Vive les femmes intelligentes ! En voici une, Wendy McElroy:
"Dans les années 60-70, les féministes libertaires ont embrassé la révolution sexuelle (…)
Dans les années 80-90 les féministes du genre ont défini la pornographie, en soi, comme un acte de violence contre toutes les femmes (…)
Dans les années 60-70, les femmes ont franchi les portes du business et demandé à être traitées sur un pied d’égalité avec les hommes. Elles voulaient être jugées sur base de leurs mérites. (…)
Dans les années 80-90, les féministes du genre ont explicitement rejeté l’égalité et réclamé des privilèges, demandant l’accès aux emplois sur base de leur genre et au prétexte d’avoir été discriminées pendant des siècles (…)
Le féminisme du genre va main dans la main avec le politiquement-correct – un mouvement qui condamne la civilisation occidentale en tant que sexiste et raciste : le produit de « mâles blancs morts » (…)
Dans le domaine personnel, le sexuellement-correct a redéfini, collectivisé et politisé le crime du viol. Ce n’est plus un crime individuel. C’est un acte politique que les hommes, en tant que classe, commettent contre les femmes en tant que classe (…)
À mesure que le politiquement-correct a grandi en influence, il y a eu une hausse de ressentiment de la part des hommes à l’égard des femmes. C’est inévitable. Tout mouvement qui condamne une classe entière de personnes, telles que les hommes blancs, en tant qu’oppresseurs et sans reconnaître d’évidentes manifestations d’équité et de compassion de la part de tant d’individus au sein de cette classe, est certain de produire de l’hostilité. Et en effet, le but du féminisme du genre n’est rien moins que le conflit violent. La révolution requiert de telles méthodes. Le sexuellement-correct ne peut qu’exacerber l’hostilité envers les femmes et donc augmenter les injustices dont elles souffriraient (…)
En attaquant vicieusement quiconque questionne leurs données ou conclusions, les féministes du genre rendent aux femmes un mauvais service. Elles étouffent toute discussion, elles découragent l’émergence de la vérité. De mauvaises données et recherches ne peuvent que produire davantage de mythes sur des thèmes comme le viol ou la violence domestique (…)
L’objectivité est abandonnée au nom de l’idéologie (…)
À un certain point, une féministe du genre un peu honnête doit affronter un dilemme moral : qu’en est-il des femmes qui n’interprètent pas leurs expériences dans les mêmes termes qu’elle ? Qu’en est-il des femmes qui observent la même société et l’interprètent différemment ? (…)
Quand l’expérience des femmes réelles entre en conflit avec la théorie féministe du genre, qui l’emporte ? La réponse est claire. Les féministes du genre invalident toute expérience ou personne dérangeante (…) Rejeter si cavalièrement les voix de dissidentes est une gifle au visage de chaque femme."
Wendy McElroy, Sexual Correctness, The Gender Feminist Attack on Women, 1996.