Pour te répondre sur Melman/Miller c'est une querelle de personnes avant d'être un désaccord théorique, quoi qu'on en dise, puisque leurs divergences sont les divergences naturelles de deux analystes.
Ensuite s'est greffé dessus des désaccords plus importants sur la façon de régir la cure, sur le rapport à la passe et donc au pouvoir au sein de l'école, etc... mais au départ c'est une animosité entre deux personnes, qui plus est l'un étant l'analyste de l'autre (Miller a passé neuf ans, il me semble, sur le divan de Melman).
C'est un peu la dispute autour de l'héritage, qui est légitime de quoi.
Donc oui cela procède de l'imaginaire.
Citation:
tout ce qui peut se dire du langage (et notamment d'une prétention à dire "le vrai sur le vrai" - comme le voulait Pontalis ... qui n'avait pas compris grand'chose) ne peut s'énoncer que dans le langage: on se retrouve face à un problème de "circularité" ...
C'est ça !
C'est pourquoi Lacan fait appel aux schémas topologiques et aux mathèmes : il cherche un peu ce "méta langage", il cherche à développer une langue qui pourrait parler sans équivoque de la langue, il cherche à échapper aux chausse-trappes du langage, etc... Avec, doit-il l'avouer, un succès modéré... qui valide au final son présupposé...
Citation:
c'est d'ailleurs pour cela que l'analyse vise, entre autres, à amener l'analysant à une "désupposition du savoir"
Absolument et pour être plus précis une des premières étapes de l'analyse est de faire choir l'analyste de sa place de "sujet supposé savoir" qui est un premier pas vers l'émergence du "sujet de l'inconscient" de l'analysant.
C'est une étape qui est très sensible lors de l'analyse (ça se fait pas d'un coup, c'est en plusieurs temps), quand on commence à se dire, à certaines interprétations "putain mais il a rien compris en fait". Hé hé.
Citation:
Je me suis toujours demandé si le discours de l'universitaire ne correspondait pas à celui de l'obsessionnel
C'est intéressant car le discours de l'université, c'est la production d'un savoir froid et détaché du désir. Or les obsessionnels isolent leurs affects et construisent une production de langage où le désir est totalement isolé, refoulé, mis à distance.
Donc sans les calquer l'un sur l'autre je pense que le parallèle se tient.
Citation:
Je ne suis pas capable de comprendre ce schéma...
T'inquiètes moi non plus
j'y prends un peu ce que j'y lis, c'est une interprétation un peu personnelle et sans doute hérétique mais peu importe.