skynet a écrit :
Biosmog a écrit :
donner des trucs aux gens qui les aident à repérer l'origine de ce qui est souvent vécu comme une souffrance inassignable, c'est tout à fait bien.
C'est tout à fait pas faux, ma foi.
Biosmog a écrit :
Si cela sert pour certains à se déresponsabiliser, c'est moins bien. Mais je crois que
ce genre de personnes n'ont pas besoin du Nouvel Observateur pour rejeter leurs problèmes sur le dos des autres.
Pareil...
Peut être le risque d'ouvrir une chasse aux sorcières.
Je suis sociologue, alors l'idée qu'on est ce que les autres font de nous m'est agréable. C'est vrai qu'il y a toujours le risque de déresponsabilisation. Mais d'un autre côté, j'ai toujours trouvé les approches "psy" très culpabilisantes, normatives, s'attaquant parfois à des victimes émissaires. Les psy ont souvent eu le rôle de "bras droite du système", de régulation de dérapages sociaux : une situation relationnelle intolérable, un comportement qui fait peur à l'entourage, ou simplement un peu original. L'exemple caricatural est l'internement des déviants dans les régimes autoritaires (il suffit de penser aux internements des toxicomanes, des homosexuels ou des filles mères jusque dans les années 50-70, chez nous). On assiste encore aujourd'hui à des formes de normalisations psychiatriques, douces, d'enfants qui sont simplement un peu plus rêveurs, créatif, ou même simplement manuels ou solitaires (et pas intellectuels et network comme le voudraient les parents).
C'est un vaste sujet. Car il existe de vrais troubles individuels, parfois graves, qu'il ne faut pas nier. Dire "c'est rien, c'est à cause de son entourage, c'est une vision des choses, une définition de la réalité, c'est politique, etc.." est parfois aussi irresponsable.
Vous battez pas, je vous aime tous