La dépression

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Seth Rotten
Je travaille en psychiatrie donc je connais un peu la question.
Je ricane des travaux pseudo-scientifiques de l'INSERM.
Skelter
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Seth Rotten a écrit :
Je travaille en psychiatrie donc je connais un peu la question.
Je ricane des travaux pseudo-scientifiques de l'INSERM.


"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
TimeBomb
Seth Rotten a écrit :
Je travaille en psychiatrie donc je connais un peu la question.
Je ricane des travaux pseudo-scientifiques de l'INSERM.


Rien de tel que de longues années d'expérience pratique sur le terrain en effet...
Kandide
VanWar a écrit :
Voici une pro :




Hé bé, moi, je veux bien une dépression comme ça !

PEACE & LOVE
Biosmog
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TimeBomb a écrit :
Seth Rotten a écrit :
Je travaille en psychiatrie donc je connais un peu la question.
Je ricane des travaux pseudo-scientifiques de l'INSERM.


Rien de tel que de longues années d'expérience pratique sur le terrain en effet...


Non mais c'est vrai que, pour travailler actuellement dans le domaine statistique (malheureusement), je peux confirmer qu'on a très souvent affaire à de la pseudo-science, qui se réduit souvent au fameux syllogisme: "il est mort, il buvait, il est mort d'alcoolisme".

Sinon, pour nuancer, il y a des études très discutables techniquement parlant, sur les vrais jumeaux et la dépression, qui ont montré l'existence de prédispositions génétiques... et d'autres pas. Cette affaire est quand même un peu plus compliquée qu'un tableau croisé.
Vous battez pas, je vous aime tous
Skelter
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Biosmog a écrit :


Non mais c'est vrai que, pour travailler actuellement dans le domaine statistique (malheureusement), je peux confirmer qu'on a très souvent affaire à de la pseudo-science, qui se réduit souvent au fameux syllogisme: "il est mort, il buvait, il est mort d'alcoolisme".


Pourquoi malheureusement?
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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Biosmog
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Skelter a écrit :
Biosmog a écrit :


Non mais c'est vrai que, pour travailler actuellement dans le domaine statistique (malheureusement), je peux confirmer qu'on a très souvent affaire à de la pseudo-science, qui se réduit souvent au fameux syllogisme: "il est mort, il buvait, il est mort d'alcoolisme".


Pourquoi malheureusement?


Parce que je ne crois pas beaucoup aux méthodes quantitatives et c'est dur de travailler dans un domaine auquel on ne croit pas vraiment. Elles donnent le plus souvent un vernis d'objectivité, mais en réalité sont orientées, involontairement.

Très très rapidement, sur l'exemple cité plus haut:

façon de modéliser les problèmes (plus d'alcool = plus de risque), façon de poser la question ("est-ce que vous êtes un sale alcoolique?"), façon d'analyser les réponses (plus il déclare boire plus il déclare être un sale alcoolique et plus il va mourir rapidement)...

Il n'y a aucune réflexion sur d'autres formes de causalité. Par exemple, on pourrait voir les choses ainsi: il déclare ses consommations parce que il est encouragé à le faire étant socialement désigné comme alcoolique (et capable de rien d'autre de "bien"), donc il est condamné à boire et à maltraiter sa santé (parce qu'on n'incite pas symboliquement les alcooliques à soigner leur santé, manger de la salade etc..)... le problème de cette façon de voir est qu'elle est très difficile à mettre en oeuvre avec des statistiques.


voilà très caricaturalement, en gros, comment on peut approcher un problème. En fin de compte, la statistique arrive toujours au même type de conclusions. Et c'est difficile (pas impossible) de leur faire dire des choses valables.
J'aimerais bien écrire quelque chose là-dessus un jour (sérieusement). Mais c'est quand même un sujet assez ardu.
Vous battez pas, je vous aime tous
"L'amour altruiste est un sentiment de bienveillance conduisant à souhaiter que les gens aillent bien et soient heureux.
Il est différent de l'empathie qui est une résonance affective- si tu souffres- je souffre.

Pour méditer sur l'amour altruiste et la compassion, on doit penser à un être qui nous inspire un amour et une bienveillance inconditionnels. Puis on l'étend à la totalité de l'humanité et l'on finit par en être soi même imprégné.

Sur le plan cérébral; cette méditation apporte le + de bénéfices et élargissent le + le champ de vision de l'être humain en permettant d'embrasser les situations et les phénomènes autour de lui. Finalité éthique et remède contre la dépression".


M.R






Citation:
Alors que faire, j'ai pas la solution, mais peut être se tourner vers un plus grand respect de la nature, ré-enchanter la nature, s'en contenter, s'ancrer dans la terre, vivre avec un jardin, ne pas polluer, ne pas être trop exigeant, résister à la publicité, éliminer les peurs, ne pas avoir peur de la perte d'emploi, du manque. Se réconcilier avec soi-même et la nature, et placer ses sentiments dans des valeurs sures.
Cette société libérale pour nous dominer à fait de nous des êtres du manque et de la peur, s'y adonner c'est devenir violent pour défendre son steack face aux autres et face à soi même.
Se faire violence à soi même (et aux autres) pour être compétitif, pour être à la hauteur, se vendre, comme ils disent,
Eh bien c'est tout ce qu'il ne faut pas faire.
Un peu d'humilité, de poésie, change bien les choses et évite bien des déboires.


+1
Raphc
  • Raphc
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  • #39
  • Publié par
    Raphc
    le 14 Août 2014, 18:10
Seth Rotten a écrit :
Je travaille en psychiatrie donc je connais un peu la question.
Je ricane des travaux pseudo-scientifiques de l'INSERM.


Tu t'es relu quand t'as bu ?
Skelter
  • Skelter
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Biosmog a écrit :

Parce que je ne crois pas beaucoup aux méthodes quantitatives et c'est dur de travailler dans un domaine auquel on ne croit pas vraiment. Elles donnent le plus souvent un vernis d'objectivité, mais en réalité sont orientées, involontairement.

Très très rapidement, sur l'exemple cité plus haut:

façon de modéliser les problèmes (plus d'alcool = plus de risque), façon de poser la question ("est-ce que vous êtes un sale alcoolique?"), façon d'analyser les réponses (plus il déclare boire plus il déclare être un sale alcoolique et plus il va mourir rapidement)...

Il n'y a aucune réflexion sur d'autres formes de causalité. Par exemple, on pourrait voir les choses ainsi: il déclare ses consommations parce que il est encouragé à le faire étant socialement désigné comme alcoolique (et capable de rien d'autre de "bien"), donc il est condamné à boire et à maltraiter sa santé (parce qu'on n'incite pas symboliquement les alcooliques à soigner leur santé, manger de la salade etc..)... le problème de cette façon de voir est qu'elle est très difficile à mettre en oeuvre avec des statistiques.


voilà très caricaturalement, en gros, comment on peut approcher un problème. En fin de compte, la statistique arrive toujours au même type de conclusions. Et c'est difficile (pas impossible) de leur faire dire des choses valables.
J'aimerais bien écrire quelque chose là-dessus un jour (sérieusement). Mais c'est quand même un sujet assez ardu.


J'ai toujours eu du mal avec les stats mais bon j'avoue que cela reste un outil scientifique important. Apres je ne connais pas ton domaine.
Ça reste un outil et comme tel il peut être bien ou mal utilisé.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

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olivier064
Petit coming out comme le sujet s'y prête :

Je suis bipolaire de type deux "grave" selon la mdph , avec éléments psychotiques et troubles anxieux generalisé .

Donc concernant mon type de bipo majoritairement des phases dépressives sévères . Ma maladie s'est déclenchée à mes 19 ans après la mort de mon meilleur ami et une rupture amoureuse tres douloureuse à quelques mois d'intervalle . Il y avait aussi depuis quelques années une alcoolisation massive et régulière due à des angoisses remontant à une enfance difficile .

Je vais faire court , j'ai été suivi par des psychiatres plus ou moins bons pendant 10 ans , avec traitement tres lourd sans résultat ,j'ai "erré" mais avancé car j'ai un fond optimiste qui m'a sauvé . Puis un jour à la télé j'ai vu une émission sur la bipolarité , c 'était il y a environ 12 ou 13 ans avec un psychiatre spécialiste des troubles anxieux et de troubles bipolaires. Et je me suis dit " bon sang , c est exactement ce que j'ai " .

j'ai donc pris mon courage à deux mains , appelé france 2 enfin l'émission et demandé les coordonnées du psychiatre qui était donc à Paris . faut savoir que j'habite Cannes donc à 1000 km.

Mais qu'importe , je vous fais pas un dessin mais j'ai vécu l'enfer pendant ces dix ans d'errance ( même si c est pas terrible toujours aujourd'hui j'y reviendrai) .

Donc je resume je suis allé voir ce psychiatre à paris , il m'a diagnostiqué bipo de type 2 et m'a donné un traitement à l'époque tout nouveau qui a fonctionné parfaitement sur moi . Un MIRACLE.
Plus aucune phase dépressive ..... Ni de "up" d'ailleurs ou presque . J'ai fait les aller retours Cannes ) paris tous les mois pendant 3 ans . Pas facile mais ça n'a pas de prix d'etre bien soigné surtout par rapport à ce que j'avais vécu avant

Mais toujours une alcoolisation massive , qui a duré jusqu'à mes 33 ans où je me suis repris ne main.

Par contre , et c est là où on se dit que la foudre peut frapper deux fois au même endroit ( je fais unepetite parenthèse pour dire que selon ce spécialiste , les troubles bipolaires sont à 90 % d'(origine génétique ) bref donc je fumais depuis environ 10 ans ( de mes 21 ans jusqu'à donc 30 ans environ du cannabis.

Et brefun soir de grande angoisse , j'ai "décompensé" comme on dit en language psy , perdu le contact avec la réalité , tres difficile à expliquer mais hospitalisation , traitement tres lourd etc....

Verdict : troubles psychotiques à savoir trouble dissociatif type déréalisations sévères .

Dix ans plus tard et pourtant aillant arrêter le cannabis du jour au lendemain à la suite de cette crise , je déréalise toujours si ej sors de chez moi , prends la voiture ( de toute façon je ne peux plus conduire à cause du traitement) , si je suis tres angoissé etc.....

Donc après m'être debarassé de ma bipolarité voilà qu'il me tombe ça sur la tete ..... Vous imaginez bien que ça a pas été facile.

Du coup pour résumer toutes ces années , pas de femme même si j'ai eu heureusement beaucoup de petites copines étant jeunes , pas d'enfant , pas de travail ,rien....

Juste ma passion de la guitare qui m'aide beaucoup .

A ce jour je suis reconnu handicapé à + de 80 % par la MDPH , la CAF me verse l'allocation adulte handicapé , j'ai une carte d'invalidité . ce statut me convient contrairement à d'autres qui le vivent mal car c est une réalité , ma réalité , je suis handicapé dans ma vie de tous les jours , je ne peux rien faire seul.

Mais je tiens à dire une chose importante et qui m'a toujours permis de faire face , d'arrêter l'alcool , le cannabis et la cigarette , et d'aimer la vie malgré tout plus que tout dans les petites choses , c est que j'ai malgré tout une nature tres optimiste! C'est unechance énorme que certains n'ont pas et c est pour ça entre autre chose bien sur , qu'ils passent à l'acte .....

Voilà je sais que les maladies mentales sont assez tabou mais je n'ai pas honte de ce que j'ai et vu que ce sujet a été créé je pense que c 'était le bon endroit pour en parler et donner de l'espoir à ceux qui n'en parlent pas et peut être en souffre

Bonne soirée à tous
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Ton témoignage est sincère et généreux.
Je te souhaite le meilleur
olivier064
Merci beaucoup c est très sympa

Tu sais j ai toujours été sois soutenu ( la plupart du temps mais mal compris malgré tout ) sois rejeté mais plus à cause d une méconnaissance du sujet.

Je n en veux à personne et de toute façon j ai appris à ne compter que sur moi , du moins au niveau du soutien psy .

Merci encore en tous les cas pour tes mots
"The Dude Abides!"

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Merci de ton témoignage olivier 064.
Les substances psychotropes n'arrangent pas la dépression et peuvent même être un facteur déclenchant dans certains cas (voir les travaux du Dr André GERNEZ).
Tu as bien fait d'arrêter ça et chapeau pour ton courage à la fois dans tes actes et dans l'assumation de ta vie telle qu'elle est.
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
olivier064
Merci beaucoup à toi aussi ! Pas facile de résumer 25 ans de maladies psy et de suivi plus ou moins chaotiques sans parler des toxiques mais j espère avoir donner un aperçu clair de mon vécu même si j ai oublié beaucoup de choses.

Mais là où je veux insister sur un point que tu cites et où tu as raison c est que mon alcoolisation massive avant le déclenchement de ma bipolarité ( en plus de la mort de mon ami et ma rupture ) a eu bien évidemment une importance capitale , prépondérante .

Comme ,comme je le disais le cannabis ,dans mes troubles psychotiques plus tard.
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