cliclac a écrit :
Biosmog a écrit :
Sur le sujet de l'islamo-gauchisme il y a eu de nombreuses tentatives ici, souvent d'autres que moi, souvent brillantes, pour montrer que
la dénonciation de l'islamo-gauchisme n'était que l'avatar d'un agenda politique nocif et régressif dirigé contre la France de 2021, pauvre mais progressiste, cantonnée à végèter dans des quartiers mais cosmopolites, composée à une forte proportion de femmes et d'enfants d'immigrés.
Juste sur ce point, la complaisance envers les militants islamistes de la part de militants plutôt d’extrême gauche, n'est elle pas une tentative de ratissage. Concrètement c'est ce que certains reprochent à leur municipalité, comme à Aubervilliers, que je connais assez bien, et en 2016 déjà:
https://www.marianne.net/socie(...)egard
Il y a plus d'islamisme, il était maire, il est donc complaisant avec l'islamisme? C'est quoi ce raccourci? Je n'ai lu aucun argument, que du fantasme et des projections.
La complaisance c'est quoi? Quand un avocat défend un client, il est complaisant? Quand on décortique les mécanismes qui amènent quelqu'un à faire quelque chose, on est complaisant? Quand on a une activité de loisir avec quelqu'un, on est complaisant avec ses idées? Je n'ai jamais réfléchi comme ça, je n'ai jamais versé dans cette pensée de la contagion morale. Je regarde les faits: est-ce qu'il y a insulte ou agression? Si oui, je tranche, je coupe la relation. Elle est là ma ligne rouge, pas dans mes projections fantasmées sur ce que pensent les gens (le fameux "lire entre les lignes, qui a bien plus contribué à la crétinerie générale que bfmtv).
L'idée de complaisance est très ancienne. Je ne suis pas spécialiste des guerres de religion, mais c'est un grand classique de ces moments historiques. Plus prêt de nous, la gauche de la première moitié du siècle était associée au judaïsme et à la franc-maçonnerie: les trois faisaient système par une sorte de contiguité symbolique.
Le mot de Bush (contre nous ou avec nous) participe exactement de ce phénomène de radicalisation de la catégorisation.
On est au niveau zéro de la pensée. Le problème/piège c'est qu'on ne voit plus les relations réelles, on brouille l'ensemble. Ce qui ouvre la porte à tous nos fantasmes et pulsions irrationnelles. Ce qui empêche de connaître: dès que tu approches, tu es sommé de prendre parti. Comment tu peux aborder sereinement les problèmes dans ces conditions?
Je n'ai pas envie d'être traité d'assassin par un abruti chaque fois que je m'exprime sur le sujet. Je travaille sur les inégalités sociales, je n'ai pas envie de justifier que je n'ai pas un agenda caché visant à islamiser le pays, parce ces inégalités touchent davantage les musulmans. On a exactement le mécanisme avec les classes sociales (communisssss) et les femmes (feminissssss).
On est où? J'assiste actuellement impuissant à une croissance subite d'un trait humain assez inquiétant, parce qu'il n'a pas donné de très bonnes choses.
Vous battez pas, je vous aime tous