supporter…
Encore désolé, il est parfois bien difficile de ne pas céder à la violence verbale face à tant de haine et de bêtise issues de l'obscurantisme…
Le prochain qui m'écrit "un publique", "une visse" ou "il a tord" sera condamné à écrire ses futurs posts au porte-plume !

"Ce n’est pas d'un dimanche à la campagne dont nous avons besoin, mais d'une vie moins artificielle". (B. Charbonneau & J. Ellul)
Redstein
Franchement, mon colonel, tu n'as pas à être désolé : de même que Bach composait pour lui-même avant de pointer chez les curetons qui lui réglaient son maigre salaire, le mysticisme de notre victime du jour ne rachète en rien les excès de ces !#$!@$ de religions de mes deux...

...qui ne pourront se désolidariser de leurs extrémistes qu'en reniant leurs dogmes à la con...

...autant dire qu'on n'est pas rendus
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Lao
  • Lao
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  • #7495
  • Publié par
    Lao
    le 23 Juin 2016, 23:10
Khalil Gibran a écrit :
C'est seulement lorsque vous boirez à la rivière du silence que vous chanterez vraiment.
Et quand vous aurez atteint le sommet de la montagne, vous commencerez enfin à monter.
Et lorsque la terre réclamera vos membres, alors vous danserez vraiment.
rapideyemove
Zorzi a écrit :
rapideyemove a écrit :
Zorzi a écrit :
Tu t'emballes un peu, REM. Est-ce l'effet Zepot et ses compliments sucrés ? Si tu avais vu le corps ensanglanté de cet homme abattu dans sa voiture, je ne sais pas si tu aurais eu des envies de rédaction.




Alors c'est que je me suis mal fait comprendre, deviner.

Et ce n'était en rien une rédaction, une page à faire, pour tourner en rond comme un chien de cirque.
Mais un hommage réel, endurant.

C'était aussi, pour répondre et prolonger la juste objection d'ES125er concernant la foi de l'homme martyrisé et l'absence de discernement quand on attaque aveuglément une religion, l'exploration et la remémoration d'une expérience qui tentaient de montrer à quelle hauteur pouvait monter le chant soufi, avec celui qui porte le Qawwalî et le donne, au devant de ce que j'appelle, faute de mieux, la barbarie et contre elle, sans autre solution, j'entends absolument.

Non, vraiment, aucune phrase de prestidigitateur pour dissimuler derrière des mots en fanfare, les cadavres outragés quels qu'ils fussent, terminés au couteau jusqu'à l'obscénité et jetés dans un puisard ou abattus en pleine rue, dans une voiture.

Ta subtilité est beaucoup moins hâtive d'habitude, Zorzi.
Alors que, au plus vrai, nous parlions bien de la même chose, si nous voulons bien y penser, au fond.

Quant «aux compliments sucrés», disons que je conserve la leçon de Nusrat, je me méfie résolument du diabète...

Pour plusieurs raisons que je tairai, je suis particulièrement bouleversé et concerné par cet assassinat ignoble. Dans le monde dans lequel je vis, on rédige toutes sortes de choses décoratives sur les artistes et là, en fin de saison, je suis en OD. Je ne doute pas de ta sincérité mais il est difficile de ne pas trouver une certaine emphase dans certaines formulations comme dans ce paragraphe au-dessus qui va de de "Non, vraiment" à "dans une voiture".

Quant à la petite pique qui m'est destinée, elle est plus révélatrice de celle que tu as ressentie à ma réaction. Je ne suis ni belliqueux ni ironique et j'apprécie tes interventions sinon je n'aurais pas pris la peine de te répondre. A bientôt j'espère.


Dans le paragraphe que tu relèves, j'étais au plus clair dans un mouvement de colère noire.
Pas à ton à ton égard, ça va de soi.
Mais aucune emphase, non.
Juste la réalité d'une chose vue, il y a je crois plus d'un an, pas de manière préméditée et qui continue de me poursuivre : l'assassinat en Syrie, comme je le résume, d'un jeune journaliste américain, dépouille jetée ensuite dans un puisard en béton.
Et je parle à dessein de ces cadavres outragés, comme on peut en voir l'exposé abject, immonde, avec tout un luxe de considérations anatomiques, dans les 8 pages publiées à la gloire de l'œuvre de l'imbécile parisien qui a pour nom Marc–Édouard Nabe, dans le journal en français de Daesh, parce que le crétin marquait sa profonde compréhension de leurs objectifs.
Et je fais bref.
Alors, de l'emphase, non, à nouveau, au dernier degré comme au premier.
De l'euphémisme, à la rigueur.

Enfin, rassure–toi, je ne te servais pas de pique.
Juste une interrogation amusée, surprise.
Parce que, vois–tu, l'objection que tu marquais, même mal ciblée (enfin de mon point de vue), de tirer de la phrase avec effet de manches sur du vrai drame, de la vraie tragédie en bloc, concrète, sans détour, en faisant miroiter ses plumes de style en toc le long des allées du bazar de l'émotion à deux sous, une petite larme à l'œil, un petit hoquet du nez humide, et hop, on rentre tranquille, apaisé, dormir sur ses deux oreilles, à la maison, comme après le cinéma du samedi soir ; eh bien,cette objection, je la comprends et la partage.

J'étais simplement surpris, je l'ai dit, de cette appréciation bien hâtive que tu faisais de mes paroles ; or, comme je partage au jugé ce souci, j'ai pris cette appréciation hâtive pour une assimilation carabinée de mes paroles à celle des trafiquants d'émotion qui, comme le disait Vautrin envieux à Rastignac, brillent en société, la manipulent et en profitent parce qu'ils connaissent bien tous les labyrinthes de l'autre langue codée de la fauche et de la zone, celle des escrocs et des voleurs les plus rapaces, «l'argot du cœur».

Cheminer des mots sur ces morts, les cheminer pour eux, jusqu'à la fragilité infime d'un hommage (j'ai la faiblesse de le croire), dans une langue à soi, qui n'entend pas être confondue avec la communication bravache et braillarde du comptoir, est sans doute une autre affaire.
Il ne s'y rencontre alors aucun sophisme.
Peut-être une prosodie, un phrasé, une pause ou un silence.
Pas le dernier mot.

À la revoyure, Zorzi, bien sûr, cela va sans dire .

Et respect, r.e.s.p.e.c.t, mon Colonel, avec Otis ou Aretha, à l'œil, ou du moins à l'oreille.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Biosmog
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"écrire un poème après Auschwitz est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il est devenu impossible d’écrire aujourd'hui des poèmes" assénait Adorno avec sa terrifiante lucidité.
Vous battez pas, je vous aime tous
rapideyemove
Biosmog a écrit :
"écrire un poème après Auschwitz est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il est devenu impossible d’écrire aujourd'hui des poèmes" assénait Adorno avec sa terrifiante lucidité.


Une très très courte vue, en 1949 (in Ars Poetica, il me semble ?) de l'auteur des extraordinaires Minima Moralia.
Et, à tout le moins, un lieu commun de l'opinion qui suivit commodément la lecture, tellement partielle qu'elle en devenait une caricature, d'un philosophe que l'époque ne savait plus lire.
Ou pas.

D'ailleurs, 17 ans plus tard, Adorno s'était retourné sur ses propres pas :
« On ne peut pas s’en sortir que de la clôture de barbelés électrifiés. La sempiternelle souffrance a autant de droit à l’expression que le torturé celui de hurler ; c’est pourquoi il pourrait bien avoir été faux d’affirmer qu’après Auschwitz il n’est plus possible d’écrire de poèmes »
(Th.W. Adorno, Dialectique négative, 1966)

Au–delà, Paul Celan, notamment par la lettre à Hans Bender (cf l'extrait qui me sert de signature) ou avec Entretien dans la Montagne, qui tisse fiction et dialogue de sa rencontre manquée avec Adorno en Engadine, comme par toute sa poétique, de la Todesfuge (La Fugue de mort), visée de biais, on ne l'ignore plus, par la maxime adornienne, jusqu'aux recueils posthumes, en passant par Die Niemandsrose (La Rose de personne) et Atemwende (La Renverse du souffle), n'avait eu de cesse de lui répondre puisque cette maxime du Theodor fut aussi utilisée ensuite pour être en partie dirigée contre la génération de Celan (ex : Ingeborg Bachmann) et Celan au premier chef ; en même temps qu'elle était destinée, d'une manière par trop sibylline selon moi, à la phénoménologie allemande de Gadamer, puis surtout à ce qui restait, au moins depuis 1933 et ce terrible discours du Rectorat, de Martin Heidegger et de ce qui fut, dès l'aprés–guerre, sa postérité ; laquelle, de loin, pouvait atteindre un autre poète, français celui–là, René Char.

Par parenthèse, il est assez "amusant" de constater que le silence devrait toujours entourer le poème et l'interdire (comme on dit d'une bouche ou d'une parole qu'elles restent interdites), à une époque où il est déjà si peu lu donc si peu publié ; enfin que l'instance chargée d'être le fourrier de cet arraisonnement, qui est aussi un asservissement, soit précisément celle de la philosophie.
Dernier transfert de fonds de la barbarie, sa péréquation clandestine ou sa prestidigitation.

De lucidité, à tout le moins, il n'y en eut pas.
Sauf à être dupe.
Et c'est bien cela, sur un mode peut-être mineur, qui fut terrifiant.

Un autre philosophe, Emmanuel Levinas, l'avait rappelé en son temps, un temps qui reste aussi le nôtre.

*Emmanuel Levinas, Paul Celan, de l’être à l’autre, Préface d’Henri Michaux.

À lire sans doute également :
Orietta Ombrosi, Le crépuscule de la Raison. Benjamin, Adorno, Horkheimer et Lévinas à l’épreuve de la Catastrophe. 2007
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Skelter
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aksak a écrit :
Joe Cox, députée travailliste anglaise, tuée par la haine, la bêtise, la connerie et l'intolérance qui se répandent dans notre société actuelle.

R.I.P.


Morte une deuxième fois cette nuit
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
aksak
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Un peu en avance, mais ça se profile...

Le Royaume Uni, vieux corps malade de 215 ans... faisant preuve d'isolement social, est en phase terminale depuis ce matin.
La tête ... et les bourses (Ecosse) vont bientôt se séparer du tronc malingre en position de repli.
Une p'tite csardas à l'électrique ?

C'est mieux d'être éclectique quand on est électrique !

Un quote de Flea (Bassiste des RHCP) le 27.09.2012 : "MP3s suck. It's just a shadow of the music".

Conclusion, retrouvez le vrai son de la musique

All we are is dust in the wind... R.I.P., Gin ! Et joue bien de la musique là-haut !

Je suis Charlie, je suis les victimes du Club Collectiv de Bucarest, je suis Paris, je suis Istanbul, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Berlin, je suis de nouveau Istanbul.... Putain de liste qui ne cesse de s'agrandir...

En ce moment sur backstage...