Il y a environs un mois lors d'une soirée chez un couple d'amis, j'ai jeté discrètement un oeil sur ceci:
Après la lecture (le choc en fait) du premier chapitre, j'ai passé commande chez mon dealer habituel....
...et la dégustation complète de ce chef d’œuvre (et je pèse mes mots) de Daniel Clowes reste une expérience particulière.
J'avoue avoir du mal a rédiger un semblant de synopsis mais je vais quand même tenter de brièvement conter le début de cette histoire:
- Un type (Clay) entre dans un cinéma porno. Le second film diffusé ce soir la est une production "SM sans sexe".... :shock:
Cela dit, dans les figurants, il reconnaît sa femme/copine/ex (va savoir)....
Bien entendu, il va vouloir chercher qui a produit ce film et ou le trouver. La réponse a cette question, il la trouvera dans les toilettes de ce cinéma ou un gourou a la clairvoyance innée "offre" ses services.
Dés ce moment, un "road movie" commence où des rencontres "hallucinantes" vont se succéder. On passe de la secte féministe aux flics corrompus appartenant a une "société secrète", une mère de famille et sa fille "difforme", un chien sans orifices, un vendeur de figurines, etc....
Impossible de décrire chaques personnages ainsi que l'impact qu'ils ont sur l'histoire!
Il y a parfois peu (voire pas du tout sur certaines pages) de textes dans ce récit et pourtant, beaucoup de "sensations différentes" sont véhiculées tout au long de l'histoire grâce a la narration particulière de l'auteur.
Ce patchwork qui semble décousu au premier abord tient pourtant un fil conducteur trés précis.
Justement, sur ce point, le pote qui m'a fait découvrir cet ouvrage m'a dit:
"c'est un peu le David Lynch de la BD"
....certes, la comparaison est facile, cela dit, au final, c'est un compliment pour Lynch et non l'inverse! Disons que la ou Lynch se vautre parfois en pondant des récits aux hypothèses invérifiables qui font mouiller les "fantoches branchouilles caricaturaux hyper lourds", Clowes lui, reste concret malgré tout. Tous les éléments, aussi absurdes/dérangeants soient ils ont une "logique" qui laissent pantois lors du chapitre final.
Bref, les superlatifs me manquent pour commenter cette BD "Underground" (car c'est comme ça que l'on appelle ce genre d'ouvrage paraît-il) qui m'a, n'ayons pas peur de mots, bouleversé.
Cette éditions de chez Cornelius (tiens tiens! vous ai-je déjà parlé de Necron?) est d'excellente qualité avec une traduction top moumoute!
Enfin, pour conclure, après plusieurs années de consommation excessive de BD, ce truc chamboule tous mes repères dans ce domaine… un prochaine relecture est prévue dans trois mois (surtout pas avant), car une question résonne encore beaucoup trop dans ma tête : What's The Frequency, Kenneth?
What's The Frequency, Kenneth?
What's The Frequency, Kenneth?
What's The Frequency, Kenneth?