jules_albert a écrit :
jean-françois braustein,
la philosophie devenue folle
Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l’animal, de l’euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire :
gender studies, animal studies, bioéthique.
voilà un très bon livre.
d'autres, comme jaime semprun ou jean-marc mandosio, avaient déjà critiqué le conformisme bourgeois qui se cache derrière les
gender studies, qui
french theory aidant, sont devenues une efficace avant-garde de la normalisation et de la conformité sociale dont il est malaisé de discerner, de la parité aux mariages gay, quelles sont les prescriptions qui relèvent du
politically correct ou de la
pensée unique.
l'origine des
gender studies se situe dans l'après-68 avec l'émergence d'une pensée molle (poststructuralisme, déconstructivisme, la
french theory: derrida, foucault et associés) dont le but est de dynamiter la pensée révolutionnaire : il s'agit donc d'une pensée réactionnaire qui se déguise sous les traits du modernisme, et même de l'avant-gardisme, mais qui ne parle jamais de dissoudre l'état et de démanteler le capitalisme.
c'est de cette pseudo-radicalité que surgit une offre diversifiée de protestations égalitaristes segmentées, mais unifiées par un conformisme revendicatif qui, lorsqu'il n'en fait pas l'apologie, évite de s'en prendre aux réalités centrales de l'aliénation technologique et marchande.
le citoyennisme actuel vient de là : par la voix de ses avatars antilibéraux, altermondialistes ou décroissants, le citoyennisme est une forme de radicalisme bourgeois qui formule et développe une demande sociale de protection sans envisager à aucun moment l'abolition du capital et de l'état.
à propos du citoyennisme et de ses idéologues (la classe moyenne et ses angoisses) :
http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
"ne publient pas : judith butler"