La crise agricole ? Vous en pensez quoi ?

reapprendre...tous.. parce que la c'est la cata a toutes les echelles

c'est curieux, en France on est tous donneurs de leçons du genre "acheter au supermarché c'est mal gnia gnia gnia..." , pourtant on y va tous !

on vit dans des images d'épinal du genre "oh oui la vie saine du petit paysan qui vit avec 3 bouts de ficelles gnia gnia gnia..." mais qui d'entre vous serait prêt à vivre comme ça aujourd'hui ?

QUI ici va chercher son lait au fermier d'à coté ? qui n'achète jamais de brique UHT ?


... donc bon les gars faut arrêter la mauvaise foi...

edit.

Tu sais parfois, on se demande, s'il ne serait pas préférable de vivre à la campagne plutôt que dans un hlm au pied du périph ?
On vit tellement déconnecté de la nature...



On est bien d'accord.
Et justement, ça ne sert à rien de culpabiliser les personnes (on est tous coupables).
On culpabilise déjà tous assez... Faut passer à l'étape suivante.

Mais reconnaissons toutefois que en tant que consommateur, on a un "certain pouvoir" celui de pouvoir acheter des produits plus ou moins respectueux...
Cela serait trop simple et très réducteur de tenir le débat entre les supermarchés et les petits paysans. C'est de nos vies et notre avenir qu'il s'agit en définitive !
En tant que consommateur, il me semble légitime de savoir de quoi est composé ce que je mange et d'où cela provient ?
Mais effectivement, encore une fois, comme quand je parlais au tout début du topic de gouttes d'eau qui forment un océan: Nous sommes tous des acteurs !
Ne tombons donc pas dans le piège facile de la critique: soyons acteurs responsables.

Pas de mauvaise foi là dedans...

En fait, t'as rien compris au film qui se déroule sous tes yeux.
Ta foi dans un monde révolu de confort et de vie facile est une croyance aveugle.
Ce sont les derniers sursauts d'une époque "tout pétrole" qui se termine.

Tu peux faire comme si ça n'existait pas et penser que ton mode de vie durera éternellement.
Quand ça va craquer, (car il y a toutes les chances que ça ne se fasse pas en douceur) ceux qui auront pensé aux solutions de remplacement auront un temps d'avance sur toi et seront moins vulnérables matériellement et psychologiquement.

Penser le monde de demain, c'est prendre en compte les scénarios d'un futur possible et s’appuyer sur le passé pour mettre en œuvre ce qui marche depuis la nuit des temps.

Ton exemple de la brique de lait UHT n'a aucun sens.
Avec les normes d'hygiène actuelles, aucun producteur laitier ne prendrait le risque d'ouvrir sa tonne réfrigérée plusieurs fois par jour pour vendre du lait à ses voisins.
Tu parles de pratiques des années 70'...et encore dans les cambrousses reculées.

Revenir à des choses simple...personne n'aura vraiment le choix, à part une poignée de privilégiés.
Quand les aliments sous plastique n'arriveront plus jusqu'à toi, il faudra bien trouver un moyen de te remplir la panse...
C'est juste que ce sera beaucoup plus difficile pour toi.

On en reparle dans moins de 20 ans...enfin t'en parleras avec mes gosses!

Joseph et Louis sont tous deux agriculteurs.

Tout le village sait que Louis est socialiste.
Un jour, ils se croisent dans les champs et engagent ensemble une petite conversation sur la météo, les cultures et les bêtes….
Tout à coup, Joseph dit à Louis
- J' peux t' poser une question ? T'es socialiste, mais qu'est-ça peut ben vouloir dire être socialiste ?
- Je vais t'expliquer ça en vitesse répond Louis. Les socialistes sont pour une redistribution équitable.
- Redistribution équitable, qu'est-ce que tu me racontes là ? demande alors Joseph.
- Eh bien, je vais te donner un exemple, répond Louis. Tu possèdes deux ânes, je le sais.Moi, je n' en ai pas. Le socialisme suggère que tu me donnes un de tes deux ânes.Ainsi, nous en aurons un chacun. Çà c'est de la redistribution et ce serait donc mieux pour tout le monde.
Qu' en penses-tu ?... Rejoins-nous.
- Eh bien, en voilà une théorie ! dit Joseph, il faut que j' y réfléchisse.
Sur ce, il retourne à la maison pour prendre son repas de midi.
A table, il dit alors à sa femme :
- Germaine, j'ai parlé ce matin avec Louis. J' pense que j' vais aussi devenir socialiste
- Socialiste ? demande Germaine, qu' est ce que c' est ?
- Ben, c' est quand on a deux ânes et que Louis n' en a point. Si j' lui en donne un, eh bin, on en a un chacun.C'est ça la redistribution équitable et c'est bon pour tout le monde, répond Joseph.
- Bouh, c' est ben compliqué tout ça, lui répond Germaine, j' vais y réfléchir.
Après quelques minutes, Germaine reprend :
- Dis, Joseph, notre Louis…, il a ben 2 vaches. Et nous, on n'en a point. Si on lui donne un âne, y peut bien nous
donner une vache. Qu' est-ce t'en penses… ?
- Nom de Dieu, c' est bin vrai ça !... lui répond Joseph.
Et il s'en retourne voir Louis.
- Dis, Louis, j' ai discuté avec Germaine. On veut ben devenir socialiste, mais elle dit qu' t'as deux vaches.Si on t' donne un de nos ânes, tu nous donnerais bien une de tes vaches ?
Louis le regarde quelque peu surpris et lui répond :
- Joseph, ou bien je n'ai pas bien expliqué, ou bien tu ne m'as pas bien compris, mais le socialisme ça ne marche qu’avec les ânes !!! ...........

C'est exactement ça, enfin exactement la vision que j'en ai.

Par contre je diffère avec toi sur l'aspect des privilégiés. C'est un peu facile. Je me sort les doigts pour en arriver la et même si je suis un "cadre pas a plaindre du tout", ça demande une énergie folle pour arriver a cet équilibre de vie.

Du coup, quand ca va vraiment partir en couille, le privilégié, ça sera comme d'hab le paysant (ou le simili). Car il a sut venir voir les choses et garder la tête froide face a cette invasion d'iphone.

Ce qui m’inquiète vraiment par contre :

- c'est la disparition de carburant pour labourer les champs et nourrir les masses, il faut voir les machines qu'on fait tourner.
-> cheval ???

- comment on va bien pouvoir aller tous rejoindre nos lieux de travail et finir de payer le credit, parce que moi le premier, j'en suis assez loin.

Le reste je m'en fou

Excellent!

Nos anciens les plus modestes n'utilisaient pas le cheval mais les vaches.
Sans aller jusque là, un tracteur diesel ancien fonctionne parfaitement avec de l'huile végétale.
Il suffit de réserver un espace de culture pour le carburant des tracteurs et de les utiliser avec parcimonie pour les tâches les plus pénibles afin de ne pas empiéter sur les cultures d'alimentation humaine.
Certains paysans le font déjà en douce...

pas la peine de le faire en douce puisque c'est autorisé pour eux.
Mais ca demande encore du travail mécanique et de la surface agricole.
Est ce que c'est réalisable a l’échelle d'une propriété ? car a une époque je m'y étais intéressé et j'avais roulé qlq mois avec 25% d'huile.
Il se disait que c’était bien joli, mais que pour que tout le monde roule avec il n'y aurai pas assez de surface cultivable en France. Bref, ça n’était pas une alternative sérieuse au pétrole.

Bon je suis d'accord entre qlq tracteurs et toutes les voitures, il y a une difference.

Y'a un truc qui n'est pas clair?
J'ai dit c'est bon pour tout le parc automobile français?
J'ai dit que c'était une alternative sérieuse au pétrole?

Oui, le fait que tu prennes tous le monde de haut s'il ne répond pas seulement à ton "argumentaire" et seulement à celui-ci mot pour mot dès que tu mets ton grain de sel dans un débat.
La vie de tous les jours ne doit pas être drôle avec toi. "Y'a un truc qui n'est pas clair? Est-ce que je t'ai demandé de me passer le sel ET le poivre ?".

Si on veut jouer ton jeu...

Est-ce que jim204 a parlé quelque part de parc automobile français ?


Non, ça c'est jim204 qui en a parlé. Il n'en a pas le droit ?


Voilà. Enfin merci de mettre un peu d'eau dans ton vin. Ton ton blessant nous vaut son pesant d'alertes à la modération.

ouais bon, oublions ce passage, je reponds qd meme:

ma question voulais dire, quelle surface doit consacrer un agriculteur pour la production de son colza, sachant que la culture meme de ce colza va entrainer une hausse de sa consomation.

il faudra peut etre des cultivateurs de colza et des cultivateurs de legumes/cereales.

Pour moi il est important de savoir de quelles surfaces on parle, savoir si c'est viable.

1/tu t'occupes pas de ma vie de tous les jours...hein...tu seras mignon.
2/c'est vrai que ce soir là j'étais de mauvais poil...mais les mecs qui lisent en diagonale et qui répondent à coté..des fois!
3/L'eau dans le vin c'est à gerber, même ma grand-mère n'en mettait pas et même le petit Jésus, vomisseur d'eaux tièdes, changeait l'eau en vin et pas en lait demi-écrémé.

Donc je ferai au mieux pour pas trop te donner de boulot et si ça te conviens toujours pas, bin tu connais la procédure...clic!

C'est difficile de donner un chiffre comme ça.
Il faudrait trouver le rendement en huile à l'hectare pour le colza et estimer la conso du tracteur et la surface totale à cultiver.
Il faut aussi savoir à quelles tâches exactement le tracteur sera utilisé et ce qu'on peut faire en traction animale.

Beaucoup de paramètres...
Si ça peut t'aider, j'ai trouvé ça:
http://www.valbiom.be/files/li(...)0.pdf

Mais la question est intéressante.

Ce qu'on a un peu oublié, c'est qu'autrefois le travail des champs reposait surtout sur le nombre de bras disponible dans le hameau ou le village.
Les familles étaient nombreuses et les enfants travaillaient dès qu'ils en étaient capables.
Les familles de paysans étaient solidaires et l'on aidait ses voisins pour les moissons, les vendanges ou les foins.
C'était un cadre de semi-autarcie solidaire, tout reposait en grande partie sur le troc et peu sur la monnaie.
C'est un mode de vie millénaire, coopératif, simple et qui a fait ses preuves.

Penser ce mode de vie pour le 21ème siècle, c'est juste l'adapter aux contraintes de population disponible.
Aujourd'hui 80% de la population française est urbaine...il faudra bien évidement aussi que cette tendance s'inverse.
Mais ça se fera naturellement.
Quand il est question de sa survie alimentaire, l'homme sait parfaitement quelle solutions mettre en œuvre.

Un agriculteur seul sur 200 hectares, sans pétrole ça n'existe pas.



Il faudra aussi des éleveurs, des charpentiers, menuisiers, forgerons, carrier, boulanger, meunier...sans lesquels une existence paysanne à l'ancienne est impossible.

Tout est à réinventer et je trouve ça assez stimulant.